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Coupe du monde 2023 - Michel Platini parle rugby : "Cette génération tricolore est magnifique"

  • La légende du football Michel Platini nous a accordé une interview pour évoquer la Coupe du monde de rugby
    La légende du football Michel Platini nous a accordé une interview pour évoquer la Coupe du monde de rugby Midi Olympique - Patrick Derewiany
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C’est début mai, à Cassis, que Michel Platini, ancien meneur de jeu des Bleus et triple ballon d’or (1983, 1984, 1985) nous a reçu pour évoquer l’amour qu’il porte depuis plusieurs décennies au rugby. Pour nous, "Platoche" (67 ans) a donc longuement parlé de Serge Blanco, des troisièmes mi-temps avec Michel Palmié et Jean-François Imbernon, de l’équipe de France actuelle, du cauchemar de l’arbitrage vidéo et du jeu au pied de Camille Lopez… C’est à vous, maestro…

À quoi ressemble votre vie, à Cassis ?

J’ai une maison ici depuis 35 ans ; je l’ai achetée à la fin de ma carrière à la Juventus. À Cassis, je profite du soleil, je m’occupe un peu de mon restaurant ("Le Bistrot de Nino") et je profite de la vie, de la mer et de mes amis. […] Vous savez, je suis né dans un café de Meurthe-et-Moselle : j’ai besoin de gens, de bruit, de chaleur autour de moi…

Comment avez-vous découvert le rugby ?

Tous les ans, le rugby a un phénomène qui se nomme le Tournoi des 5 Nations. Je parle délibérément de "cinq" nations puisque les Italiens ne le jouent pas vraiment, n’est-ce pas… (rires) Môme, je regardais donc les Boniface, Albaladejo et consorts. Mais de la même façon que je suivais Roland-Garros, par exemple : j’étais déjà un dingue de sport. Ce n’est que bien plus tard que je me suis lié d’amitié avec quelques rugbymen.

De quelle façon ?

En 1977, on a fait, avec l’équipe de France de foot une tournée en Argentine en même temps que le XV de France. On les a d’abord croisés à l’ambassade de France : le courant est bien passé alors ils sont venus dîner à l’Hindu Club, où nous nous entraînions. Là, j’ai sympathisé avec le Catalan Jean-François Imbernon, le Biterrois Michel Palmié et toute leur bande…

Comment étaient-ils ?

Ils étaient attachants, très drôles, un peu fous et ce soir-là, ils avaient d’ailleurs tout cassé… Mais vu qu’ils étaient plutôt costauds, on ne leur avait trop rien dit…

MAKING OF

La première personne nous ayant un jour parlé de l’amour que portait Michel Platini au ballon ovale, c’est son ami Serge Blanco : « Ne l’appelez jamais un samedi après-midi, il ne répondra pas parce qu’il regarde le Top 14 ! » Ensuite, le chemin le plus court pour approcher « Platoche » passa par Jacques Vendroux, président du Variété Club de France, journaliste à Europe 1 et ami intime de l’ancien meneur de jeu des Bleus, de la Juve et des Verts. « Bonjour Jacques, nous souhaiterions rencontrer Michel Platini pour une interview purement rugby. Pouvez-vous nous aider ? – Attendez, je l’appelle. » Trois minutes plus tard, Vendroux faisait vibrer notre smartphone : « L’idée lui plaît beaucoup ! Appelez le de ma part ! » Suivit ceci…

Était-ce comme une découverte de la "troisième mi-temps", pour vous ?

En quelque sorte, oui. Et c’était chouette. Parce qu’il n’y a pas de troisième mi-temps au football…

Pourquoi ?

Parce qu’on ne joue pas tous les quinze jours, nous ! (rires) Ce n’est qu’après cette tournée en Argentine que j’ai rencontré Jean-Pierre Rives, Denis Charvet ou Serge Blanco, avec lequel je suis d’ailleurs très ami. […] J’ai aussi remarqué que de manière générale, les rugbymen jouent plus au golf que les footballeurs.

Ah oui ?

Je ne dis pas qu’ils jouent mieux, je dis juste qu’ils jouent plus ! Alors tous les ans, on se fait une petite compétition foot / rugby sur le green de Manville (Provence). C’est Jo Maso qui organise ça. Des connexions avec le monde du rugby, j’en ai donc des dizaines : j’ai aussi connu Bernard Laporte, Bernard Lapasset…

Lapasset, vous dites ?

Oui. À l’époque, lui était président de la fédé de rugby et moi président du comité d’organisation de la Coupe du monde 1998. Nous faisions partie du jury qui devait choisir le grand stade de demain. Bernard et moi avions une nette préférence pour le Stade de France : ce jour-là, nous l’avions d’ailleurs emporté à deux contre quarante. Football et rugby avaient marché main dans la main.

