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Coupe du monde de rugby 2023 - Face au XV de France, les All Blacks doivent rassurer la Nouvelle-Zélande tout entière

  • Sam Whitelock et les Néo-Zélandais doivent se relever après leu cinglante défaite face à l'Afrique du Sud.
    Sam Whitelock et les Néo-Zélandais doivent se relever après leu cinglante défaite face à l'Afrique du Sud. PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport
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Malgré le plus mauvais bilan entre deux Coupes du monde et la défaite la plus large de l’histoire, le sélectionneur Ian Foster et son staff se veulent pourtant rassurants sur les chances de leur équipe dans cette compétition et notamment lors du match d’ouverture face à la France.

Les Néo-Zélandais ne sont pas les favoris de la Coupe du monde. Il faut l’écrire, le lire, pour le croire. Jamais, dans l’histoire de ce jeu, il n’avait été imaginable de penser que les All Blacks débuteraient un Mondial avec le statut d’outsider, derrière l’Afrique du Sud, l’Irlande et la France, leur premier adversaire. C’est pourtant le cas. Cela ne veut pas dire que Sam Cane ne soulèvera pas le trophée le 28 octobre prochain car le sport réserve des scénarios bien surprenants. C’est d’ailleurs cette facétieuse incertitude qui maintient l’espoir chez des Néo-Zélandais qui sont, depuis toujours, sûrs de leur force.

Mais avec un taux de victoires de 69 % sous l’ère Ian Foster, et maintenant la plus large défaite de l’histoire des All Blacks (7-35 face à l’Afrique du Sud le 25 août dernier), c’est le bilan le plus mauvais de l’histoire du rugby néo-zélandais entre deux Coupes du monde. C’est bien simple. La Nouvelle-Zélande s’est toujours présentée à la Coupe du monde avec le meilleur ratio victoires-défaites, à l’exception de 2003 en Australie puisque les Anglais, futurs champions du monde, affichaient un taux de 87 % de victoires entre 2000 et 2003.

Les fans attendent 2024 et Robertson

Une grande partie des supporters des All Blacks attendent avec impatience le début de la saison 2024 et donc la fin de l’ère Ian Foster pour croire à un nouveau sacre mondial. D’ailleurs, depuis le début de l’été 2022 marqué par des premiers revers historiques à domicile face à l’Irlande puis par une défaite, encore à domicile et toujours historique, face à l’Argentine, il n’a plus été question que de la désignation du futur sélectionneur, avec tout un peuple appelant à donner les clés des All Blacks à Scott Robertson, le manager des Crusaders.

Après un interminable feuilleton et une fronde populaire naissante pour un changement de sélectionneur avant la Coupe du monde 2023, la fédération néo-zélandaise a finalement officialisé l’arrivée de Robertson après le Mondial. C’est dans ce contexte et malgré deux titres consécutifs en Rugby Championship et une série de onze matchs sans défaite avant le crash de Twickenham le 25 août dernier que les All Blacks vont se présenter au Stade de France, non sans une certaine fébrilité même s’ils n’ont jamais perdu un match de phase de poule. Ian Foster et son staff ont donc usé d’éléments de langage pour rassurer les fans dans un pays où le rugby tient une place majeure.

Ils n’ont pas manqué de rappeler que l’Afrique du Sud avait été sacrée championne du monde en 2019 après une défaite lors de son match inaugural… Face à la Nouvelle-Zélande. Les Springboks sont des exemples à suivre, eux qui ont remporté la Coupe du monde en 2007 et 2019 en se présentant sur la ligne de départ avec des bilans très modestes.

