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Pro D2 - Alexandre Ruiz prend ses marques avec Soyaux-Angoulême à Saint-Lary

Par Tristan Failler
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    Alexandre Ruiz prend ses marques à Saint-Lary
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Choisi pour débuter une nouvelle ère au Soyaux-Angoulême XV, Alexandre Ruiz fonde son management sur la liberté et la responsabilité de ses leaders. Reportage.

Fraîchement nommé manager général du SAXV, Alexandre Ruiz (36 ans) est au commencement d’un projet qu’il a longtemps mûri. Une aventure qu’il débute avec un premier stage du côté de Saint-Lary-Soulan, au pied des Pyrénées. C’est dans ce petit village qu’il avait préparé la Coupe du monde 2019 en tant qu’arbitre international et, comme un symbole marquant un nouveau départ, il a voulu y emmener ses hommes. À cette occasion, il a accepté de nous ouvrir les portes pour une journée en immersion, alors que le soleil commence à frapper le soulan. Après avoir eu une réunion avec ses différents leaders de jeu, il nous convie à la présentation de la journée.

L’ambiance musicale mise par le talonneur Motu Matu’u et son inséparable enceinte laisse place au sérieux et à la concentration. Dans son discours, celui qui entraîne à plus petit niveau depuis plusieurs années met beaucoup de conviction, de regards appuyés, et d’interactions avec les joueurs, qui répondent du tac au tac à ses relances. Au programme du jour, séance de musculation en début de matinée, repos l’après-midi et moment de cohésion façon "Danse avec les stars" en début de soirée. L’Héraultais d’origine veut mettre les relations humaines et les échanges au centre de son projet, pour en faire un socle de construction. "Je crois que dans le monde professionnel, cet aspect du "bien vivre ensemble" peut exister. Il est même essentiel dans ma manière de fonctionner" développe-t-il. Un discours que partagent ses deux adjoints Tanguy Kerdrain et Guillaume Laforgue. "Alex pose un périmètre très clair pour tout le monde. Pour imager sa méthode, il nous donne les pièces d’un puzzle mais il a déjà mis tous les bords et nous a passé les bonnes pièces à Guillaume et moi, explique l’entraîneur en charge de la conquête. Et c’est la même chose pour nos joueurs cadres."

Avec son casque, le nouvel entraîneur principal de Soyaux-Angoulême Alexandre Ruiz alterne entre les tribunes et le terrain. Photos TF
Avec son casque, le nouvel entraîneur principal de Soyaux-Angoulême Alexandre Ruiz alterne entre les tribunes et le terrain. Photos TF

Un micro sur Ben Botica

Après la théorie, place à la pratique. Direction le terrain d’entraînement. Un lieu prêté volontiers le club du village évoluant en Régionale 2. À peine chaussé des crampons, Alexandre Ruiz enfile son habituel casque avec micro et observe l’échauffement d’avant-séance. Ce mercredi, les touches sont répétées par les avants alors que les arrières travaillent leurs diverses stratégies d’attaque. Pendant ce temps, l’ancien entraîneur de la défense et de la discipline du MHR est monté en tribune pour avoir une vue d’ensemble sur la séance. Il veut aussi et surtout laisser beaucoup de liberté et de responsabilités aux leaders pour mener le groupe. "Je cultive le fait de laisser le leadership aux joueurs. On a préparé la séance avec eux en amont mais le staff intervient très peu sur les ateliers et les séances d’opposition. Les joueurs se prennent en main. Les jours de match, on ne sera pas avec eux sur le terrain, lance-t-il. Cette responsabilité fera éclore de la sérénité dans le groupe, j’en suis persuadé. Quand ce sera dur, il n’y aura pas de regard au ciel, ni vers le banc de touche. Les gars sauront comment faire." Pendant l’entraînement, un micro est posé sur Ben Botica. "Un moyen de s’immerger et d’entendre les prises de paroles, les choix et les échanges" du numéro 10, comme l’explique le manager. Une méthode qui oblige les leaders de jeu doivent assumer leurs choix et à les justifier à postériori.

Le langage corporel face aux arbitres

Dans les autres axes de travail, l’ancien homme au sifflet veut améliorer la discipline des siens et la relation joueurs-arbitre ? "Mon passé me permet de connaître les attentes qu’ont les arbitres sur l’image qu’on peut dégager dans un match. Le langage corporel qu’on donne sur le terrain à l’adversaire, c’est important. Ne pas montrer de signe de fatigue, se replacer rapidement, toutes ces astuces qui peuvent cacher les émotions. Et face à l’arbitre aussi, ils doivent avoir la bonne attitude. On essaye de frustrer les mecs à l’entraînement pour qu’ils travaillent sur eux-mêmes. Le fait d’accepter sans rien dire des décisions qu’elles soient bonnes ou pas, c’est primordial." Désormais, le rendez-vous à Béziers le 18 août en ouverture du championnat fera office de premier test à balles réelles de la méthode Ruiz.

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