Avez-vous déjà pratiqué le rugby ?

Oui ! Je devais avoir 7 ans, à l’époque. Cette année-là, nous étions en vacances avec mes parents à Canet (Pyrénées-Orientales) et Papillon Lacaze (un ancien international du FC Lourdes) donnait des cours de rugby sur la plage. J’ai essayé.

Cela vous avait-il plu ?

Oui. Mais je trouvais aussi que c’était facile…

En quel sens ?

Faire une passe de deux mètres en arrière à la main, c’est moins difficile que réussir une transversale de cinquante mètres au pied… (il éclate de rire) Il est con votre jeu, quand on y pense : vous passez le ballon derrière pour tenter d’aller de l’avant ! […] Je déconne, hein. J’ai beaucoup d’admiration pour les rugbymen. La balle ovale, c’est d’ailleurs la seule chose que je regarde à la télé avec le foot et le golf.

Est-ce la seule fois que vous avez pratiqué le rugby ?

Non ! J’ai participé aussi à quelques matchs de rugby avec le Variété Club de France. Je me souviens d’ailleurs d’un match face au Scuf, un jour à Paris. Je jouais demi d’ouverture et le ballon tardait souvent à m’arriver dans les mains. J’ai alors décidé de l’extraire moi-même du regroupement et là, un de mes avants qui arrivait pour déblayer m’a collé un immense coup de boule !

Cela vous a-t-il vacciné ?

Même pas, puisque j’ai ensuite participé au jubilé de Serge (Blanco) au stade Aguilera (1992). Il y avait là Michel Creton, Yannick Noah, Patrick Bruel, Nagui… On avait passé un super moment même si un adversaire m’avait ce jour-là collé une sévère cuillère alors que j’étais en train de percer… Je m’étais vu marquer, et puis boum…

Comment aviez-vous rencontré Serge Blanco ?

Je ne sais plus trop… Il était à une époque le meilleur au rugby et moi, le meilleur au foot… Quelqu’un a dû nous présenter, voilà tout…

Avez-vous joué au foot avec lui ?

Oui, Serge n’était pas très technique mais sentait très bien le jeu. Tous les deux, on avait fait un match en Palestine avec le Variété. On s’était chié dessus.

Pourquoi ?

Le contexte était chaud : c’était à Jéricho, on avait été escorté par les mitraillettes à l’entrée sur le terrain et le stade était noir de monde. Quand Giresse tirait les corners, on ne le voyait pas, tellement il y avait de personnes autour… C’était un évènement, il faut dire : c’était le tout premier match officiel d’une équipe de Palestine.

Selon vous, le geste du buteur au rugby est-il similaire à celui d’un footballeur tentant une frappe ?

Les rugbymen ont beaucoup progressé au pied, ces dernières années. Avant, ils tapaient de la pointe dans un ballon de quatre kilos et ça ne ressemblait pas à grand chose ! (rires) Regardez ce que fait aujourd’hui Camille Lopez, à Bayonne : il a la sensibilité pour placer son jeu au pied et mettre la balle où il le souhaite. Son geste est élégant, je trouve. Il caresse la balle et ça n’existait pas, jadis.

Moins, en effet…

L’évolution du rugby, je l’ai vue. Ca nous a d’ailleurs suffisamment cassé les couilles chez nous, au foot.

Comment ça ?

L’arbitrage vidéo qui s’est multiplié chez vous a fait croire à certains abrutis de chez nous que c’était une merveilleuse idée… On y reviendra…

Et vous ? Avez-vous déjà essayé de taper des pénalités ?

Oui.

Alors, verdict ?

C’était si facile que je les tapais toutes de mon mauvais pied (le gauche)…

Vous êtes sérieux ?

Oui. Au rugby, tu n’as ni mur, ni gardien de buts face à toi ! Pour un mec qui sait un peu taper dans le ballon, ce n’est pas très difficile… Pire que ça : au stade, le rugby est tellement fair-play que lorsque les mecs tapent leurs pénalités, ils se font à peine siffler par le public adverse ! Quand tu tires un coup franc à Santiago Bernabeu (le stade du Real de Madrid, N.D.L.R.), tu te fais autrement plus secouer : on t’insulte, on te lance des trucs, on fait tout pour te déstabiliser, en somme…

Et si vous deviez comparer le foot et le rugby, alors ?

Techniquement, le football est bien plus exigeant. En revanche, le rugby est largement supérieur en matière de "couilles", de volonté, de courage et de dimension physique… Par exemple, un Lionel Messi restera toujours un immense footballeur même si ses qualités physiques ne sont pas démentielles.

Quoi d’autre ?

Au rugby, le dominant est toujours récompensé. Au foot, ce n’est pas le cas : il y a beaucoup plus d’irrationnel, dans le ballon rond.

