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Le Beach Rugby de Gruissan prend un coup de jeune

Par Loïc Bessière
  • Ce week-end, les équipes vont se succéder sur la pelouse sablée des Chalets à Gruissan pour disputer le Beach Rugby. Photo Beach Rugby Gruissan
    Ce week-end, les équipes vont se succéder sur la pelouse sablée des Chalets à Gruissan pour disputer le Beach Rugby. Photo Beach Rugby Gruissan Photo DR
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Aujourd’hui, démarre le Beach rugby de Gruissan, qui prend ses quartiers jusqu’à dimanche, avec un constat : la pratique sur le sable est de plus en plus prisée chez les jeunes.

Chaque année, à l’été venu, la ville de Gruissan voit sa population de 5 000 habitants complétée par 100 000 vacanciers environ. Et comme pour la huitième année, il faudra ajouter dans ces comptes quelques passionnés de rugby venus jouer sur la plage des Chalets. "Un peu comme ces trois dernières années, nous sommes complets, se réjouit Alain Combres, employé de l’office de tourisme et qui figure parmi les organisateurs de l’événement. Cela fait 1 000 personnes pour le tournoi principal et 200 pour celui des moins de 15 ans. Il y a 40 % de joueuses sur le tournoi principal, soit 40 équipes filles et 60 équipes garçons. Cela fait de nous le plus gros tournoi européen en termes de participation de la gent féminine." Il n’y a pas que les participants qui se rendent au Beach Rugby de Gruissan. Ceux qui n’ont pas le courage de braver le sable chaud ballon en main viennent aussi pour regarder les matchs, entre deux plongeons dans la Méditerranée. "C’est suivi par un public intergénérationnel car les parents suivent, mais aussi parce que c’est facile d’accès et de compréhension pour les gens. Il n’y a que peu de règles finalement. Donc cela amène un engouement autour des terrains. On approche des 20 000 personnes qui passent sur l’événement durant le week-end", poursuit Alain Combres.

Plus de catégories de jeune à l’avenir

Le Beach Rugby de Gruissan est de plus en plus attrayant. Il n’y a pas que les joueurs des clubs voisins de l’Aviron Gruissanais ou de Sigean qui s’y rendent. "On a un quota d’une dizaine d’équipes régionales, à peu près, mais les autres viennent de toute la France et même de l’étranger, poursuit l’Audois. On a eu des équipes qui venaient d’Espagne, du Portugal, de Belgique, de Suisse. Cette année, les deux équipes les plus lointaines viennent du Brésil !" Quelles sont les explications concernant cette traversée de l’Atlantique ? "C’est une opportunité d’éducateurs qui se mettent à promouvoir le rugby à cinq et à toucher sur les plages brésiliennes. Ils sont convaincus que les sports de plage étant en vogue là-bas, le Beach Rugby puisse rapidement s’y développer !"

Si Alain Combres ironise sur une possible organisation d’un Beach Rugby à Rio de Janeiro sur la place de Copacabana, il s’attelle pour l’instant à un autre développement. Celui de tournois chez les jeunes, à Gruissan. Pour la deuxième année, aujourd’hui, aura lieu le tournoi U14 des minots. Les seize places disponibles pour le tournoi n’ont pas eu de mal à trouver preneurs. De nouvelles catégories de jeunes pourraient voir le jour dès l’année prochaine selon le Gruissanais. Des tournois U12 et U16 seraient en réflexion. "Cela les maintiendra en haleine pour, ensuite, aller titiller les plus âgés sur le tournoi principal", explique l’organisateur.

Près de 800 joueurs refusés

Dans un événement où, cette année, "sur les pratiquants, la moyenne d’âge est en dessous de 30 ans pour 80 %", les jeunes ont toujours pris de la place. "Nous voulons catégoriser les jeunes pour alléger le tournoi principal où jouent des jeunes de 15 ans, ce qui prend la place des espoirs et des adultes. Cela ne nous dérange pas, mais c’est aussi une façon de se permettre d’inscrire plus de joueuses et de joueurs pour le tournoi principal." La bascule de certains jeunes du tournoi principal au tournoi des minots permettrait de résoudre un problème. "Malheureusement, nous avons dû refuser presque 800 personnes car nous n’aurions pas pu les accepter de manière qualitative et sécuritaire", se désole Alain Combres.

Développer le tournoi chez les jeunes et laisser le moins de personnes non-inscrites possible, voilà deux grands défis pour les organisateurs. Comme un autre : "Être écoresponsable dans notre comportement." La principale contrainte concerne les bouteilles d’eau. Entre un effort physique soutenu et plus de trente degrés annoncés sur le mercure, il est impossible de s’en passer. "On fait attention pour éviter de retrouver plein de bouteilles en plastique sur la plage", avoue Alain Combres. Alors, les habitués du tournoi verront apparaître une nouveauté cette année. "Des gourdes seront fournies pour que chacun puisse s’hydrater en gardant la même bouteille pour éviter des déchets", termine le membre de l’office de tourisme de Gruissan. Ne pas sensibiliser les jeunes qu’au rugby sur le sable mais aussi sur la protection du littoral méditerranéen, un double objectif qu’est en passe de réussir le Beach Rugby de Gruissan.

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