Coupe du Monde de rugby 2023 - L'édito : au banc d’essai
Le débat anime la semaine et plus globalement, il a questionné les fans français de rugby sur ce long mois d’août. Fallait-il vraiment imposer quatre rencontres de préparation à ce XV de France qui semblait être prêt, justement, collectivement, dès la sortie du Tournoi des 6 nations ? Autant le dire de suite, on n’a pas de réponse ferme et définitive. Pas sûr que quelqu’un l’ait, d’ailleurs.
D’un côté, on entend les complaintes des observateurs et entraîneurs les plus craintifs : quatre matchs, ce sont autant d’occasions de se blesser, alors qu’une lourde préparation physique a bastonné les corps en juillet et qu’elle s’est poursuivie, tout au long de la deuxième séquence estivale. Quatre matchs, c’est plus que d’habitude mais ce n’est pas forcément plus que les autres nations. Quatre matchs, c’est tout de même énorme pour des garçons, Rochelais et Toulousains par exemple, qui n’auront finalement coupé que deux semaines entre leur finale de Top 14 et leur entrée en mission "Coupe du monde". Alldritt, Dupont Ramos et d’autres, ce sont plus de 2000 minutes de temps de jeu l’an dernier (2022-2023) et à peine de quoi souffler avant de se lancer dans le défi d’une vie. Forcément, on s’inquiète.
De l’autre côté, on écoute les plus pertinents des préparateurs physiques détaillent l’importance de cette charge de travail et sa répétition, ce qu’on ne remettra pas en doute. La Coupe du monde sera électrique et offensive, peut-être. Spectaculaire et populaire, on l’espère. On sait aussi qu’au moment des grands matchs, quand les têtes se poseront sur le billot, les sorts des équipes se décideront d’abord par un affrontement féroce, une quête de soumission de l’adversaire et l’usure de ses corps. Que le travail desdits préparateurs physiques, parfois questionné, trouvera là sa pleine justification. Il faudra être fort, très fort à ce moment-là. Ce qui s’obtient en marchant sur un fil de risques et ne saurait jamais complètement éviter le sacrifice des blessures.
On n’est sûr de rien, face à ces discours qui divergent. Seul le terrain livrera sa vérité, le 28 octobre, et un seul champion au bout du chemin. Ce dont on est sûr en revanche, c’est que le XV de France aura un dernier match pour peaufiner des réglages et des états de forme encore disparates. La faute aux blessures, justement. On est aussi sûr que le statut d’hyper favori, qui accompagnait les Bleus et l’Irlande il y a six mois, est désormais moins vrai. La Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud, incertaines il y a un an, retrouvent la pleine possession de leur splendeur. Les écarts se réduisent. Et la course semble plus ouverte que jamais.
Cet état de fait, on aura une dernière fois l’occasion de le mesurer ce dimanche, face à l’Australie. Ce quatrième match, le voilà donc. La grande répétition générale face à l’équipe, sur le papier, la mieux armée de celles que les Français ont affrontées cet été. Et la composition d’équipe proposée par Fabien Galthié livre plusieurs enseignements : que le sélectionneur est sûr de son fait, pour ce qui est du squelette de son équipe et même de son XV de départ ; que "Galthoche", en revanche, tâtonne encore sur la constitution de son banc de touche. Au gré des polyvalences, certaines inattendues et qui ouvrent tous les possibles, la grande inconnue de l’équipe qui défiera la Nouvelle-Zélande le 8 septembre se situe là. Sur le banc. Les fameux finisseurs. C’est ici que les dernières places sont à prendre. C’est ici que la rencontre face à l’Australie sera un juge de paix.
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