Pouvez-vous développer ?

Le rugby part toujours de phases statiques, stratégiques : la touche, la mêlée… Le foot est plus fluide, dans son mouvement général. Et chez nous, tu peux dominer, toucher cinq fois le poteau et finalement perdre le match… Cela n’arrive que rarement, au rugby…

La légende du football Michel Platini nous a accordé une interview pour évoquer la Coupe du monde de rugby
La légende du football Michel Platini nous a accordé une interview pour évoquer la Coupe du monde de rugby Midi Olympique - Patrick Derewiany

Suivez-vous l’équipe de France actuelle ?

Oui. Le sport de haut niveau, c’est souvent une histoire de génération et cette génération tricolore est magnifique. Elle est aussi portée par un championnat très resserré, très exigeant… Mais n’aura-t-il pas d’incidence, par rapport aux Irlandais ou aux All Blacks, sur le physique du XV de France lors du Mondial ? Nos rivaux jouent beaucoup moins, de ce que je comprends… J’ai peur que nos Bleus arrivent au Mondial plus fatigués que leurs grands rivaux…

Cette génération sera-t-elle championne du monde ?

Je n’en sais rien mais le peuple du rugby en rêve. Il est d’ailleurs un peu jaloux du foot qui a déjà gagné deux coupes du monde… Je constate aussi qu’il existe, au rugby, une union sacrée autour de l’équipe de France qui n’existe pas au football : allez expliquer aux clubs de Ligue 1 ou de Premier League (le championnat d’Angleterre) que ce week-end, ils ne pourront pas compter sur leurs salariés français parce qu’ils jouent au même moment avec leur équipe nationale… C’est impensable !

Assisterez-vous à certains matchs de la Coupe du monde ?

Oui. Je fais le match d’ouverture avec Serge (Blanco) : je veux voir le Haka en vrai une fois dans ma vie. Puis je l’inviterai à Marseille pour Angleterre - Argentine et Écosse - Afrique du Sud. C’est pourtant rare que je me rende au stade, pour voir un match de rugby. J’apprécie plus ce sport à la télévision parce qu’il est un sport de détails, où les gros plans aident à la compréhension.

Qu’est-ce que le rugby a-t-il à envier au foot ?

Sa popularité, tiens ! Même si le rugby gagne en audience d’année en année, il est encore loin de l’universalité du football. Et puis, ces changements de règles intempestifs n’aident pas… Quelle drôle de manie a le rugby de changer ses règles tous les ans… Comment voulez-vous que les gens s’y retrouvent ? Le rugby n’est pas accessible à tout le monde et ça m’emmerde, parce que c’est un sport magnifique.

Appréhendez-vous toutes les subtilités du rugby ?

À peu près, oui. Je sais même parfaitement ce qu’est un "50-22", si telle est votre question ! (rires)

Le fait de n’avoir jamais été champion du monde est-il une blessure, pour vous ?

Non. La seule Coupe du monde qu’on loupe vraiment, c’est celle de 1986 : on avait cette année-là la meilleure équipe du monde, on aurait dû remporter la compétition et on la rate à cause d’une mauvaise série de blessures. Quatre ans plus tôt, en Espagne, on n’était pas prêt, quoi qu’on en dise…

Digest

Né le 21 juin 1955 à Joeuf (Meurthe-et-Moselle)

Parcours : joueur : AS Nancy-Lorraine (1972-1979), AS Saint-Étienne (1979-1982), Juventus de Turin (1982-1987). Entraîneur : sélectionneur de l’équipe de France de 1988 à 1992. Dirigeant : vice-président de l’AS Nancy-Lorraine (1988-1989) ; président du comité d’organisation de la Coupe du monde 98 (1992-1998) ; président de l’UEFA (2007-2015).

Poste : milieu de terrain.

Sélections : 72 sélections avec l’équipe de France.

Palmarès joueur : Vainqueur de la Coupe de France avec Nancy (1978), champion de France avec Saint-Étienne (1981), champion d’Italie avec la Juventus (1984, 1986), vainqueur de la Ligue des Champions avec la Juventus (1985), vainqueur de l’Euro 84 avec l’équipe de France.

Distinctions : Triple Ballon d’Or (1983, 1984 et 1985), meilleur buteur du championnat d’Italie (1983, 1984, 1985).

Justement, que vous reste-t-il de la demi-finale du Mondial 82, face à l’Allemagne ?

