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L'édito du lundi : Mettez la clim’

  • Antoine Dupont (France) entre sur le terrain face à l'Australie.
    Antoine Dupont (France) entre sur le terrain face à l'Australie. Icon Sport
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Faut-il tout croire sur parole de ce que l’on voit ou, plus certainement encore, de ce que l’on veut bien nous donner à voir ? Autrement dit et pour coller à l’actualité de ce week-end : quelle valeur doit-on accorder à cette dernière volée des matchs préparatoires au Mondial, qui nous a livré surprises et grands écarts aux scores ?

Si vous voulez notre avis, un peu de prudence serait bienvenue au moment où le cœur des supporters tricolores aura tendance à monter dans les tours autant qu’en température. Cette fois, la canicule n’y est pour rien : c’est la passion qui parle, attisée par la promesse d’avoir à partager un événement exceptionnel.

Oui, les sourires sont légitimes. Aussi imparfait soit-il, ce France-Australie s’est terminé sans nouveau blessé à déplorer, avec 41 points inscrits par les Bleus, un banc efficace, un Danty monstrueux au milieu du terrain, un Penaud virevoltant et un Jalibert qui a rassuré son monde. Que demander de plus ? Pas grand-chose à vrai dire. Même les All Blacks ont tout fait pour nous rassurer…

Mais, mettons la clim’ : encore une fois, tout n’a pas été parfait dans la production du XV de France avec une mêlée chahutée, une touche à (re) régler et une discipline à respecter. Et puis, plus généralement, les derniers matchs "amicaux" ne sont pas toujours la vérité de la compétition qui va suivre. Pas sûr que l’Angleterre s’inclinerait encore face aux Fidji ou que le véritable écart entre l’Irlande et les Samoa se résume à quatre petits points. Pas sûr que la différence soit aussi large entre l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande. Pas sûr, d’ailleurs, que ce soit une très bonne nouvelle d’affronter des All Blacks vexés de quarante points encaissés…

Par-delà le large succès français remporté face à une équipe d’Australie difficile à bouger, difficile de croire que nous avons vu vendredi soir le vrai visage de notre futur adversaire, les All Blacks. Impossible d’imaginer que les vainqueurs du Rugby Championship en juillet sont devenus la pire équipe de l’histoire du rugby néo-zélandais ; celle qui s’est fait rouler dessus par des Springboks aux deux packs de golgoths et qui a évité l’humiliation ultime du "fanny" grâce à l’exploit échevelé d’un minot de 20 piges.

Ne l’oublions pas, tout le monde peut avoir brouillé les cartes, caché tout ou partie de son jeu et ménagé ses troupes avant les matchs de vérité. Car, il ne faut pas se tromper d’objectif : la lumière est attendue dans les semaines qui viennent quand le Mondial aura enfin commencé.

Reste une vérité : la dynamique est enclenchée et les Anglais comme les Néo-Zélandais devront digérer cette fin d’été cataclysmique pour eux, retrouver repères et confiance s’ils entendent jouer un rôle dans la course au titre. Rien d’évident quand la concurrence, elle, s’avance avec plus de certitudes.

Ce sera le cas du XV de France, évidemment. Mais aussi de l’Irlande, toujours aussi robuste. Et encore plus de l’Afrique du Sud, qui fait aujourd’hui figure d’épouvantail ; si les Bleus avaient la bonne idée de les éviter en quart de finale…

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