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Top 14 - Saga Toulouse : questions pour un champion

Par Jérémy FADAT
  • Ici en train de sortir un ballon derrière le ruck, le demi de mêlée Paul Graou sait qu’à l’image de beaucoup de ses coéquipiers, il aura un rôle primordial à jouer lors des premiers mois de compétition en l’absence de nombreux internationaux.
    Ici en train de sortir un ballon derrière le ruck, le demi de mêlée Paul Graou sait qu’à l’image de beaucoup de ses coéquipiers, il aura un rôle primordial à jouer lors des premiers mois de compétition en l’absence de nombreux internationaux. Photo Stade toulousain Rugby
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Amputé d’une très grosse partie de son effectif pour les premiers mois de compétition, le Stade toulousain s’apprête à vivre un exercice des plus particuliers. Mais son défi résidera dans sa capacité, malgré ce contexte, à aller chercher de nouveaux titres.

Dire que la saison du Stade toulousain ne va pas ressembler à aucune autre résonne comme un doux euphémisme. À peine avait-il savouré son vingt-deuxième Bouclier de Brennus, le troisième sur les quatre dernières saisons qui sont allées à leur terme, que le champion de France en titre mesurait déjà combien les mois suivants seraient complexes à gérer. D’abord parce qu’une grosse partie de l’effectif n’a bénéficié que d’un temps réduit de vacances estivales avant de partir préparer le Mondial. Et la vie doit continuer du côté d’Ernest-Wallon…

"À l’annonce des sélections, on a déjà dix-sept potentiels absents pour la Coupe du monde, et trois joueurs identifiés comme réservistes, nous confiait le manager Ugo Mola quelques jours après la finale de Top 14 remportée contre La Rochelle. J’ai pris le parti de laisser cette vingtaine de mecs tranquilles dans leur objectif personnel de compétition internationale." Pas question de se lamenter sur le manque des Baille, Marchand, Mauvaka, Aldegheri, Flament, Arnold, Cros, Willis, Dupont, Ntamack, Ramos, Jaminet, Ahki, Chocobares, Mallia ou Capuozzo. Il faut tout de même avancer, autrement. D’autant que l’exercice 2023-2024 a également ceci de singulier qu’il débute par trois journées qui arrivent très tôt, avant de marquer une pause durant le Mondial, puis de reprendre fin octobre. Pas évident quand il s’agit de créer une cohésion avec un groupe tout nouveau ou presque mais il s’agit, outre le fait de ne pas rater l’entame et de ne pas semer trop d’embûches sur leur propre parcours, de voir plus loin pour l’encadrement.

"Avec quelques jokers Coupe du monde et beaucoup de jeunes qui vont monter, on va travailler pour la suite, assure Mola. Le staff s’est mis en ordre de marche pour se redonner une ligne de conduite. La saison est très particulière mais, durant ces trois mois avec une équipe largement remaniée, on va essayer d’exister."

Lacroix : "nous n’allons pas nous avouer vaincu"

Surtout, au cœur de l’institution la plus titrée de ce sport, l’ambition est permanente. Et plus le challenge semble dur à relever, plus il en est excitant. L’idée, c’est encore de renverser les montagnes qui se présentent. Voilà peu ou prou le message qu’a voulu faire passer récemment le président Didier Lacroix, pour qui il est inconcevable de baisser les bras, dans La Dépêche du Midi : "Nous nous préparons à une saison bien plus compliquée. Pour autant, nous la pensons avec un effectif certes moins expérimenté, plus jeune, mais nous l’abordons avec le même enthousiasme. Je n’aime pas quand on nous positionne ultra-favoris. Il faut remettre les compteurs à zéro. Nous n’allons pas non plus nous avouer vaincu avant d’avoir combattu."

Et il faudra que les belles promesses, dont beaucoup furent sacrées championnes de France espoirs en juin dernier et dont trois (Lacombre, Castro-Ferreira et Costes) sont champions du monde U20, répondent présent. C’est même une feuille de route à suivre pour l’avenir, selon Lacroix : "Le titre dans les catégories inférieures devrait nous amener une récurrence d’introduction de joueurs issus de notre formation, entre deux, a minima, et quatre idéalement par année. Et cette saison, ces joueurs-là seront confrontés au haut niveau avec un peu moins de joueurs expérimentés que d’habitude." Lesquels, après le Mondial, auront sûrement besoin de souffler avant de… disputer le Tournoi des 6 Nations. Entre-temps, outre le championnat de France, la Champions Cup aura débuté, laquelle appartient aux Rochelais depuis deux éditions. Vous avez encore parlé de grand défi ?

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Les commentaires (2)
biilyzekid Il y a 9 mois Le 31/07/2023 à 14:59

Ceux qui rêvent de voir ce club ne pas gagner de titre pourront s'en glorifier la saison prochaine. Coupe du Monde et Tournoi. Plus inéquitable comme saison c'est pas possible. Sacré rugby. Ce sport marche sur la tête.

monach Il y a 9 mois Le 31/07/2023 à 16:17

Et alors que faut-il faire, retirer les Toulousains de la sélection nationale ????