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Coupe du monde de rugby 2023 - Un dernier match et tant d’enjeux pour le XV de France face à l'Australie

Par Vincent Bissonnet
  • Les Bleus doivent assurer face aux Wallabies avant le début de la Coupe du monde.
    Les Bleus doivent assurer face aux Wallabies avant le début de la Coupe du monde. Icon Sport
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La série de quatre matchs de préparation du XV de FRance touche, enfin, à sa fin. Si ce marathon n’a pas été sans dommages ni débats, il n’en a pas moins été utile. Le choc de dimanche à Saint-Denis verra une grande majorité de titulaires du 8 septembre répéter leurs gammes. Explications.

Dimanche soir, aux alentours de 19 h 30, les Summer Nations Series – appellation un tant soit peu pompeuse englobant les matchs amicaux des nations majeures cet été – prendront fin au Stade de France, là même où le Mondial débutera dans deux petites semaines. Après une ultime répétition grandeur nature face aux Wallabies, les Tricolores pourront enfin se projeter sur l’échéance majeure l’esprit plus libre : le couperet de la liste des trente-trois sera loin derrière eux et le risque des blessures, hantise de tous et toutes depuis le 21 juin, grandement écarté.

Au passage, ces quatre-vingts dernières minutes auront sans aucun doute apporté quelques certitudes supplémentaires ou mis en lumière d’autres "points d’amélioration", comme les avait nommés Fabien Galthié à Nantes : la complémentarité de l’association Dupont-Jalibert, le rendement défensif des lignes arrière ou la qualité des lancements seront autant de points d’intérêts dimanche. Si le risque de pépins est inhérent à la compétition, ces matchs de préparation n’en restent pas moins des points de passage et des séances de travail indispensables sur le chemin de la haute performance. Voilà pourquoi, entre quête de rythme et de repères, l’alignement d’une équipe dite "type", ce dimanche, se justifie pleinement. Un simple coup d’œil autour de nous permet de relativiser l’impression d’usure générée par ce long mois d’août.

Les Boks en seront à six matchs

Les propos tenus en juin par Fabien Galthié trouvent un écho chez nos concurrents : "Pour être prêt pour une Coupe du monde, il faut arriver avec des matchs. Un ou deux, je suis désolé mais ça ne suffit pas. On a besoin d’expérience collective, de se roder." Si jamais les Bleus n’avaient disputé autant de rencontres préparatoires avant un Mondial, la majeure partie de leurs rivaux en ont jouées au moins autant au cours de l’été. Ce vendredi, moins d’une semaine après avoir démoli le pays de Galles à Cardiff, les Boks – emmenés par leurs tauliers Kolisi, Du Toit, Etzebeth, Arendse, Marx… – défieront les All Blacks à Twickenham pour ce qui sera leur sixième match de l’été, Rugby Championship compris. Les Néo-Zélandais en seront à cinq, tout comme les Australiens. Moins sollicités le reste de l’année, les "Sudistes" ont optimisé ces deux mois pour monter en puissance.

Plus proches de nous, si Gallois et Irlandais se sont limités à trois rendez-vous, les Italiens, les Écossais et les Anglais en ont aussi inscrit quatre à leur agenda et nombre de leurs joueurs cadres affichent des temps de jeu conséquents : avant d’affronter la Géorgie ce week-end avec le 10 dans le dos, le capitaine de l’Écosse Finn Russell compte ainsi 160 minutes de temps de jeu et le futur Parisien Joe Marchant, installé au centre de l’attaque anglaise, est employé à plein temps (240/240) depuis le début du mois ; à titre de comparaison, Antoine Dupont n’affiche à ce jour que 68 minutes et Julien Marchand 49. Aussi doués et rompus au niveau international soient-ils, les tauliers de Galthié ne peuvent se contenter de rester en tribunes en attendant le 8 septembre quand leurs alter ego néo-zélandais et sud-africains répètent leurs gammes dans les conditions du réel…

Quant aux exceptions Jonathan Danty et Grégory Alldritt, titularisés pour le troisième week-end consécutif ? Eux les premiers sont demandeurs, comme l’affirmait récemment le numéro 8 rochelais : "Je suis un joueur qui a besoin de jouer pour trouver son rythme." À chacun sa préparation. Tant que tout ce petit monde arrive au 8 septembre dans le meilleur état de forme possible… À partir de ce jour-là, on pourra enfin juger sur pièces des retombées et de la qualité des travaux d’été.

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