Abonnés

Top 14 - Le Stade français plombé par une indiscipline fatale face au Racing 92

Par Arnaud BEURDELEY
  • À l'image du carton rouge reçu par Marcos Kremer, le Stade français a été trop indiscipliné pour gagner face au Racing.
    À l'image du carton rouge reçu par Marcos Kremer, le Stade français a été trop indiscipliné pour gagner face au Racing. Icon Sport - Icon Sport
Publié le
Partager :

Au cœur d’un scénario improbable, l’acteur principal de ce match de barrage s’est révélé être l’indiscipline. Un élément qui a fait basculer le sort de la rencontre en faveur du Racing 92, mais qui aurait pu choisir un autre camp…

On ne dira jamais assez souvent, ni à quel point l’indiscipline peut être fâcheuse. Allez donc demander aux joueurs du Stade français ce qu’ils en pensent. Mais pas seulement. Poser donc également la question à Henry Chavancy et ses partenaires. Les premiers ont vu leur coéquipier Marcos Kremer écoper logiquement d’un carton rouge au bout de seulement cinq minutes de jeu. Ou comment plomber son match d’entrée…

Ce qui a fait dire au troisième ligne Mathieu Hirigoyen : "On a fait la pire entame de match possible. On a eu beau imaginer dans la semaine tous les scénarios possibles, rien ne s’est passé comme prévu. Ce carton rouge, c’est le pire truc qui pouvait nous arriver. En plus, on prend deux essais rapidement derrière." Dès lors, le match semblait plié (3-17, 25e), le Racing se dirigeant tranquillement en direction de San Sebastian pour affronter le Stade toulousain.

Avec seize fautes et deux cartons jaunes, le Racing a eu chaud

C’était sans compter sur cette volatile indiscipline bien décidée à s’incruster ici ou ailleurs, qu’importe la couleur du maillot. À tout dire, c’est même le Racing qui a commis le plus de fautes dans ce barrage. Au total : seize coups de sifflet contre les hommes du président Lorenzetti. Le club francilien a eu chaud, très chaud. Et pas seulement à cause de la chaleur sévissant samedi sur la capitale, mais plutôt à cause de cette accumulation de fautes offrant la possibilité au Stade Français de croire au miracle. L’ensemble de la première ligne et notamment le côté droit ont été submergés par la puissance en mêlée des Parisiens, les frangins Alo-Emile en tête. Durant les huit dernières minutes de la première mi-temps, l’arbitre du match Pierre Brousset a sifflé à six reprises contre la mêlée ciel et blanche. Résultat ? Deux cartons jaunes pour Camille Chat (38e) et Eddie Ben Arous (43e) et un essai de pénalité pour le Stade français, revenu alors à égalité (17-17, 40e).

Force est donc de s’interroger : les Racingmen n’auraient-ils pas mieux fait d’accepter de reculer et d’encaisser un essai ? D’abord, cela aurait contraint Joris Segonds de tenter la transformation et peut-être de la manquer. Ensuite, cela aurait été moins coûteux en carton jaune. Interrogés sur le sujet, Henry Chavancy et Fabien Sanconnie ont plus ou moins acquiescé sans valider la proposition. Laurent Travers a lui été catégorique : "Je ne me vois pas dire à mes joueurs d’accepter de reculer et je ne le ferai jamais. Hors de question que j’accepte de prendre un essai de cette façon." Conséquence : le Racing a évolué à treize durant quelques minutes et aurait pu payer très cher, au choix, cette obstination ou un manque de malice.

Au final, le sort de la rencontre leur a donné raison. Parce qu’au rayon indiscipline, le Stade français n’avait pas encore livré la plénitude de son potentiel. En début de seconde période, revirement de situation encore une fois. "On reprend deux pénalités en début de seconde période qui nous coûtent cher, a soufflé en conférence de presse l’ancien Biarrot Mathieu Hirigoyen. C’est d’ailleurs surtout l’indiscipline générale qui coûte très cher." Et pour cause. Sur une de ces deux pénalités (réussies par Finn Russell), le deuxième ligne Baptiste Pesenti s’est vu lui aussi gratifié d’un carton jaune, contraignant ses partenaires à jouer à treize contre quinze à cet instant de la partie. Sans doute la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Et basculer définitivement le sort de la rencontre.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?