XV de France - Faire débuter des jeunes avant une Coupe du monde : la jurisprudence Galthié
Alors qu’il s’apprête à lancer trois nouveaux néophytes à l’aube de la Coupe du monde, le sélectionneur Fabien Galthié a connu cette même situation lorsqu’il était joueur. Éclairage.
Donner sa chance à un jeune joueur à l’aube d’une Coupe du monde, voilà bien une idée qui parle à Fabien Galthié. Souvenez-vous. C’était en 1991. À l’époque, celui qui est aujourd’hui sélectionneur du XV de France, n’a que 22 ans. Il évolue en Groupe B à Colomiers et semble très loin des Bleus. C’était sans compter sur un contexte éminemment politique. Au moment du Tournoi des 5 Nations, qui précède le Mondial de quelques mois, Pierre Berbizier est le numéro 9 des Bleus et Galthié un quasi-inconnu. Sauf que la "guéguerre" fédérale entre Albert Ferrasse et Guy Basquet va mener le demi de mêlée columérin au XV de France et faire de "Berbize" une victime collatérale.
Flash-back. Daniel Dubroca, fraîchement nommé entraîneur avec Jean Trillo, choisit d’écarter Pierre Berbizier pour donner sa chance à un jeune joueur pétri de talent. Pour justifier cette mise à l’écart, l’Agenais avait alors évoqué des problèmes relationnels avec Berbizier. La vérité se trouve sans doute ailleurs. "Ferrasse avait nommé Daniel Dubroca entraîneur national, pour avoir l’équipe de France à sa main, et Basquet avait fait de moi le capitaine d’Agen, racontait il y a quelques années Pierre Berbizier dans ces colonnes. Du coup, j’étais soi-disant l’homme de Basquet." Il l’a payé cash.
Trois mois pour devenir le cornac des Bleus
Toujours est-il que Fabien Galthié a vite séduit et s’est rapidement imposé. Sans doute se qualifierait-il d’Ovni aujourd’hui. Et pour cause. En trois mois, il devient le cornac des Bleus. "J’ai connu ma première sélection contre la Roumanie, en juin, racontait-il il y a quelques années. Elle était liée à la Coupe des Provinces qu’avait lancée Jacques Fouroux. Elle a permis à Jean-Luc Sadourny et moi-même d’être vus. À cette période, je marchais sur l’eau, c’était facile. Incroyable. On a gagné cette Coupe des Provinces, ce qui nous a permis d’être remarqués. On est partis en tournée aux États-Unis pour deux rencontres et il y a eu trois matchs de préparation contre des provinces françaises. À la sortie, j’ai enquillé et j’ai joué tous les matches (de la Coupe du monde)." Jeudi, à l’instant d’annoncer la première sélection de Paul Boudehent, Emilien Gailleton et Louis Bielle-Biarrey, le sélectionneur a tenu à préciser : "Leur situation est un peu différente de la mienne en 91. Pour moi, c’était vraiment une surprise. Louis et Émilien sont avec nous depuis novembre. Ça répond à une logique et une cohérence. Ils sont préparés. Ils ont un parcours idéal, un parcours un peu différent pour Paul. Lui, c’est France 7 qui l’a révélé en même temps que Gabin (Villière). Il a alors pris une autre dimension, plus de maturité et son parcours avec la Rochelle l’a amené vers les sommets." Et pour ces trois-là, ce n’est peut-être pas terminé…
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