Coupe du monde de rugby 2023 / XV de France - La chronique de Dourthe : Il fallait gérer Dupont comme "Wilko"
Aujourd'hui, notre chroniqueur Richard Dourthe aborde la gestion du cas Dupont et défend Johan Deysel, le trois-quarts centre namibien dont le plaquage a coûté si cher au XV de France...
Avant la Coupe du monde, on savait tous que le match le plus important de la compétition serait ce quart de finale face à l’une des deux meilleures nations de la planète. Verdict ? Le XV de France va probablement devoir jouer cette rencontre sans ses deux stars, Romain Ntamack et Antoine Dupont. Et à mon sens, c’est comme si Didier Deschamps avait disputé son dernier quart de finale au Qatar, face à l’Angleterre, sans Kylian Mbappé et Antoine Griezmann…
Alors, vous pouvez bien m’expliquer que c’est "la faute à pas de chance", que le "rugby est un sport de combat" et que nos mecs auraient pu tout aussi bien se blesser "en descendant du bus". Moi, je vous rétorque néanmoins que quand tu disposes de deux joueurs de ce standing-là, tu dois faire aussi faire des concessions. Pourquoi a-t-on soudainement décidé qu’il fallait affronter la Namibie avec la grosse équipe ? Pourquoi le staff n’a-t-il pas considéré qu’à la mi-temps de ce match et alors que les Bleus menaient déjà de quarante points, ceux que l’on considère comme irremplaçables devaient imémdiatement quitter la pelouse ? Parce que oui, il y a des "irremplaçables" dans cette équipe de France : et selon moi, Uini Atonio, Antoine Dupont, Cyril Baille, Damian Penaud, Romain Ntamack et Gregory Alldritt sont tous irremplaçables. Aujourd'hui, vous pouvez bien me dire que le capitaine tricolore aurait pu être fracassé à la régulière à la 39 ème minute, je maintiens de mon côté qu’il aurait dû sortir du terrain à la pause, avec Cyril Baille et Uini Atonio. Non... Je n’ai pas dit que j’ai raison... Et je sais qu’il est facile de causer, une fois le bal terminé... Mais puisque vous me demandez mon avis, je vous l’offre, point barre...
Deysel ? Touche pas à mon pote !
Quand je parle d’un "traitement spécial" concernant Antoine Dupont ou Romain Ntamack, je l’argumente ainsi : à l’époque où il était le manager du Rct, Philippe Saint-André voyait bien que le Jonny Wilkinson qui venait de débarquer sur la Rade avait besoin qu’on le protège ; dans ce but, le Goret le mettait dans le groupe du Rct en début de semaine, le collait remplaçant le jour du match et ne le faisait pas entrer en jeu. Pourquoi ? Mais parce qu’il savait bien que s’il le laissait au repos à Toulon, "Wilko" passerait quatre heures le samedi à s’entraîner à buter et ferait probablement pareil le lendemain matin ! Dupont, il fallait décider pour lui et le faire jouer au compte-gouttes avant les quarts, voilà quelle est ma position !
Au bout du bout, je conclurai ces quelques lignes sur une pensée pour Johan Deysel. Je ne lui en veux pas, moi. Ce type, il prend cinquante points devant des millions de téléspectateurs : il a mal, il est meurtri. Alors, quand le meilleur joueur du monde passe à proximité, il veut montrer à tout le monde qu’il a de l’orgueil, qu’il est là. Il veut se mesurer, quoi ! In fine, son geste est brutal mais Deysel n’a évidemment pas l’intention de blesser notre capitaine sur cette action. Alors, que tous les super-héros de la toile et les grands guerriers armés d’un clavier foutent un peu la paix ce môme, avant que je me mette vraiment en rogne…
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