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Coupe du monde de rugby 2023 - L'édito du lundi : "Tout le monde en parle"

Par Emmanuel Massicard
  • Antoine Dupont touché au visage face à la Namibie
    Antoine Dupont touché au visage face à la Namibie Icon Sport
Publié le
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Antoine Dupont touché au visage contre la Namibie, a lancé sa flèche du temps, une flèche qui on l'espère pointera vers le quart de finale. 

Jeudi soir à Marseille, Antoine Dupont a planté ses deux genoux dans la pelouse du Vélodrome et la terre s’est mise à trembler sous nos pieds, en dépassant allègrement les frontières de notre « mundillo ». Parce que le demi de mêlée et capitaine des Bleus est d’ordinaire toujours debout, dur au mal, rarement blessé. Et parce qu’il est devenu l’icône parfaite du rugby français : son porte-bonheur, le moteur et la caution de ses ambitions. Sa star tout simplement.

Ce week-end, il suffisait de tendre l’oreille pour capter l’émotion et la tension qui suintaient tout autour de nous à propos d’Antoine, que tout le monde appelle par son prénom comme on appelait affectueusement « Zizou » (Zidane), Jonah (Lomu), « Domi » (Dominici) ou Serge (Blanco). Car ces gens-là sont des nôtres, à force de nous avoir touchés. Il suffisait encore de consulter les audiences records de Rugbyrama.fr pour mesurer l’inquiétude immense suscitée par la blessure (fracture de la pommette droite) et le forfait qui semblait devoir en découler.

Finalement, un coin de ciel bleu s’est entrouvert samedi après cette opération chirurgicale qui laisse poindre l’espoir d’un retour du prodige pour les quarts de finale ou les demies. On verra, si tout va bien, car il n’y a évidemment rien de certain, mais c’est suffisant pour apaiser la déception et entretenir la flamme collective.

Parce qu’Antoine Dupont peut encore croire en ses chances de jouer son Mondial, et même de le remporter. Parce que dans son sillage, c’est toute la France qui peut s’accrocher à ce doux rêve d’une première historique et d’une liesse majuscule à partager. Oui, l’espoir est intact et, répétons-le, c’est l’essentiel pour que le XV de France conserve sa boussole.

Sans attendre l’issue, c’est le premier témoin d’une chance qui pourrait à nouveau sourire au sélectionneur, Fabien Galthié. Celui à qui tout souriait depuis le début de son mandat et qui fut rattrapé par les difficultés en début d’année 2023, de l’affaire Haouas au dossier Chalureau en passant par l’espoir déçu de pouvoir sélectionner Meafou, par les forfaits de Ntamack et Willemse ou les blessures qui se sont accumulées ces dernières semaines.

Cet espoir qui colle au destin d’Antoine Dupont tombe donc à point nommé pour faire tourner la roue tricolore de la fortune. Et nous convaincre d’une chose : le rugby français, d’ordinaire si revêche à l’idée de céder à la starisation de ses propres joueurs, surfe aujourd’hui de bon cœur et en pleine conscience sur la vague « Dupont ». Puisse-t-il donc le faire le plus longtemps possible, dans le sillage d’un joueur hors-norme qui, jeudi soir encore, a transformé le collectif tricolore, et qui va forcément nous manquer face à l’Italie. La suite reste à écrire mais la cause est ouverte et le pari relevé : il faut tout tenter pour retrouver Antoine Dupont, debout, sur le terrain d’ici à la fin du Mondial. Touché mais pas coulé, c’est lui qui l’a dit !

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