XV de France - L'édito : le dernier choix d’Écosse

Par Léo Faure
  • Cameron Woki (France) lors du match face à l'Écosse
    Cameron Woki (France) lors du match face à l'Écosse - Icon Sport
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L'édito du vendredi 4 août 2023 par Léo Faure.

On y est, ou presque. De la centaine d’éléments "fichés" et suivis ; du bon quatre-vingts joueurs testés en bleu au gré des vrais test-matchs et des faux tests "covid", imposant la rotation à un staff qui prônait la stabilité ; des 42 joueurs finalement retenus pour cette préparation mondiale, dans un groupe de présélectionnés que Galthié et ses hommes avaient un temps promis ouvert, mouvant, qu’ils ont finalement décidé de figer. De tout ce beau monde, il ne restera bientôt que 33 noms. 33 visages comme autant d’espoirs. 33 cœurs bleus mobilisés pour la cause planétaire. Un jeu de poupées russes qui s’accélère et un arrêt aux stands, samedi à "Murrayfield", qui pèsera lourd sur l’ultime verdict.

Si les 42 de cet été n’ont finalement évolué qu’à la contrainte des blessures, départs ou retours, le staff du XV de France est en revanche allé au bout de ses convictions concernant ce voyage à Édimbourg : il serait l’occasion des derniers essais, des dernières chances offertes à ceux dont la place est en balance, à ceux dont la route vers la désirée Coupe du monde 2023 en France n’est donc pas complètement dégagée.

On pense à Baptiste Couilloud, qui doit composer avec un quatrième homme au poste et le retour en flèche de Baptiste Serin. On pense à Cameron Woki, qui a perdu du crédit au long de sa transition tiède vers le Racing. On pense à Dulin, à qui la porte semblait fermée mais dont l’ébouriffante saison rochelaise force le destin et lui offre une dernière chance. On pense à Bamba ou Gros, participants actifs du projet "Galthié" depuis son origine mais dont la place au Mondial n’est toujours consolidée. Et tous les autres, qui abattront une carte décisive en Écosse. Il n’en reste plus beaucoup en stock.

Tout ça pour ça, finalement. Tout jouer sur un ou deux matchs, pour cette vingtaine de garçons toujours pas assurée de survivre à la sentence du 21 août prochain. Bientôt 45 mois de prise de fonctions d’un staff tourné vers l’hyper-précision, 36 matchs et un grand chelem pour embellir la route (2022). Et ce bout du chemin qui se profile, enfin, dans lequel deux autres jeunes hommes viennent s’immiscer en dernière minute, pour casser les codes et les lignes.

Si on pense beaucoup à tous les joueurs précités et l’importance de ce qu’ils délivreront samedi, on pense plus encore à Émilien Gailleton et Louis Bielle-Biarrey. Deux novices, deux apprentis qu’on promet déjà chefs.

Les deux garçons étaient conviés, en juin dernier lors de la cérémonie des Oscars Midi Olympique. Deux bons gamins, comme on aime en croiser. Mi-souriants, mi-impressionnés par la cérémonie à venir et le défilé des stars de ce jeu qu’ils étaient soudain invités à côtoyer. Ce jour-là, les deux jeunes hommes parlaient d’un rêve, quand ils évoquaient la Coupe du monde. Quelque chose qui manquait encore un peu de réalité. Depuis, ils ont impressionné aux entraînements. Ils seront titulaires, samedi à Murrayfield. Forcément, un œil plus particulier se portera sur eux.

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Les commentaires (1)
fojema48 Il y a 8 mois Le 04/08/2023 à 08:16

Nous partîmes cinq cents...