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Coupe du monde 2023 - Whitelock, une famille à la fête à Toulouse

Par Nicolas AUGOT
  • Coupe du monde de rugby 2023 - Sam Whitelock (Nouvelle-Zélande) face à la Namibie
    Coupe du monde de rugby 2023 - Sam Whitelock (Nouvelle-Zélande) face à la Namibie Midi Olympique - Stéphanie Biscaye
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Sam Whitelock a fêté sa 148e sélection ce vendredi au stadium de Toulouse. Ses parents, son frère Adam venu spécialement de Christchurch et Luke, son frère et futur coéquipier à la Section paloise, étaient présents pour une belle réunion de famille.

Même en enfilant le maillot des All Blacks pour se fondre dans la foule, Luke Whitelock ne passait pas inaperçu sur le parvis du stadium de Toulouse vendredi dernier. Le troisième ligne de la Section paloise, huit sélections avec la Nouvelle-Zélande (la dernière en novembre 2018), devait répondre à plusieurs sollicitations des fans néo-zélandais en attendant le coup d’envoi d’un match historique pour la famille Whitelock avec la 148e sélection de Sam, égalant le record de sélection de la légende Richie McCaw. Adam, l’ancien trois-quarts centre de Bayonne avait aussi fait le voyage depuis Christchurch, tout comme le papa Braeden et Caroline qui ont aussi établi leur camp de base du côté de Lyon pour cette Coupe du monde. "C’est une belle fête de famille et l’ambiance au stade était vraiment géniale", souriait Luke au moment de rejoindre les tribunes. "Cela ne nous arrive pas souvent de nous réunir ainsi donc passer du temps ensemble est précieux. Je n’ai pas vu Sam depuis les funérailles de notre grand-père donc c’est vraiment spécial."

Coupe du monde de rugby 2023 - Sam Whitelock (Nouvelle-Zélande) face à la Namibie
Coupe du monde de rugby 2023 - Sam Whitelock (Nouvelle-Zélande) face à la Namibie Midi Olympique - Stephanie Biscaye

Luke n’aurait raté ce moment pour rien au monde, lui qui était quelques heures plus tôt à Hendaye à s’essayer au surf malgré le manque de vagues lors d’une sortie "team building" organisée par la Section paloise, avant de prendre la route en espérant arriver à l’heure au Stadium de Toulouse. Après une photo souvenir au coup de sifflet final d’une rencontre à sens unique, la famille avait surtout prévu de se revoir le lendemain, au calme, ce qui convient bien mieux à Sam qui a cherché toute la semaine à minimiser l’événement : "J’ai joué aux côtés de personnes et de joueurs extraordinaires qui ont réalisé des choses incroyables. Je ne peux pas dire que j’ai tellement pensé au fait que c’était mon dernier Mondial. C’est seulement en passant un moment au calme, à la maison ou en famille, qu’on s’assoit et qu’on prend conscience que ce qu’on a réalisé collectivement et individuellement était incroyable. Mais ce moment n’est pas encore venu."

 

Même après la rencontre, Sam Whitelock voulait rapidement évacuer la question, en évitant de trahir ses émotions personnelles. "Est-ce un moment particulier ? Oui et non. C’est un peu bizarre. Nous pratiquons un sport d’équipe mais c’est une distinction individuelle. Les gars ont été géniaux cette semaine. Ils m’ont juste laissé faire mon propre truc, sortir en premier sur la pelouse et jouer tout simplement. J’étais un peu excité au début du match et j’ai concédé quelques pénalités. Il fallait donc que je me détende et me calme un peu. C’était un bon rappel d’être simplement dans le bon état d’esprit. Je suis heureux de pouvoir passer quelques heures en famille à l’hôtel car je n’ai pas vu mon petit frère Luke depuis très longtemps. Trois des quatre garçons de la famille vont être réunis pour penser à autre chose." Tout était revenu à la normale dès le lendemain selon Luke, qui a eu la chance de jouer cinq fois avec les All Blacks en compagnie de son frère : "C’est impressionnant comme il est concentré sur sa Coupe du monde. Bien sûr, il est très fier d’avoir atteint ce chiffre incroyable de 148 et d’égaler Richie McCaw mais il ne parlait que des prochains objectifs. Je crois qu’il ne pourra réaliser qu’après la compétition car c’est extraordinaire dans l’histoire des All Blacks. C’est tellement difficile de devenir international et de rester aussi longtemps dans cette équipe."

