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Finale Top 14 - Romain Ntamack (Toulouse), entre affirmation et ouverture

Par Jérémy FADAT
  • Romain Ntamack vivra, samedi soir, sa première finale de Top 14 en tant que titulaire.  Photos Icon Sport
    Romain Ntamack vivra, samedi soir, sa première finale de Top 14 en tant que titulaire. Photos Icon Sport Icon Sport - Sandra Ruhaut
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Remplaçant en 2019, forfait en 2021, le Toulousain Romain Ntamack a l’occasion de mettre un terme à sa malédiction des finales de Top 14. Une façon aussi d’augmenter son empreinte dans ce sport dont il est devenu un emblème.

Après la demi-finale face au Racing 92, les Toulousains – battus lors des trois derniers rendez-vous à ce stade d’une compétition – ont répété qu’ils étaient portés par leur envie de "conjurer le sort". Pour Romain Ntamack, ce sera le thème de ce samedi au Stade de France. À tout juste 24 ans, le garçon possède un parcours étincelant, et un palmarès impressionnant, à la hauteur de son talent. Mais, si une malédiction le poursuit encore, c’est celle des finales de Top 14…

En 2019, au bout de sa première saison pleine en club qui l’avait vu gagner sa place en équipe de France en février (à 19 ans), il avait marqué le pas physiquement au retour du Tournoi des 6 Nations. Contrecoup logique, alors qu’il avait aussi disputé et remporté la Coupe du monde des moins de 20 ans l’été précédent. C’est donc Thomas Ramos qui était aligné à l’ouverture, et Pita Ahki en premier centre (poste que "NTK" occupait régulièrement à l’époque), pour décrocher le vingtième Brennus de l’histoire toulousaine. Ntamack avait dû se contenter de cinq minutes de jeu, en fin de match.

Interrogé dans les couloirs de Saint-Denis, quelques instants plus tard, son manager Ugo Mola assurait : "Ne vous inquiétez pas pour Romain. Il est jeune et promis à un avenir brillant. Il en gagnera d’autres Brennus, et sur le terrain…" Deux ans plus tard, la prophétie aurait pu se vérifier. Mais, si les Rouge et Noir ont de nouveau soulevé le Bouclier, c’était sans Ntamack sur la pelouse.

Un patron en club et en sélection

Une semaine plus tôt, au cours de la demi-finale face à l’Union Bordeaux-Bègles à Lille, il avait en effet été victime d’un terrible plaquage d’Ulupano Seuteni (qu’il retrouvera en face samedi soir), ce qui avait valu un carton rouge à l’international samoan mais surtout une perte de connaissance de quelques secondes à l’ouvreur des Bleus. Entraînant de facto son forfait pour la finale contre La Rochelle.

C’est encore Thomas Ramos qui avait officié avec succès à la charnière et avait même offert son maillot à Romain Ntamack. "J’en avais les larmes aux yeux", avait avoué ce dernier. Cette fois, c’est bien lui qui aura le numéro 10 dans le dos et l’occasion d’écrire un peu plus sa légende. Parce que, depuis 2021, et plus encore depuis 2019, l’intéressé a définitivement changé de dimension. Il s’est affirmé comme un leader, un patron. À Toulouse et en sélection. Il n’avait par exemple pas hésité, dans ces colonnes, à régler ses comptes après les critiques reçues sur sa dernière tournée d’automne, jugées excessives à son goût, alors qu’il revenait tout juste de blessure.

Aussi car son statut le lui permet et rend légitime ses prises de parole. Un statut qui le pousse également vers une autre forme d’ouverture aujourd’hui, au-delà du simple rectangle vert. Ces derniers mois, il a ainsi créé une application spécifique au jeu au pied, puis sorti une bande dessinée sur son parcours (voir ci-contre). Ntamack, un personnage plus que jamais central.

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