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Fédérale 3 : Sarlat, l’histoire avec un grand H

Par Quentin Put
  • Ce dimanche, le CA Sarlat a soulevé le premier Bouclier de son histoire. L’émotion était au rendez-vous pour ce club qui a failli disparaître il n’y a pas si longtemps.
    Ce dimanche, le CA Sarlat a soulevé le premier Bouclier de son histoire. L’émotion était au rendez-vous pour ce club qui a failli disparaître il n’y a pas si longtemps. Didier Donna - Didier Donna
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 Au bord du gouffre il y a un an, Sarlat a remonté la pente au point de remporter son premier titre de champion de France. Une trajectoire complètement folle.

Il suffisait de voir la réaction de Jonathan Laporte au moment où il a réalisé la portée de ce coup de sifflet, pour comprendre tout le contexte autour de Sarlat : "Je ne sais pas ce qu’il se passe", répétait-il à ses proches venant le féliciter, avant de fondre en larmes dans les bras de sa femme et ses enfants. Lui était arrivé il y a deux saisons dans le Périgord noir. Au fil des semaines, il y était devenu un des cadres. Après tout ce qu’il s’est passé, avec les difficultés financières manquant de provoquer une liquidation judiciaire du club, le troisième ligne centre est resté, déterminé à faire partie de ceux qui redresseraient le club. Près d’un an plus tard, il est capitaine de l’équipe championne de France de Fédérale 3.

"Un état d’esprit des joueurs incroyable"

Alors forcément, l’émotion était vive chez lui, mais aussi chez les joueurs, dirigeants, bénévoles et supporters du CA Sarladais, quand tous ont envahi la pelouse du stade de l’Aiguille à Limoux. Pleurs, embrassades et accolades ont précédé le lever du bouclier dans l’euphorie générale. Les supporters ont fait le déplacement nombreux depuis la Dordogne et se sont fait entendre. Surtout, ils prouvaient toute l’unité qui règne au club. Et sur le terrain, les joueurs le leur ont bien rendu, avec une prestation pas forcément flamboyante, mais terriblement généreuse. "L’état d’esprit des joueurs est incroyable, louait l’entraîneur Ludovic Perusin. On a eu des séquences offensives intéressantes mais trop peu de ballons pour s’exprimer. Je leur avais dit que le match allait se gagner sur la défense et le jeu au sol. Et l’état d’esprit de l’équipe a été monstrueux." Un scénario qui s’est avéré assez exactement. "On s’y est filé toute la saison. La circulation défensive a été ultra positive. Même en fin de match, ça n’a pas explosé. Malgré le niveau Fédérale 3, certaines phases sont intéressantes. On est très content du travail fourni par le groupe." Et si les entraîneurs de Gradignan, dès les 32e de finale, l’avaient prédit : "On est tombé sur le futur champion de France" ; c’est qu’ils avaient vu dans cette équipe sarladaise la recette gagnante, faite de précision face aux perches, de bon comportement dans les rucks et d’une bonne dose d’agressivité défensive.

Un entraîneur qui se marie la veille de la finale

Désormais, les Sarladais pourront fêter longtemps un titre inespéré. Ce même Ludovic Perusin était en chemise blanche et en veston sur le bord de la touche. Accompagné de ses "entraîneurs-témoins" Mathieu Repetto et François Bourgeois, il se mariait ce samedi. "On a fini à 7 h 30 ce matin, et c’est le président qui m’a réveillé dans mon lit avec ma femme à 8 heures pour venir me chercher, rigolait-il à l’issue de la finale. Là, on va prendre du temps pour profiter et pour récupérer." Et la Fédérale 2 dans tout ça ? "Non, on était à la bourre, on s’y est pris en retard. On va continuer à travailler là-dessus mais on va se laisser une petite semaine "off"." La fête s’annonce grandiose dans les prochains jours…

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