Cette rencontre reste, au niveau des émotions, quelque chose d’immense. (il soupire) Parce qu’on la perd, probablement… Il y a tout dans ce match : de la beauté, de la violence, du suspens, de l’injustice…

Qu’aviez-vous ressenti sur la sortie du gardien de buts Harald Schumacher, lequel avait fracassé le libéro Patrick Battiston…

Je ne l’ai pas vue, sur l’instant. Je regardais le ballon en espérant qu’il franchisse la ligne. Puis j’ai vu Patrick étendu au sol… (il marque une pause) Vous savez, j’ai du mal à dégager un meilleur et un pire moment. J’ai une carrière, voilà tout. J’ai éprouvé tout autant de bonheur en gagnant la coupe de France avec Nancy qu’en remportant l’Euro 84…

Quel type d’entraîneur étiez-vous ?

J’ai été sélectionneur de l’équipe de France quelques années (de 1988 à 1992). Je n’avais pas la prétention de les entraîner ou de leur apprendre quelque chose. Avec les individualités que j’avais à disposition, je composais simplement un puzzle, lequel devait être le plus efficace possible sur le terrain, le jour J.

Au feeling ou grâce aux datas ?

Au feeling. Les datas existent peu au foot car chez nous, tu ne peux rien prévoir, rien envisager. Au rugby, si : il est un sport autrement plus stratégique. J’ajouterai aussi qu’il est un sport beaucoup plus collectif que ne le sera jamais le football, où les meilleures équipes sont souvent construites autour d’une individualité hors du commun. Il n’y a pas, en rugby, un Zidane qui plante deux buts en finale de Coupe du monde… Ça n’existe pas…

Quid du rapport à l’arbitre, à présent ?

Il est évidemment de bien meilleure qualité au rugby mais celui-ci possède ici un avantage majeur sur le foot.

Lequel ?

Le rugby est un jeu de gagne-terrain. Quand tu manques de respect à l’arbitre, tu perds aussitôt dix mètres… Ces dix mètres sont fondamentaux, au rugby…

Et pas au foot ?

Non. Au foot, que tu attaques d’ici ou de là, ça ne change absolument rien. Tu es presque aussi dangereux dans ton camp que près de la cage adverse. Et puis, le carton jaune est chez nous bien moins dissuasif qu’au rugby puisqu’il n’entraîne aucune sortie de terrain…

En Top 14, les clubs doivent aligner au moins quinze joueurs sélectionnables pour l’équipe de France. Est-ce quelque chose qui pourrait être transposé au monde du football ?

Je ne sais pas… Il me semble qu’au rugby, on naturalise aussi très facilement les étrangers pour les faire défendre les couleurs de telle ou telle équipe nationale… Bon… Au foot, tout le monde est contre "l’arrêt Bosman". Mais le règlement européen précise qu’un travailleur européen est libre de circuler où il le souhaite. Dès lors…

Vous nous disiez au début de cette interview être réfractaire à l’arbitrage vidéo. Pourquoi ?

Regardez ce qu’il s’est passé au rugby : au départ, la vidéo devait régler les choix litigieux près des lignes. Et aujourd’hui, elle est partout, tout le temps… J’avais d’ailleurs prévenu Sepp Blatter (ancien président de la Fifa, N.D.L.R.), à l’époque… Avec ça, les arbitres se déresponsabilisent et bientôt, ils deviendront des clowns, ne serviront plus à rien alors qu’au foot, ils touchent quasiment 180 000 euros par an pour prendre des décisions.

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Les commentaires (4)
Gcone1 Il y a 7 mois Le 13/09/2023 à 15:00

Qu'est-ce qu'il fout là lui ?!

Joël Il y a 7 mois Le 05/09/2023 à 16:31

Je fais partie "abrutis" qui pensent que l'arbitrage vidéo "chez nous était une merveilleuse idée"... Je pense également que le micro sur l'arbitre permettrait aux joueurs de foot d'apprendre à parler correctement à l'arbitre. Je ne suis pas d'accord du tout avec Platine quand il affirme que, "techniquement, le football est bien plus exigeant" ; les deux sport se valent à ce sujet et, à vrai dire, tous les sports sont techniques. Et je suis bien content que, lorsqu'un buteur tape au pied, il ne se fasse ni insulter, ni qu'il devienne une cible...
Etrangement, cet interview me confirme dans l'idée que le football ne progressera pas vers la civilisation tant que des personnes comme Platini, qui a été par ailleurs un excellent athlète, ne passeront pas la main.

Surboum4roues Il y a 7 mois Le 11/09/2023 à 18:18

Sur 22 finales de coupe du monde de football, 1 seule est litigieuse (celle de 66 avec le but anglais) En rugby sur 9 finales 2 sont scandaleuses 1995 et 2011. Oui, on a des leçons à recevoir du football sur l'équité sportive. Les joueurs de rugby respectent un arbitre qui ne les respecte pas (Para a eu une fracture du plancher orbital sous les yeux des caméras et de l'arbitre en 2011.)

CasimirLeYeti Il y a 7 mois Le 04/09/2023 à 07:42

Intéressant, rafraîchissant...