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L'édito : notre phare

  • Antoine Dupont est encore au centre de toutes les discussions.
    Antoine Dupont est encore au centre de toutes les discussions. Icon Sport - Icon Sport
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Impossible de vous dire si les Bleus seront champions du monde, le 28 octobre prochain. Tout bonnement car la concurrence est plus rude qu’elle ne le fut jamais ces dernières années. Et qu’en même temps, le XV de France n’a pas été épargné par les blessures et semble désormais moins fringant. Effet d’optique ? On verra ça face à l’Italie et, si ça veut sourire, en quart de finale possiblement contre l’Afrique du Sud.

Ce que l’on sait en revanche, c’est que le rugby français a rarement compté autant de joueurs du calibre des meilleurs mondiaux dans ses rangs. Des hommes qui pourraient figurer dans n’importe quelle sélection internationale, le gratin du gratin donc, et des raisons de croire plus fort que jamais à cette fichue quête. Je ne vous apprendrais rien en citant les Baille, Marchand, Alldritt, Jelonch, Ollivon, Danty, Fickou, Penaud ou Ramos. Sans oublier Ntamack (blessé) et sans parler du plus imposant d’entre eux : Antoine Dupont.

Malgré lui, le capitaine des Bleus est devenu un véritable phénomène dépassant largement le cadre de son sport et des limites du terrain. Avec un palmarès en construction mais déjà l’égal populaire des Platini, Mbappé, Blanco, Parker, Rives, Noah, Riner ou Douillet. Et largement devant les têtes de gondole qu’ont été Chabal ou Michalak pour notre sport.

Sur le terrain ou en dehors, Antoine Dupont reste la perle du rugby français et ce phare qui capte toutes les lumières. Depuis deux ans, il incarne l’ambition française, son talent et son culot, la raison d’être et la légitimité de sa formation ; depuis le début du Mondial, il est partout sur les écrans et s’invite dans la majeure partie des conversations ; depuis sa blessure au visage et l’incertitude qui plane sur la suite de son Mondial, il fait l’ouverture des journaux télé, mobilise l’avis de tous dont le président de la FFR, Florian Grill, et déclenche même des sondages… Pincez-vous pour le croire, Odoxa a sondé les Français afin de savoir ce qu’ils pensaient des conséquences de sa blessure. Résultat, 74 % d’entre eux sont inquiets, 56 % estiment qu’il ne faut pas le faire jouer avant les demi-finales…

Bref, tout le monde connaît Dupont et tout le monde a désormais un avis éclairé à son sujet. Même le service com’ du XV de France a été contraint de jongler avec ce dossier brûlant, en essayant d’abord d’entretenir la flamme en début de semaine avant de jouer la prudence et de s’en remettre au médical. Logique : aussi indispensable soit-il, l’icône tricolore ne peut clairement pas jouer contre son camp et effrayer le grand public avec l’image du danger qui colle à la blessure et au rugby.

Passé ce nouvel épisode, Dupont devrait donc sportivement revenir dans la course. S’il obtient l’assentiment du chirurgien et si les Bleus battent l’Italie, vendredi prochain à Lyon, on le verra en quart de finale. Et nous ne douterons pas, alors, de sa capacité à surmonter l’appréhension légitime qui poindra au moment du premier contact…

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Les commentaires (1)
Eusebius Il y a 6 mois Le 02/10/2023 à 10:11

« C'est un cri repete par mille sentinelles,
Un ordre renvoye par mille porte-voix ;
C'est un phare allume sur mille citadelles... » (Charles Baudelaire, Les Phares)
Antoine Dupont en est un, sans nul doute. Comptons sur son intelligence pour continuer à mettre son rayonnement au service de ceux qui, à ses côtés ou non sur le terrain, se battront pour le maillot.