Top 14 - L'enseignement du week-end : pour l’instant, ça ronronne
Avec un bloc de trois matchs isolés avant un deuxième départ dans deux mois, le Top 14 est pour l’instant bien mou. Le spectacle s’en ressent.
Fallait-il vraiment s’attendre à autre chose ? Si les entames de saison sont rarement propices aux productions les plus mélodieuses, entre les écarts de préparations physiques et les collectifs encore peu rodés, la reprise de cet épisode 2023-2024 doit en plus supporter un calendrier bien peu comestible auxquels les staffs et les équipes ont visiblement du mal à s’adapter : un premier bloc de trois matchs, puis deux mois d’arrêt de la compétition (Coupe du monde oblige) et une seconde reprise (fin octobre) qui s’apparentera alors au "vrai" coup d’envoi du Top 14. Vous en doutiez ? Même à la LNR, on n’a pas organisé cette année de grande journée de lancement de la compétition. La Coupe du monde qui vient en France occupe les esprits de tous les amateurs de rugby, et c’est bien logique. En milieu, le Top 14 effectue une sorte de sprint d’échauffement, avant le début des choses sérieuses huit semaines plus tard.
Plus d’un essai de moins par match que la saison dernière
Ce calendrier bancal et cette reprise anticipée, logiquement choisis par la Ligue pour permettre de laisser la Coupe du monde prendre ensuite toute la place, ne sont pas sans répercussions sur le jeu. Pour le dire plus clairement : s’il n’est pas (toujours) indigent, le spectacle peine toutefois à tutoyer les sommets. Les stars ne sont pas là, c’est déjà une chose importante, et ces joueurs "frissons" qui font basculer des actions et des matchs sont monopolisés par leurs sélections. Résultat : 4,4 essais marqués par match (60 en tout) sur ces deux premières journées, contre 4,9 en moyenne la saison dernière (69 après deux journées). Et une sensation de rythme poussif.
Oyonnax a une nouvelle fois montré les muscles pour sa deuxième sortie en Top 14 mais c'est finalement le Stade français qui s'en sort !
— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) August 25, 2023
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Les collectifs, aussi, oscillent entre le service minimum et l’envie de profiter des opportunités qui se présentent pour s’octroyer un premier matelas de points au classement. "Il y a forcément une part d’iniquité car certaines [équipes] sont plus désavantagées et on sait qu’en fin de saison, il ne peut n’y avoir qu’une victoire de différence entre la troisième et la huitième place" reconnaît d’ailleurs l’entraîneur de l’UBB Christophe Laussucq (voir ci-contre).
Un nivellement par le bas
Le même Laussucq reconnaît également que le calendrier de ces trois matchs influe sur les scénarios des matchs, suivant que l’on joue une équipe affaiblie par les absences (Toulouse et La Rochelle en tête) ou une équipe en pleine possession de ses moyens, qui voit en cette période une occasion de réaliser des bons coups (Bayonne et Oyonnax, par exemple, savent pour l’instant en profiter). "Je pense qu’il y a des équipes qu’il fallait jouer et d’autres qu’il fallait éviter. Moi, j’ai eu peur quand j’ai vu Castres. Le CO n’a qu’un joueur retenu à la Coupe du monde. Il y a forcément des matchs périlleux." L’UBB s’est fait peur mais s’en est sortie, samedi face à Castres. Mais en cette période si atypique, le constat se généralise : les écarts en Top 14 se nivellent… par le bas.
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