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Coupe du monde de rugby 2023 / Irlande - Tonga - Dans la famille Havili, on demande le frère William...

  • David Havili, buteur tonguien face à l'Irlande
    David Havili, buteur tonguien face à l'Irlande Sportsfile / Icon Sport - Sportsfile / Icon Sport
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Rares étaient les motifs de réjouissance samedi côté tongien. William Havili en est un. Rencontre.

Parmi les 23 Tonguiens alignés à La Beaujoire pour l’ouverture de leur Mondial, quatre spécimens attiraient un peu plus la lumière à eux : Vaea Fifita, Charles Piutau, Augustine Pulu et Malakai Fekitoa, ex-All Blacks, étaient autant de sujets de curiosité que de raisons d’espérer. Leur présence n’a pas, loin de là, eu l’effet escompté. Les deux premiers ont pourtant signé quelques éclats, avec une belle activité récompensée par un essai pour le numéro 8 et deux cadrages débordements d’école pour l’arrière. Dans la douloureuse soirée vécue par les Ikale Tahi, partis de Nantes avec leur plus sévère défaite en Coupe du monde depuis vingt ans, le frère d’un actuel All Black s’est mis en valeur : William Havili (25 ans), Willy pour les intimes. "Je viens de Motueka, une petite ville de Nouvelle-Zélande, s’est-il présenté à nous. Mon père est tongien et a joué à un bon niveau, ma mère est Kiwi et mon frère joue pour la Nouvelle-Zélande dans ce Mondial."

Vingt-quatre heures après avoir vu son aîné inscrire son premier essai dans l’épreuve, William Havili a fait parler son pied gauche et une technique individuelle intéressante à la baguette du collectif tongien. Son 100 % face aux perches a permis aux joueurs du Pacifique de sauver les apparences, cinquante minutes durant. L’intéressé a apprécié l’opportunité et le cours magistral : "Ça restera un bon moment. C’était mon premier match en Coupe du monde. Je n’avais jamais joué dans une telle ambiance. Je n’avais jamais affronté, non plus, une telle adversité. Les seules équipes du tiers 1 que j’avais affrontées étaient le Japon et l’Angleterre. Là, c’était les numéros 1 mondiaux. Sur le rythme, ça allait mais la dimension physique est toute autre de ce à quoi je suis habitué."

"La France ? Pourquoi pas, oui…"

Depuis deux ans, le petit frère de David porte les couleurs des Moana Pasifika en Super Rugby. Son éclosion lui a permis d’intégrer la sélection, à l’été 2022. Là où il peut s’exprimer à son poste de prédilection : "Je joue arrière avec Moana, mais je me vois comme un demi d’ouverture. C’est là où je m’épanouis plus. En équipe nationale, j’ai aussi l’occasion de buter. En club, je ne suis que la deuxième option." Dans son apprentissage, Willy Havili a eu le privilège de se mesurer à la légende Sexton : "J’étais à l’école primaire quand il disputait déjà un Mondial, rigole-t-il. C’est un champion incroyable." Un candidat au titre suprême. Comme l’est son grand frère : "La Nouvelle-Zélande est ma deuxième équipe, vous le comprendrez aisément. Je vais les supporter jusqu’à la fin."

Pour le numéro 10 tongien, l’aventure française risque fort de s’arrêter à la fin des phases de poules. Mais qui sait si l’avenir ne l’amènera pas à revenir dans l’Hexagone ? "Décrocher un contrat en France ? Pourquoi pas, oui, ce serait super. L’ambiance, la culture, tout a l’air chouette. Mais ça me paraît loin." Depuis samedi, le natif de Motueka s’est au moins fait un prénom

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