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L'édito : la fin des bals et les fantasmes

  • Le stade des Alpes (Grenoble).
    Le stade des Alpes (Grenoble). Icon Sport
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L'édito du lundi par Emmanuel Massicard... Grenoble est sauvé, tant mieux pour les Isérois. Et tant pis pour les Carcassonnais qui avaient forcément entendu, autour d’eux, la grogne qui montait chez les autres pensionnaires du ProD2 au sujet de la situation financière du club des Alpes. Ils avaient aussi lu et décrypté la sanction du Conseil supérieur de l’Autorité de régulation (ex-DNACG), quand le gendarme financier n’avait pas tremblé pour envoyer le FCG en Nationale après deux saisons à jongler avec les budgets et les déficits. "Carca" ne sera pas sauvé, contrairement à Grenoble qui reste en Pro D2.

Et nous voilà donc, désormais, prêts à repartir pour une nouvelle saison, avec ce dossier bouclé. Dans le même temps, l’affaire du vrai faux rachat de Biarritz par le tandem Dubois-Détré s’évaporait au 1er juillet.

Si vous voulez nous en croire, il était temps, à bientôt un mois de la reprise, alors que les calendriers 2023-2024 ont été dévoilés.

C’est la fin des bals et des fantasmes, à tous les niveaux. D’abord concernant le gendarme financier, qui ne mord plus comme avant à l’inverse de nos amis anglais, qui eux ne transigent pas avec leurs tricheurs (remember les Saracens) ; ensuite au sujet des repreneurs, qui ne tombent toujours pas des arbres et qui courent plus les rumeurs que les rues ; enfin à propos de l’économie réelle des clubs de rugby, qui n’a rien à voir avec l’image radieuse affichée au moment où la Coupe du monde 2023 place notre sport sur un piédestal. Plus dure serait donc la chute…

Celle de Grenoble est évitée, et il convient de s’en réjouir si les Isérois ont effectivement rempli toutes leurs obligations en temps et en heure, pour combler le déficit passé et rassurer leur monde pour l’avenir. Puissent-ils tenir la route et surtout mériter la confiance accordée. Surtout, qu’ils parviennent à rester dans les clous.

Puissent les dirigeants du rugby français se pencher enfin sur l’accompagnement des clubs ; au milieu du gué entre Ligue et Fédé, tout cela mériterait un sacré coup de peinture et une refonte globale du gendarme financier qui, pour s’éviter la responsabilité d’avoir signé l’implosion de tout un championnat en cours de saison, fait systématiquement son œuvre juste avant la fin du bal.

C’est sur le fil économiquement. Mais c’est toujours trop tard pour que la morale et la logique sportive ne soient pas mises à mal, torturées et même foulées au pied à force d’errements et de doutes.

Très franchement, entre reprises fumeuses menaces de relégation, on se passerait bien de ces feuilletons qui sont devenus les "marronniers" de nos étés. Rien, en réalité, qui ne fasse la grandeur du rugby.

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