France - Italie - L'opinion : ces amuse-bouche nous ont mis en appétit
À Lyon, le XV de France a remporté sans trembler sa quatrième victoire consécutive, dans cette Coupe du monde. Et, maintenant, alors ? C’est l’heure des bonshommes, mortecouille…
On s’était imaginé mille choses, avant ce match. On s’était dit que, peut-être, l’irrationalité du sport rattraperait tôt ou tard cette Coupe du monde n’ayant que peu d’égards pour la petite sueur des pauvres et que, blessée, offensée, humiliée huit jours plus tôt par les All Blacks, l’Italie s’avérerait forcément plus coriace, à Lyon. On s’était dit, aussi, que si les choses tournaient mal dans la cité des Gaules, Fabien Galthié ferait probablement tomber le costard à Dupont et, jurant ses grands dieux au corps arbitral que Baptiste Couilloud avait soudainement perdu une poignée de centimètres, anticiperait vendredi soir la reprise de son capitaine…
Mais alors, quoi ? Ce XV de France est-il si fort ou bien, la squadra azzurra est-elle aujourd’hui d’une indigne faiblesse ? Probablement un peu des deux, mon général. Et vendredi soir, on éprouva souvent pour nos lointains cousins quelques sincères élans de compassion, tant leur seul point fort -la dimension offensive- fut piétiné par une défense qui aurait pu, parfois, terminer son saccage en règle dans l’en-but transalpin…
C’est l’heure des bonshommes
Que dire, alors ? Que la bande à Galthié en a désormais terminé avec un tour de France qui eut la vertu, entre mille autres, de provoquer derrière lui un incomparable engouement populaire, de faire chanter la capitale, puis le Ch’Nord, le Vélodrome de Marseille et enfin le bassin lyonnais. De prouver, aussi, au fil de quatre franches victoires que cette sélection tricolore avait du bulbe, du muscle et du talent…
4 victoires en 4 matchs, le XV de France a parfaitement réussi sa phase de poules#RWC2023 | #FRAvITA pic.twitter.com/kp0Fct4JcX
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Au vrai, que ce XV de France soit un candidat au titre est aujourd’hui une certitude. Qu’il s’apprête désormais à entrer dans un chaos auquel il n’a jusqu’alors jamais été confronté en est une autre. Et passé cette première phase « façon promenade » où il ne lui suffit, finalement, que d’un coup de pédale appuyé face à la Nouvelle-Zélande, l’heure des bonhommes a maintenant sonné. À tout dire, celle-ci est à la fois terriblement excitante et bouffie d’angoisse, étant entendu ici que si ce XV de France est probablement le plus fort et le mieux préparé de l’histoire, il pourrait pourtant disparaître, comme ses aînés de 2015 et 2019, en quart-de-finale de la compétition. Alors ? Que l’on ripaille à plein ventre pour oublier cette injustice, mon bon peuple ! Ces amuse-bouche nous ont mis en appétit ! Où sont donc les Boks, les rosbifs et les poulardes, mortecouille ?
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