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Élections FFR - Journée décisive à la présidence de la FFR : Grill et Buisson face aux urnes

Par Arnaud Beurdeley
  • Florian Grill (à gauche) et Patrick Buisson (à droite).
    Florian Grill (à gauche) et Patrick Buisson (à droite). Icon Sport et Midi Olympique
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Depuis lundi (9h00) et jusqu'à ce mercredi midi, les clubs de rugby français sont de nouveau appelés à voter afin de désigner le nouveau président de la FFR. Le poste, actuellement occupé par l’intérimaire Alexandre Martinez, se joue entre Patrick Buisson, issu du camp de Bernard Laporte et Florian Grill, leader du collectif "Ovale ensemble".

Qui sera le nouveau président de la FFR lors du prochain congrès de Lille qui se déroulera du 29 juin au 2 juillet prochain à Lille ? Patrick Buisson, candidat issu du camp de Bernard Laporte contraint à la démission en raison de sa condamnation en première instance pour cinq délits par le tribunal correctionnel en décembre dernier, et Florian Grill, leader d’Ovale ensemble, s’opposent depuis la proclamation de l’élection partielle il y a quelques semaines qui a vu onze des douze postes à pouvoir au Comité Directeur être raflés par des membres de l’opposition, l’ancien capitaine du XV de France Guilhem Guirado sauvant l’honneur de la gouvernance actuelle. D’ailleurs, dans l’hypothèse d’une élection de Buisson, Guirado deviendrait alors son premier vice-président en charge du haut niveau et des équipes de France.

Mais qu’en sera-t-il ? Florian Grill a été réélu au Comité Directeur avec le meilleur score de ce premier scrutin (62 %), ce qui l’a convaincu finalement de changer d’avis. Souvenez-vous. Ce dernier avait en amont du premier scrutin émis l’idée de l’impossibilité d’une cohabitation avec la gouvernance en place. Un sentiment somme toute légitime. Et pour cause. Même avec onze postes glanés au sein de l’instance, les anciens colistiers de Bernard Laporte restent très majoritaires (27 contre 11). "L’avantage d’avoir démissionné du Comité Directeur, c’est que cela nous a permis de constater qu’il y avait plusieurs courants au sein de l’actuelle gouvernance, a-t-il ajouté il y a peu dans ces colonnes. Sans adversité, on a vu apparaître les dissensions et les divergences dans la gouvernance actuelle. Il y a eu par exemple l’épisode de la mise en place du bureau fédéral restreint qui s’est traduit par des départs…. Certains membres du Comité directeur actuel ne veulent plus du côté très sectaire, très clanique, très guerrier des dirigeants en place et nous l’ont fait savoir, même si dans la campagne ils disent le contraire. Voilà pourquoi j’ai changé d’avis sur ce sujet."

La bataille des courriers

Dans un même élan, Florian Grill, dans l’hypothèse de son accès à la présidence, a tendu la main à l’équipe en place actuellement, promettant à Patrick Buisson le soin d’organiser jusqu’au bout la prochaine Coupe du monde. En vain. Dans un communiqué virulent, signé par les "membres du Comité Directeur de la FFR, élu(e) s de la majorité portée tout d’abord par Bernard Laporte puis par Alexandre Martinez", l’actuelle gouvernance a rejeté cette idée : "Nous réfutons toute possibilité d’alliance, d’accord ou de ralliement avec un autre candidat qui serait élu sans majorité au poste de Président de la FFR. Celui-ci une fois élu se retrouverait ainsi dans l’incapacité totale d’exercer son pouvoir plongeant l’institution dans une complexité fonctionnelle regrettable." Et d’ajouter, "toute affirmation contraire à ces deux principes par le candidat, ses soutiens ou quelque média que ce soit relèvent du mensonge envers les clubs amateurs." Une mise au point qui a valu une réponse de Florian Grill. "L’actuelle gouvernance de la FFR diffuse largement un texte dans lequel elle refuse toute idée de cohabitation, quel que soit le résultat des urnes, et fait de cette menace le cœur de son programme de second tour. Le slogan de cette gouvernance, "tous unis derrière le XV de France", évoquait "l’apaisement" pour préserver la Coupe du monde et nos Bleus. Faudrait-il maintenant, et après un premier tour, que ce soit "le chaos" et que nous soyons "tous désunis" ?" Et d’ajouter : "Une telle position, pour tenter d’imposer un président déjà rejeté par le référendum (en janvier dernier après la démission de Bernard Laporte), reviendrait à dire aux clubs : peu importe votre vote nous n’en tiendrons pas compte."

Jusqu’au dernier instant, les deux camps se sont donc livrés une rude bataille. Vendredi, le candidat Buisson a encore fait parvenir aux clubs amateurs un courrier intitulé : "Unis pour le futur du rugby français : votre vote est notre force". Un courrier dans lequel, il a évoqué "une cohabitation impraticable". Une façon de souligner la position qui serait la sienne et celle de son équipe dans l’hypothèse d’une élection de Florian Grill et qui mènerait à avoir une fédération ingouvernable. Un comportement qui inquiète dans le milieu amateur à quelques encablures du coup d’envoi de la Coupe du monde (8 septembre)… Désormais, alors que les deux candidats n’ont plus le droit s’exprimer avant la fin des votes, il revient aux clubs de faire leur choix. Le scrutin ouvre ce lundi 12 juin à 9 h 00 et sera clos mercredi 14 juin à 12 h 00. La proclamation des résultats aura lieu dans la foulée.

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Les commentaires (1)
Philippe64 Il y a 11 mois Le 12/06/2023 à 09:48

j'ai une nouvelle fois, refusé vos coo kies, je n'en veux pas