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Top 14 - Franck Azéma (Perpignan) : "On va construire autour de Posolo Tuilagi sans pour autant en faire un phare"

Par Rémy Rugiero
  • Franck Azéma (à droite) a pris les rênes de l'Usap il y a quelques semaines.
    Franck Azéma (à droite) a pris les rênes de l'Usap il y a quelques semaines. Photo Usap
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Revenu au bercail, Franck Azéma s’est livré sans concessions sur ce retour inattendu encore il y a quelque temps. Entre état des lieux, perspectives et aspirations pour les Sang et Or, l’ambition demeure intacte pour le manager de l’Usap.

Comment se sont passés ces premiers jours de reprise avec les joueurs et le sentiment qui vous habite après ce retour à Perpignan ?

C’est un grand plaisir d’être revenu dans cette région. Honnêtement, j’étais très heureux à Toulon et avec le RCT, je me suis déjà expliqué sur les circonstances de ce retour ici. Je ne vais pas vous dire que je ne suis pas joyeux en ce moment, c’est une nouvelle aventure qui démarre avec un projet à mettre en place et une envie évidente de bien faire. Pour cette reprise, je suis satisfait de ce que j’ai vu sur les quinze premiers jours.

Racontez-nous ces premiers contacts avec le groupe et les échanges qui se sont noués ?

Il fallait rapidement rentrer dans le vif du sujet, aussi bien avec le staff qu’avec les joueurs. Des bases sont déjà en place, mais il faut aussi planifier une organisation pour solidifier ces fondamentaux que j’ai trouvé pertinents. On essaye de voir ce qu’on peut apporter pour évoluer tous ensemble et établir des liens dans tous les domaines, aussi bien en attaque qu’en défense. Cela concerne aussi la façon de manger, de se préparer, de gérer la charge de la semaine. Tous ces petits détails pour être encore plus professionnels dans son approche.

Avez-vous eu l’opportunité de vous entretenir avec Patrick Arlettaz avant votre venue ?

On a envie de se voir, mais il avait des congés à prendre donc je le laisse tranquille. Donc oui, nous nous rencontrerons dès que possible, il est prévu qu’on mange un morceau ensemble. Patrick et moi, on se connaît très bien, notre relation est très respectueuse. Il a fait un immense travail ici ces dernières saisons. Je souhaite qu’il vienne nous voir régulièrement, car on devra partager plein de choses, j’en suis persuadé.

Quand on évoque David Marty, Perry Freshwater, Guillaume Vilaceca et Gérald Bastide, vous saviez fondamentalement où vous mettiez les pieds en rejoignant la Catalogne ?

Oui bien sûr, mais au-delà de ces noms que vous citez, je connais parfaitement aussi les personnes qui encadrent les jeunes à l’association tels que Marius Tincu et Florian Cazenave, c’est vrai que c’est plutôt un environnement que je maîtrise. Ce qui m’importe vraiment, c’est que l’on puisse tous travailler ensemble, qu’on instaure une fluidité entre les gens. C’est primordial pour que ces paramètres une fois bien calibrés, puissent rejaillir sur l’intégralité du territoire et en être le moteur.

Avec quelques modifications dans l’organigramme avec la venue de Scott Crean, le préparateur physique que vous avez déjà côtoyé ?

Cela compense déjà le départ concernant ce secteur d’Ange-François Costella. Le poste étant vacant, il était nécessaire d’avoir à mes côtés une personne qui partageait ma philosophie. On a bossé ensemble à l’époque à Clermont, je mise donc ma confiance à travers des gens qui ont vécu certaines expériences à mes côtés. Scott est ouvert, innovant dans sa méthode. Sans s’écarter des fondamentaux. Je suis satisfait aussi d’avoir récupéré Brice Puthod qui a passé de nombreuses années à Lyon, ce qui n’est pas rien. C’est un coup de peps pour cette cellule majeure dans le staff.

La dernière arrivée de Jérémie Maurouard récemment au poste de talonneur est-elle considérée comme l’ultime ajustement ou vous opterez encore pour un joker Coupe du monde ?

On ne sait jamais ce qu’il peut se passer et ce que l’on pourrait envisager. On veut voir d’abord tous les garçons, en sachant qu’une partie n’est toujours pas présente avec ces échéances internationales. C’était important de rafraîchir le groupe, de trouver une forme d’équilibre. C’est toujours délicat de se séparer de garçons qui ont fait une partie de l’histoire de l’Usap. Mais le besoin aujourd’hui, c’est de conserver une certaine dynamique et penser au collectif. On doit tout mettre en œuvre pour que le club soit stimulé pour performer.

Posolo Tuilagi a prolongé récemment, comment décrirez-vous ce phénomène naissant qui illumine le rugby français ?

Ce fut une des premières choses que nous avions mise en place, même avant le recrutement initial. Je veux lui donner les moyens de s’exprimer et qu’il soit reconnu à sa juste valeur. Son évolution et les perspectives qu’il offre, doivent l’amener à être un exemple sur les deux ou trois prochaines saisons. On va construire autour de lui, sans pour autant en faire un phare. Il était très réceptif lors de notre proposition de contrat, et il avait très envie de poursuivre l’aventure ici.

Perpignan fut souvent loué pour son système offensif la saison dernière, que pensez-vous apporter comme touche pour qu’il perdure ?

J’apprécie forcément ce rugby tourné vers l’offensif. En observant leurs prestations l’année dernière, j’ai pu constater qu’ils faisaient preuve de réalisme. Maintenant, il faut conserver ces principes. Le recrutement est venu compléter tous ces profils pour être en mesure d’alterner notre jeu à tout moment. Ce sport réclame de la justesse, nous tâcherons d’être incisifs dans les zones de marques.

L’Usap est-elle, à la vue des résultats et de l’évolution du Top 14, vouée à la place de barragiste ?

La dernière édition du championnat a démontré quand même des possibilités. On verra où les managers nous mettront quand vous demanderez votre traditionnel pronostic pour la saison. Franchement, il y a tellement d’incertitudes et il serait présomptueux ou arrogant d’affirmer quoi que ce soit. Excepté le Stade toulousain et le Stade rochelais qui demeurent hors-catégorie. On ne se focalise pas vraiment dessus, à mes yeux il faut que nous soyons vigilants sur le processus pour batailler tous les week-ends. Je ne vise pas le match du maintien, ça pourrait encore arriver certes. On va démarrer la compétition, on connaît le delta à combler face à certaines équipes, le but sera de rivaliser déjà.

L’incorporation d’un arbitre au sein du staff a-t-elle traversée votre esprit comme c’était le cas avec Romain Poite à Toulon ?

Pourquoi pas, c’est logique et intéressant. On va solliciter la fédération pour bénéficier de leurs aides le plus possible. La Coupe du monde va en solliciter un certain nombre, mais on va essayer d’en avoir un à nos côtés pour le stage à Font-Romeu, mais c’est une spécificité que j’apprécie et qu’on devra peut-être envisager.

Vous allez renouer avec le public d’Aimé-Giral aussi ?

C’est vrai et vous pouvez faire ce que vous voulez, il y a peu d’endroits en France où vous trouverez une telle ferveur. Toulon, La Rochelle qui se révèle, Clermont aussi avec sa façon de supporter. Non vraiment, à Perpignan, c’est unique.

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