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FFR - Patrick Buisson : "Guilhem Guirado à mes côtés, c’est un bras droit musclé"

  • Guilhem Guirado (à gauche) et Patrick Buisson (à droite).
    Guilhem Guirado (à gauche) et Patrick Buisson (à droite). Nicolas Parent - Nicolas Parent
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Le candidat de la liste "tous unis derrière le XV de France" muscle son jeu, à dix jours d’un scrutin décisif pour la suite de la mandature. Pour cela, il s’allie à Guilhem Guirado.

Comment avez-vous vécu le premier tour du scrutin qui vous a été plutôt défavorable ?
Nous avions décidé de ne pas faire campagne pour cette élection et de laisser les candidats libres de s’inscrire. Nous ne voulions pas déranger les clubs qui jouaient ici la montée, là la relégation. C’était un scrutin de complétude du comité directeur. La majorité ne s’est pas fixée comme objectif d’occuper 35 sièges sur 40. On peut comprendre que les clubs souhaitent que l’opposition soit représentée de façon minoritaire avec 11 sièges sur 40 à ce comité directeur. C’est la démocratie. Mais nous pensons qu’il est injuste et dangereux qu’un président de cohabitation impose son programme à une majorité élue. C’est pourquoi nous allons faire campagne pour le deuxième tour et, dans tous les cas, nous appliquerons notre programme jusqu’à la fin du mandat fin 2024.

Quel est votre programme exactement ?
Depuis six ans, nous défendons le rugby amateur et nous allons continuer. Ce programme sera axé sur la réforme des compétitions de jeunes, la valorisation des bénévoles et des clubs formateurs à l’issue de cette Coupe du monde. Ce sera notre seule et unique ligne directrice. Avec Guilhem Guirado, notre première décision sera de voter le remboursement des frais d’arbitrage à hauteur d’un tiers, comme l’avait promis Bernard Laporte.

Pourquoi avoir choisi Arles-sur-Tech, au fin fond des Pyrénées-Orientales, pour lancer votre campagne ?
Nous sommes dans la patrie de Guilhem Guirado. Si je suis élu le 12 juin prochain, il sera le numéro 2 de la FFR, il occupera le poste de président délégué. C’était important pour nous de venir à Arles-sur-Tech pour lancer la campagne. Quand on a la chance d’avoir une personne comme lui dans l’équipe, jeune retraité des terrains, ancien capitaine des Bleus et encore champion de France pour quelques semaines, il était normal pour nous de l’honorer en venant chez lui, là où son aventure rugby a commencé.

Quel sera son rôle, exactement ?
S’il est numéro 2, cela veut dire qu’il sera président délégué. Il aura l’occasion de rendre au rugby amateur tout ce que les clubs formateurs lui ont apporté et de travailler sur le haut niveau. Il est passionné et déterminé. Il va nous apporter son expérience, son expertise, ses compétences, son œil nouveau. Guilhem va devenir un grand dirigeant. C’est important pour nous d’avoir cet œil neuf. Il va s’investir sur le rugby amateur, qui est notre ADN. C’est un sujet qui m’intéresse beaucoup puisque je suis encore vice-président en charge du rugby amateur.

Pourquoi avoir misé sur Guilhem ?
Un jour, j’étais à la LNR, nous avons échangé. J’ai pu jauger de sa passion et de sa détermination à s’investir pour le rugby. À partir du moment où il a été d’accord pour nous rejoindre, c’était comme une évidence.

Pensez-vous que son ralliement va avoir un impact positif sur la campagne ?
Près de 50 % des clubs ont voté pour Guilhem Guirado lors du premier scrutin, alors même qu’il n’a pas fait campagne. Cela montre bien sa capacité à rassembler. Guilhem à mes côtés, c’est un bras droit musclé. Je suis sûr qu’il va apporter beaucoup de choses à la FFR.

Comment comptez-vous inverser la tendance ?
Ce deuxième scrutin n’est pas comparable au premier. L’enjeu, c’est soit la continuité, soit une cohabitation paralysante. Nous rencontrons les clubs. Nous devons aussi déconstruire beaucoup de mensonges qui ont été proférés. Tous les soirs, il y a des visioconférences où l’on explique ce que l’on va faire lorsque je serai élu.

Quel est le bilan de votre action auprès des clubs amateurs?
Nous sommes très fiers de ce travail. Malheureusement, nos réformes ont été critiquées aveuglément par l’opposition, notamment celle de la compétition amateur. Cette opposition a totalement politisé la vie fédérale en soufflant sur les braises en permanence. Par exemple, l’opposition prédisait beaucoup de dépôts de bilan pour les clubs. Après trois ans, on a désormais un peu de recul sur la compétition Nationale. On peut dire que nous avons réussi à bâtir une très belle compétition. J’étais présent lors de la finale la semaine dernière et il y avait du monde dans les tribunes, le niveau de jeu est très intéressant. La Nationale 2 va suivre le même chemin, elle vit sa première année mais elle va elle aussi trouver sa carburation. C’était important d’extraire ces 38 clubs de cet ex-Fédérale 1 qui ne jouait quasiment rien. Aujourd’hui on joue une accession pour la Nationale 2 et tout le monde est ravi. La nouvelle pyramide des compétitions est donc un vrai succès, tout comme le nouvel accompagnement financier des clubs que l’on a mis en place. 75 % des clubs en France touchent désormais plus que si nous avions appliqué l’ancien mode de calcul.

Imaginez-vous de pouvoir cohabiter avec l’opposition ?
Le comité directeur en place ne fera aucun compromis avec l’opposition. Il ira quoi qu’il arrive au bout de son mandat. Si malheureusement le président de l’opposition était élu, il aura du mal à faire passer ses propositions, d’autant plus si elles visent à « détricoter » ce que nous avons déjà bâti. Une fois de plus, il n’y aura aucun compromis.

Florian Grill a proposé à ce que vous gériez la Coupe du monde, accepteriez-vous en cas de défaite ?
Lorsqu’il propose que je gère la Coupe du monde s’il est élu président en cohabitation, il ment aux clubs amateurs. Président en cohabitation, il n’aurait même pas le pouvoir de nommer qui que ce soit nulle part. Il devrait fonctionner avec un bureau fédéral de la majorité et un comité directeur de la majorité. Ce n’est pas le moment des batailles politiques. Nous avons un programme pour les clubs qui permettra à chacun de vivre cette Coupe du monde et de profiter de ses retombées.

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