Luke se projette sur les quarts de finale

Ces retrouvailles marquaient le prélude d’une future aventure à la Section paloise puisque Sam Whitelock rejoindra le Béarn à l’issue de la Coupe du monde. Un sujet évoqué vendredi soir au Stadium de Toulouse : "Le chemin est encore long avant que l’on joue ensemble car je suis totalement concentré sur la Coupe du monde. Mais je suis très excité de passer plus de temps avec mon petit frère et de pouvoir jouer avec lui avec la Section." Alors, le deuxième ligne des All Blacks était forcément curieux samedi avouait Luke : "Il a regardé les premiers résultats avec intérêt et m’a posé quelques questions. Il n’est jamais venu à Pau donc je le sentais un peu curieux même s’il ne se projette pas encore sur son arrivée à la Section. Il espère avoir un ou deux jours de repos la semaine prochaine car les All Blacks seront basés à Bordeaux. Cela pourrait lui permettre de descendre à Pau. Ce n’est pas encore calé mais s’il pouvait voir la ville en été pour la première fois ce serait mieux que de la découvrir en plein hiver. Nous sommes actuellement en train de lui chercher une maison, mais nous avons encore un peu de temps devant nous."

 

Samedi soir, toute la famille s’est dit au revoir. Braeden et Caroline, qui avaient passé quelques jours chez Luke avant le match à Toulouse, ont pris la direction de l’Italie, profitant de la semaine sans match des All Blacks avant de revenir en France pour les deux derniers matchs de poule à Lyon. Adam a passé une nuit à Pau pour découvrir la ville dimanche matin avant de prendre le train en direction de Bayonne pour retrouver quelques amis de ses années au Pays basque avant de quitter la France ce jeudi. Pour Luke, ce match à Toulouse en compagnie de ses parents a été l’occasion de se projeter sur la suite de la compétition et notamment sur un éventuel quart de finale au Stade de France. "J’ai regardé les trains et les vols pour voir si c’était possible. Il faut aussi que je puisse me libérer en fonction de mon emploi du temps avec la Section."

Sorti en premier sur la pelouse du Stadium de Toulouse pour fêter sa 148e sélection chez les All Blacks, Sam Whitelock a pu apprécier la victoire sur la Namibie en famille avec ses frères Luke et Adam. Photos Stéphanie Biscaye et collection personnelle Adam Whitelock
Sorti en premier sur la pelouse du Stadium de Toulouse pour fêter sa 148e sélection chez les All Blacks, Sam Whitelock a pu apprécier la victoire sur la Namibie en famille avec ses frères Luke et Adam. Photos Stéphanie Biscaye et collection personnelle Adam Whitelock Adam Whitelock - Adam Whitelock

Le club béarnais était d’ailleurs bien représenté vendredi au Stadium de Toulouse avec son président Bernard Pontneau et son directeur général Pierre Lahore. Il n’était pas question pour les deux hommes de rencontrer leur futur joueur, préférant le laisser vivre cette fin d’aventure internationale. Mais comme un clin d’œil de l’histoire entre le club du Béarn et les All Blacks, Colin Slade était présent à leurs côtés. L’ancien demi d’ouverture néo-zélandais n’était plus revenu en France depuis la fin de sa carrière en 2020. Il voulait profiter de cette coupe du monde pour renouer avec la Section. Il était donc présent à l’entraînement mardi dernier. "C’était vraiment spécial de le revoir à Pau, confiait Luke Whitelock, Il habitait la maison à côté de la mienne quand je suis arrivé donc il m’a bien aidé. Maintenant, c’est à moi d’accueillir Sam." Comme un trait d’union en continu entre Pau et la Nouvelle-Zélande, alors que Conrad Smith a aussi choisi d’établir son camp de base à Pau pendant le Mondial. Que des grands noms, alors que Sam Whitelock arrivera en étant devenu le plus grand All Black de l’histoire. Avec cinq sélections de plus au compteur s’il veut atteindre son objectif : remporter une troisième coupe du monde.

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