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Coupe du monde / Xv de France - Paul Boudehent, le chef de file de la nouvelle vague

Par Vincent Bissonnet
  • Pour ce deuxième match de préparation, Paul Boudehent sera à nouveau titulaire face à l'Ecosse.
    Pour ce deuxième match de préparation, Paul Boudehent sera à nouveau titulaire face à l'Ecosse. Pablo Ordas - Pablo Ordas
Publié le Mis à jour
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Parmi les cadres et figures habituelles, le Rochelais a gagné une place dans le XV de départ.

« Venez mardi à l’entraînement. Vous avez l’habitude, vous savez lire les couleurs. Patientez un petit peu. » Depuis Murrayfield, samedi dernier, Fabien Galthié avait, non sans malice, fixé le rendez-vous à dans trois jours. L’élément déclencheur de l’invitation ? Une question à propos du choix des hommes pour le deuxième match face à l’Écosse avec, en toile de fond, le possible retour en masse des cadres.
Le jour venu, le jeu des chasubles a confirmé les dernières prédictions : Dupont avait retrouvé le 9, Alldritt le 8 et ainsi de suite pour la majeure partie des « premiums ». Mardi, aucun des observateurs présents au stade municipal de Capbreton n’a par ailleurs été franchement surpris de découvrir Paul Boudehent (23 ans) avec le numéro 6 sur le torse. Le Rochelais bénéficiait de l’absence de deux éléments habituels de la troisième ligne – François Cros et AnthonyJelonch – et des retombées de son encourageante prestation d’Édimbourg : deuxième plaqueur tricolore et percutant balle en main, le natif d’Angers avait réussi à globalement transposer sur la scène internationale ce qu’il avait démontré sous les couleurs de son club depuis des mois. Fabien Galthié a apprécié : « Il a répondu à nos attentes sur son profil et sur ce qu’il avait à faire. » « On ne manque pas de qualité en troisième ligne mais Paul a pu amener sa dimension physique à l’image d’un Anthony Jelonch qui nous manque, analyse William Servat. Il a apporté cet engagement physique, ce caractère. Il a eu une saison pleine à La Rochelle et a joué des matches à haute intensité dans le projet de jeu de son club, ce qui lui permet d’être très performant avec l’équipe de France aujourd’hui. Tout n’est pas parfait car il faut s’adapter à notre système. Mais dans son évolution et ses qualités, il compte, il postule. » Comme si de rien n’était. Paul Boudehent ou la force tranquille : « Je n’ai pas eu l’impression que c’était son premier match en Écosse, tant il est avec nous depuis longtemps », appuie Karim Ghezal.

Bielle-Biarrey en finisseur

Sa deuxième titularisation consécutive contient un double message : elle est autant une récompense qu’une demande de confirmation. Avec, inévitablement, à l’horizon, l’échéance de la liste des 33. Une nouvelle copie de qualité, aux côtés cette fois-ci des références Charles Ollivon et Grégory Alldritt, ajouterait de précieux points à son crédit. De par sa large palette, l’Angevin a tout pour plaire, y compris sa polyvalence de centre, évoquée par le sélectionneur : « Il a un profil intéressant, c’est un joueur qui est très puissant et qui est un très bon porteur de balle, reprend l’ancien deuxième ligne. Il a de grosses qualités en touche, c’est un bon lifteur et il défend bien dans ce secteur aussi. C’est un vrai athlète. Mais le sport de haut niveau, c’est de répéter les efforts et il sait qu’il doit être performant sur ces répétitions. » L’intensité comme nerf de la guerre, encore et toujours.
À Saint-Étienne, Paul Boudehent sera le chef de file de la nouvelle vague de talents tricolores ayant émergé à Murrayfield. Auteur d’un essai et d’une prestation empreinte d’audace samedi dernier, Louis Bielle-Biarrey va aussi connaître sa deuxième sélection. Dans un rôle de finisseur, en l’occurrence, le fond du terrain étant, au contraire de la troisième ligne, épargné par les blessures. « Il couvre le poste d’ailier de belle manière et est un arrière de formation, relève FabienGalthié. Dans un 6-2, il est intéressant. » Émilien Gailleton, convaincant en Écosse mais desservi par la composition du banc, devra, lui, patienter avant de pouvoir de nouveau s’exprimer. En attendant, le staff et leurs aînés ne se font pas prier pour dire tout le bien qu’ils pensent des derniers venus : « Il faut admettre qu’ils sont très impressionnants, souligne Jonathan Danty. Ce qui est surprenant, c’est la maturité qu’ils ont à leur âge. Je ne suis pas sûr d’avoir eu la même lorsque j’avais le même âge. »
Avec leur fraîcheur, leur polyvalence et leur sérénité sous la pression, les Bleuets d’hier ont de sérieux atouts pour se rapprocher d’un objectif auquel ils ne devaient même pas oser penser, il y a encore quelques mois de ça.

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Les commentaires (2)
Lynette Il y a 8 mois Le 10/08/2023 à 17:26

C'est sûr qu'en l'absence de Jelonch , voir de Cros blessés, pour l'instant hors groupe, Boudehent a démontré avec son club et son match en Ecosse de sérieuses références qui lui assurent presque déjà une place parmi les 33, en espérant toutefois que les deux toulousains retrouvent l'intégralité de leur qualités avant le début de la CDM.

Gcone1 Il y a 8 mois Le 10/08/2023 à 15:42

Oui, mais est-ce un premium ? Un premium premium ? Un premium second ? Un second premium ?