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Coupe du monde 2023 - Reportage dans l’incroyable voyage des lycéens néo-zélandais de Massey High School

  • Les jeunes de la Massey High School en pleine exécution d’un haka qui restera dans les mémoires des bénévoles de France 2023.
    Les jeunes de la Massey High School en pleine exécution d’un haka qui restera dans les mémoires des bénévoles de France 2023. Stéphanie Biscaye
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En voyage scolaire à l’occasion du Mondial, 26 lycéens néo-zélandais de la Massey High School d’Auckland ont rencontré les bénévoles de France 2023, jeudi soir après la rencontre Japon-Samoa, au Stadium de Toulouse. Et ils leur ont offert un superbe haka !

Il est des voyages scolaires qui ont plus de gueule que d’autres. Gamins, on a tous visité ce brave écomusée situé à moins de 15 kilomètres de chez nous pour aller étudier la reproduction des batraciens. Celui que les lycéens de la très renommée Massey High School d’Auckland font actuellement en France est d’un tout au calibre. Jugez plutôt : partis au milieu du mois de septembre, les 26 joueurs de 15 à 18 ans et leurs 8 accompagnants ont eu la chance de faire un véritable tour de France : "Nous avons atterri à Paris. Ensuite, nous sommes allés à Thiers, Blaye, Perpignan, Castanet, Clermont et nous repartirons de Paris dans environ neuf jours", nous confiait Robert Short, un des accompagnants après la rencontre Japon-Samoa de jeudi soir dernier au Stadium de Toulouse. En clair, la joyeuse colonie de Kiwis séjourne trois jours dans chaque ville avant de passer à la prochaine étape. En disputant, ici et là, des matchs de rugby : "Nous avons affronté les moins de 18 ans de Ris-Orangis, Blaye, et Castanet mercredi dernier. Il y avait un millier de spectateurs à Blaye, et plusieurs centaines hier soir à Castanet", se félicitait le principal de Massey, Alastair Fairley. Trois matchs et trois victoires pour les ados néo-zélandais, même si le dernier contre l’Avenir Castanéen fut "très serré" selon Fairley.

"Une expérience qui changera leur vie"

Mais ne vous leurrez pas : ces lycéens ne sont pas là pour jouer au rugby. Ils sont là pour vivre un expérience de vie unique : "Partout où nous allons, les encadrants sont logés à l’hôtel, mais les lycéens sont répartis dans des familles d’accueil françaises. Ils sont soit seuls, soit à deux, car certains des nos élèves samoans parlent mal anglais. De cette façon, nous voulons qu’ils s’immergent au maximum dans la vie à la française et échangent avec leurs familles", raconte le principal. Une immersion visiblement réussie selon Pascal Bru, secrétaire de l’Avenir Castanéen et investi dans le programme : "Les ados logent chez les familles des jeunes contre qui ils vont jouer. Ils s’accomodent de la barrière de la langue avec Google Translate, sans oublier que nos jeunes parlent plutôt bien anglais."

Trente-quatre personnes, six villes visitées sur trois semaines, et un voyage initial de plus de 30 heures… le projet initial est proprement immense : "Nous avons travaillé dessus pendant dix-huit mois et le coût total avoisine les 125 000 euros de budget, soit le double en dollars néo-zélandais. Les jeunes ont travaillé pendant des mois pour le financer en menant des actions, en trouvant des sponsors, en rendant des services à la communauté", explique Alastair Fairley qui juge toutefois que le jeu en vaut la chandelle : "Une majorité de ces garçons n’ont jamais mis le nez en dehors de la Nouvelle-Zélande, certains n’ont jamais quitté Auckland. Cette expérience va changer leur vie." Et leur futur ? "Peut-être ! Lors de notre passage à Perpignan, nous nous sommes entraînés au contact de l’Usap et les dirigeants catalans ont repéré deux de nos joueurs qui pourraient les intéresser. Nous avons aussi beaucoup échangé avec l’équipe pédagogique du lycée Maillol de Perpignan qui travaille avec l’Usap. Nous réfléchissons à d’éventuelles passerelles entre nos deux établissements."

L'école qui a formé Mark Telea

Car la Massey High School possède une certaine réputation dans le rugby néo-zélandais, voire même mondial. C’est cet établissement qui a formé les trois frères Pisi (George, Ken et Tusi qui est notamment passé par Toulon), le deuxième ligne All Black Troy Flavell, le centre anglais Shontayne Hape, l’ex-All Black Anthony Tuitavake, le deuxième ligne et capitaine des Samoa Chris Vui ou encore l’actuel ailier de la Nouvelle-Zélande Mark Telea. Aujourd’hui, George Pisi est devenu le doyen et directeur du rugby de l’établissement.

Jeudi soir, les pensionnaires de la Massey High School ont en plus assisté au match opposant les Samoa au Japon, à Toulouse. Avant de rentrer auprès de leurs familles d’accueil à Castanet, ils en ont profité pour faire une surprise aux 200 bénévoles France 2023 du site, réunis dans un chapiteau adjacent au stade. Une surprise qui prit la forme d’un chant polyphonique samoan, suivi du haka de l’école réalisé à la perfection. Un moment intense, hors du temps, autour duquel on trouvait du beau monde : Bill Beaumont, président de World Rugby, Vincent Clerc, Yoann Maestri et Grégory Lamboley, anciens membres du XV de France et du Stade Toulousain, ainsi que les actuels stadistes Alban Placines et Paul Graou. Un souvenir que les bénévoles non plus, n’oublieront pas de sitôt…

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