Coupe du monde / XV de France - Dorian Aldegheri, cet étonnant numéro 3
La titularisation de Dorian Aldegheri face à l’Écosse avec les premiums montre la confiance du staff envers lui mais s’inscrit dans une hiérarchie complexe.
Il a fêté ses 30 ans il y a une semaine tout pile, le 4 août dernier. Alors avec un peu de retard, le staff du XV de France, avec une grande partie des joueurs "premiums", lui fait le cadeau d’une nouvelle sélection. Enfin, le cadeau... Il n’y a pas vraiment de cadeau à ce niveau-là ! Disons plutôt l’honneur de cette titularisation. Parce que Dorian Aldegheri s’en est montré digne. Sa présence dans le groupe France n’est que le fruit d’un travail de l’ombre, de sape, sans bruit ni vague. Une abnégation - force est de constater - payante, puisque le staff du XV de France est reconnaissant de sa constante progression.
Un temps de jeu exponentiel
À l’image de William Servat, entraîneur des avants du XV de France. L’ancien talonneur se souvient, comme beaucoup de connaisseurs, de sa performance impressionnante à Twickenham lors de la démonstration française dans le dernier Tournoi des 6 Nations (53-10) où il avait joué pendant 49 minutes, suffisant pour faire plier la mêlée anglaise. "En Angleterre, il avait répondu présent et été à la hauteur des espérances, nous rappelait cette semaine l’ancien toulousain. Il s’est accroché, il a beaucoup participé en club, plus que les autres années. Automatiquement, plus on a du temps de jeu, plus on progresse et on monte en niveau." Et du temps de jeu, il en a eu sous les couleurs rouges et noires, cette saison peut-être plus que jamais. Trente matchs disputés dans lesquels il a montré de la régularité dans la qualité. Au point de devenir le numéro 3 incontournable du club champion de France, devant Charlie Faumuina. Fait qui n’était forcément si évident la saison précédente où le All Blacks avait notamment disputé en tant que titulaire la demi-finale perdue face à Castres. Pour l’exercice qui vient de s’écouler, "Doudou", comme ses intimes le surnomment, a participé à 1 584 minutes au total : 1 011 disputées en Top 14, 424 en Champions Cup et donc 49 aux 6 Nations. À titre de comparaison, il en avait joué 1 103 la saison 2021-2022 et 765 en 2020-2021.
Un rôle de "numéro 1 bis"
Une augmentation de son compteur personnel qui reflète le poids qu’a pris l’enfant de la Ville rose au fil des ans. "Je pense qu’il est arrivé à maturité et qu’il maîtrise tous les paramètres du haut niveau, louait son manager Ugo Mola en janvier dernier. Ce garçon compte fort et sa saison est digne d’un numéro un à ce poste au Stade toulousain. J’en suis ravi pour lui parce qu’il travaille dur." Un numéro 1 installé en club, mais devancé par Uini Atonio dans la hiérarchie tricolore. Dans la configuration actuelle, Aldegheri aurait plutôt un rôle de "numéro 1 bis" et pourrait se retrouver "piéger" par ce jeu à trois bandes. Parce que là est la subtilité. Il est clair que depuis deux ans, et la première sélection de Sipili Falatea, le profil du Bordelais convient plus à Fabien Galthié en tant que finisseur (12 fois remplaçants en 13 sélections). Cependant, son absence dans la liste des 33 serait une surprise car pour faire reposer Atonio, qui n’enchaînera pas chaque match, le style Aldegheri semble idoine.
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