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Coupe du monde 2023 - Dan Carter et Antoine Dupont : une rencontre au sommet

Par Arnaud Beurdeley
  • Du très haut niveau et une belle complicité entre Dan Carter et Antoine Dupont.
    Du très haut niveau et une belle complicité entre Dan Carter et Antoine Dupont. Agence FEP - Loic BARATOUX
Publié le Mis à jour
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En marge de la 70e cérémonie des Oscars Midi Olympique s’est déroulée au siège de la SNCF, vendredi dernier, une rencontre entre Dan Carter et Antoine Dupont. Un moment d’exception pour le plus grand bonheur de la centaine de privilégiés présente.

La Tour Montparnasse a eu fort à faire en ce vendredi ensoleillé du mois de juin. Deux monuments du rugby mondial s’étaient donné rendez-vous au siège de la SNCF, situé à l’ombre du plus haut gratte-ciel parisien. D’un côté : Dan Carter, élu meilleur joueur du monde à trois reprises, 112 sélections avec les All Blacks, 1 598 points inscrits, double champion du monde 2011 et 2015, Vainqueur du Tri-nations en 2003, 2005, 2006, 2007, 2008 et 2010 et même deux fois vainqueur du Top 14 en 2009 et 2016 avec l’Usap et le Racing 92. De l’autre : Antoine Dupont, élu meilleur joueur du monde en 2021, 47 sélections avec le XV de France, capitaine du grand chelem réalisé par les Bleus en 2022, vainqueur de la Champions Cup en 2021 et triple vainqueur du Bouclier de Brennus en 2019, 2021, 2023 avec le Stade toulousain. À la lecture de ces palmarès, une véritable litanie pour l’un comme pour l’autre, l’essoufflement point.

Forcément, en réunissant deux des plus grands joueurs de la planète rugby, les attentes étaient grandes. Immenses. Nulle question ici de ballon ou de défi sur un rectangle vert. L’objectif de cette « Masterclass » relevait du partage d’expériences au nom de la transmission, valeur cardinale du rugby. Sur scène pour échanger avec eux et aborder des sujets aussi variés que la place du rugby dans les sociétés française et néo-zélandaise, l’impact social du rugby sur le monde de l’entreprise toujours en traçant le parallèle entre deux mondes différents ou encore la richesse de la diversité dans le monde du rugby transposé à l’entreprise, quatre grands capitaines d’industrie : Isabelle Patrier (directrice France TotalEnergies), Jean-Pierre Farandou (président de la SNCF), Pierre-Yves Desjeux (directeur général de France Pare-brise) et Laurent Tollié (directeur général délégué et responsable des partenariats institutionnels du groupe Covéa).

Partage d’expérience

Durant plus de deux heures de débats et d’échanges très riches, l’ancien ouvreur des All Blacks et le cornac des Bleus ont livré une partie de haute volée. À l’image de leur performance sur un terrain. Au point de faire dire au Néo-Zélandais : "J’aurais aimé pouvoir jouer avec Antoine." Las, ces deux-là ne sont pas de la même génération. Ils se sont toutefois croisés lors d’une rencontre en décembre 2016 entre le Racing 92 et Castres. Ils l’ont évoqué en préambule, Carter expliquant avoir découvert ce jour-là : "un surdoué". En vrac, ils ont évoqué ensemble leur attachement à leur territoire. Carter vient d’un petit club Southbridge, Dupont d’un village du Gers. Ils ont digressé sur la richesse de la diversité au sein d’une équipe, tissant le parallèle avec le monde de l’entreprise. Et Dupont de raconter quelques coulisses du XV de France où parfois certains doivent faire découvrir à l’ensemble du groupe des spécialités culinaires ou autres. "J’avais amené du porc noir de Bigorre à Marcoussis pour un moment de partage avec mes partenaires." Il a développé : "Chacun est fier de ses origines et cette fierté, on la met au service du collectif, au service de l’équipe de France." La finalité du message : "Seul on va plus vite ; ensemble on va plus loin."

Plus tard, ils ont évoqué aussi leur leadership, Dan Carter racontant notamment comment la défaite en quart de finale de la Coupe du monde 2007 avait finalement été précieuse pour reconstruire un état d’esprit différent dans la perspective du Mondial 2011 disputé en Nouvelle-Zélande. Avec le succès que l’on sait puisque les Blacks remporteront deux fois de suite le trophée Webb-Ellis (2011 et 2015). À cet instant, Antoine Dupont a alors souri : "Je sors mon carnet pour prendre des notes." Sous le trait d’humour, nul doute que le demi de mêlée des Bleus, tout comme les chefs d’entreprises présents, a parfaitement enregistré aussi le partage d’expérience de l’ouvreur kiwi à propos de la gestion de la pression au cours d’une Coupe du monde disputée à domicile.
Dans leurs échanges, les capitaines d’industries ont souvent souligné les similitudes avec leur fonction, Pierre-Yves Desjeux, PDG de France Pare-brise, racontant parfois l’isolement ressenti par le chef d’entreprise qui pouvait être le même que celui du capitaine d’une équipe. Et Antoine Dupont d’insister : "D’où l’importance de s’appuyer sur plusieurs leaders au sein d’une équipe."

Évidemment, il a aussi été question de la Coupe du monde 2023 et notamment de ce match d’ouverture entre la France et la Nouvelle-Zélande le 8 septembre au Stade de France. Un rendez-vous capital pour les deux équipes. Antoine Dupont, même s’il s’est montré pudique, l’a dit : "Nous avons rendez-vous avec l’histoire." Et si Dan Carter s’est mis à nu sur l’ensemble des sujets abordés, il a tout de même, non sans humour, fait jouer son droit de réserve : "Je veux bien donner des conseils à Antoine, mais pas au point de lui permettre de battre les All Blacks."

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Les commentaires (1)
pyreneesaure Il y a 10 mois Le 30/06/2023 à 10:58

Castelnau Magnoac est dans le département des Hautes Pyrénées au porte du Gers