Abonnés

Pro D2 - Jean-Baptiste Aldigé (Président de Biarritz) : "Je ne pense pas que Brive dominera la division comme Oyonnax"

Par Pablo Ordas
  • Jean-Baptiste Aldigé : "Pour nous, ce sera déjà une très bonne nouvelle de figurer dans cette division (Pro D2)"
    Jean-Baptiste Aldigé : "Pour nous, ce sera déjà une très bonne nouvelle de figurer dans cette division (Pro D2)" Icon Sport
Publié le
Partager :

Le Président biarrot a accepté de poser son regard sur un championnat qu'il connaît bien et, pour lui, le Pro D2 devrait être plus homogène que les années passées. 

Comment imaginez-vous ce championnat de Pro D2 ?

Ce sera un long marathon pour se qualifier pour les trois semaines, qui feront la montée ou pas, au mois de juin. Tant que ce format ne changera pas, le championnat ressemblera toujours à la même chose dans sa physionomie de saison. L’année dernière, nous avons eu une équipe qui a dominé la division et qui, derrière, a assumé sa domination pendant la phase finale. Cette année, je ne vois pas une équipe aussi prête et dominatrice qu’Oyonnax. Oyonnax était arrivée à maturité après bien trois ans de préparation. Là, il n’y a pas une équipe qui arrive avec un projet préparé sur trois ans pour dominer le championnat. Brive ne peut pas avoir préparé cette saison en étant en Top 14 l’an passé, ils n’ont pas un plan à trois ans. Pour le reste, Grenoble a subi quelques remous, Biarritz aussi. Vannes a renouvelé profondément son effectif. Je pense que ce sera assez homogène.

Les entraîneurs de Pro D2 plébiscitent Brive pour une remontée directe. Est-ce logique ?

Le sondage du Midol, qui est devenu une tradition, c’est le bal des menteurs. On s’amuse tous à mettre une cible sur le dos de celui qu’on craint le plus. Avec tout le respect que j’ai pour les Brivistes, je ne pense pas que Brive dominera la division comme Oyonnax a pu le faire la saison dernière, pour la simple raison qu’ils descendent et doivent avaler cette descente-là.

Vannes, qui progresse depuis plusieurs saisons, est attendu comme finaliste…

Peut-être que Vannes espère depuis un long moment, mais ils ont renouvelé en grande partie son effectif. Vannes faisait partie des clubs qui n’avaient pas envie qu’on réouvre la période des transferts pour le BO, Grenoble ou Agen, afin qu’on puisse compléter notre recrutement vu les situations vécues. Sans doute que Vannes a de grandes ambitions et un plan pour la saison qui arrive.

Plus de la moitié des clubs sont cités pour une place dans les six. Doit-on s’attendre à un championnat plus ouvert que jamais ?

Je trouve que c’est plus homogène, car plus de la moitié des clubs de Pro D2 se sont structurés avec un stade ou un centre d’entraînement. Nous avons de plus en plus de clubs qui répondent aux exigences du haut niveau, ce qui donne une division de plus en plus compétitive et équilibrée.

Êtes-vous surpris que Grenoble, qui a échoué en finale l’an dernier, soit très peu cité ?

C’est le propre de notre milieu. Nous avons une société d’image. Nous avons vu les problèmes financiers de Grenoble dans les journaux pendant un mois. À partir de là, on se dit qu’il y a des problèmes à Grenoble. Dans le staff, Nicolas Nadau est toujours là, il connaît bien la division, a accédé au Top 14 avec Biarritz. L’effectif n’a pas tant bougé que ça. Grenoble sera toujours là. Ce n’est pas parce qu’il y a eu des atermoiements au niveau de la direction que, derrière, le sportif est complètement métamorphosé ou en lambeaux. Grenoble reste une équipe très sérieuse de ce championnat et un des plus gros budgets.

Quid du BO, également peu cité ?

Je ne suis pas étonné. Nous avons constitué une équipe en 24 heures, le 30 juin. Ce n’était pas prévu. On a fait ce qu’on a pu en très peu de temps. Pour nous, ce sera déjà une très bonne nouvelle de figurer dans cette division. On a toujours l’ambition de faire le mieux possible avec les moyens qu’on a. Depuis cinq ans, on essaye de faire plus que notre masse salariale. On a toujours dit qu’on essaierait d’être dans les vingt premiers clubs français. Ce sera notre ambition.

Comment voyez-vous la bataille pour le maintien ?

Le problème qui s’applique entre le Pro D2 et Top 14 s’applique de façon encore plus forte entre la Nationale et le Pro D2. Nous avons une passerelle entre deux championnats qui ne sont pas régis par les mêmes instances. La Nationale est régie par la FFR, le Pro D2 par la LNR. Il y a deux règlements différents avec les Jiff en Pro D2, les licences A, B ou C en Nationale. Cette année, on a fait un peu de protectionnisme au niveau de la Ligue, puisqu’on a instauré le match de barrage, pour faire une seule montée et une seule descente. En Nationale, on n’est pas protégé par la RIF au niveau des centres de formation. C’est donc très difficile de s’appuyer sur une formation où on peut garder ses meilleurs jeunes pour créer un noyau dur, monter et arriver à se maintenir. Notre rugby professionnel, sur certains règlements, favorise les gros plutôt que les petits.

Dax et Valence-Romans sont désignés comme candidats à la lutte pour le maintien...

Si je m’en tiens au règlement purement technique du rugby, Valence a l’avantage. Comme ils sont descendus il y a deux ans, ils avaient toujours un centre de formation protégé par la Ligue, et donc des joueurs protégés par la RIF. Dax ayant quitté le monde pro depuis 2018, ils n’avaient plus de centre de formation LNR, donc n’étaient pas protégés par la RIF. Si je m’en tiens simplement à ça, Valence a l’avantage. Après, le terrain, c’est autre chose.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (2)
Am1611030 Il y a 8 mois Le 18/08/2023 à 10:50

Le Président de Biarritz parle toujours beaucoup , qu'il s'occupe d'abord de son Club et laissons le croire a ces prédictions !!!

JiHache Il y a 8 mois Le 17/08/2023 à 11:56

L'avenir nous dira si Aldigé a ou non raison. Ce n'est qu'un jugement personnel, mais la probabilité est plutôt qu'il ait tort. Brive apparaît quand même objectivement bien armé, avec un socle d'anciens solides, des jeunes du centre de formation qui s'affirment au meilleur niveau, et quelques recrues expérimentées et/ou de classe internationale (Hamel, Pélissié, Moriarty, Timani, Johnson, pour ne citer qu'eux). Grenoble, Biarritz, Agen semblent déstabilisés par une intersaison compliquée par des soucis financiers dont rien ne dit qu'ils sont définitivement derrière eux. Vannes et Nevers progressent, mais demeurent friables dans les grands évènements.