Inverser la pression

Le staff néo-zélandais a, semble-t-il, tiré sur toutes les ficelles lors des quinze derniers jours pour ne pas céder à la panique. Ian Foster a surtout évoqué une défaite qui pouvait être enrichissante pour remobiliser tout son groupe avant ce match tant attendu face à la France : "Nous avions besoin de ça pour être prêts vendredi prochain." Le staff a ensuite voulu toucher l’orgueil des joueurs, rappelant la fessée reçue lors de leur dernière visite au Stade de France en novembre 2021 (défaite 40 à 25 face aux Bleus) : "On l’a encore en travers de la gorge. Cette défaite a fait mal et on l’a encore en mémoire. On a remontré quelques images aux joueurs et ils l’ont mauvaise", a ainsi expliqué l’entraîneur de la défense Scott McLeod, en détaillant le montage effectué des meilleures actions de ce match et notamment cette relance de Romain Ntamack.

"Les joueurs sont encore dégoûtés, notamment ceux qui se sont fait prendre à revers sur l’action. Oui, ça fait encore mal. Mais c’est bien, car c’est ce qui fait que cela ne se reproduira plus." Ainsi, dans cette communication positive, il ne fait plus aucun doute au staff néo-zélandais que les Blacks ont parfaitement préparé ce rendez-vous face aux Bleus : "J’ai eu la sensation, au cours des derniers jours, que le fait d’avoir perdu contre eux (la France) la dernière fois, combiné à notre performance contre l’Afrique du Sud et le fait de jouer le match d’ouverture de la Coupe du monde de rugby 2023 fait entrer cette rencontre dans une autre dimension."

Ce serait d’autant plus vrai que la pression n’est finalement pas sur les All Blacks lors de ce match d’ouverture comme l’a rappelé un Scott McLeod, expert de la défense mais aussi en communication : "Je n’ai jamais participé à une Coupe du monde à domicile, mais en écoutant Richie McCaw et Dan Carter en parler, il y a beaucoup d’attentes autour d’un tel événement. Ce n’est pas quelque chose auquel vous pouvez échapper. Chaque jour, c’est autour de vous : les gens que vous voyez, c’est dans les journaux, à la radio, sur les panneaux d’affichage… C’est partout, vous ne pouvez pas l’éviter et cela peut être dévorant. On a hâte, on adore ce genre de match, et certains de nos joueurs sont habitués à la pression d’une Coupe du monde à domicile. On sait que la France la ressentira aussi de son côté."

Une ficelle d’autant plus judicieuse quand on sait que le XV de France a perdu son match d’ouverture lors de la précédente Coupe du monde organisée sur son sol. À défaut d’avoir des certitudes, les Néo-Zélandais ne manquent pas d’être malins.

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Les commentaires (3)
PA1954 Il y a 7 mois Le 07/09/2023 à 10:34

Surtout ne rien faire qui pourrait mettre en valeur cette insupportable danse des canards AB; je conseillerais à l' EDF de se regrouper en cercle sur sa moitié de terrain et faire un dernier point tacticotechnique (si Dupont et consors attachent beaucoup d' importance à ce match pour rien). Quant à moi, je changerai de chaine le temps de cette pantalonade. Bon match à tous !!!

TotoAlbi Il y a 7 mois Le 07/09/2023 à 18:50

@PA 1954 Euh... ça ne te plaît pas le Haka ? C'est ton droit. Mais le qualifier d' "insupportable danse des canards" et/ou de "pantalonnade", je trouve ça très désobligeant ! Surtout dans un pays, le nôtre, qui n'a aucune tradition rugbystique "sérieuse", infoutu de chanter autre chose que l'hymne national pendant les matches... Tu as vu à Dublin, à Edimbourg ou à Londres comment ils chantent, eux ? Halte au nationalisme imbécile !

CasimirLeYeti Il y a 7 mois Le 07/09/2023 à 08:40

Ah Ah Ah, ils sont marrants, parce qu'ils croient qu'on va faire des relances de l'en-but demain soir, que nenni ! On va leur balancer des pastèques tout le match pour les maintenir dans leur 40, les chasser comme des morts de faim et jouer à fond turn-over. Pas folle, la guêpe bleue !