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La tendance : 6-2, 5-3, balle de match !

Par Jérémy Fadat
  • Image d'illustration : Julien Marchand est remplacé sur demande du manager Ugo Mola
    Image d'illustration : Julien Marchand est remplacé sur demande du manager Ugo Mola Icon Sport - Pierre Costabadie
Publié le Mis à jour
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Vous savez tous combien le rugby comporte son lot d’incongruités. Ce n’en est qu’une parmi tant d’autres, au milieu de règlements tous plus alambiqués les uns que les autres, et surtout en constante mutation. Le truc ? C’est que ceux-ci évoluent parfois dans une compétition, sans que ses congénères ne suivent. Rappelez-vous récemment le débat sur la composition du banc toulousain en « 6-2 » (à savoir six avants et deux trois-quarts) lors de la demi-finale de Champions Cup au Leinster. La blessure rapide de Pierre-Louis Barassi avait obligé le staff à coacher plus vite que prévu et, faute de centre parmi ses remplaçants, de chambouler sa ligne d’attaque, faisant notamment basculer Antoine Dupont à l’ouverture.

Romain Ntamack, demi d'ouverture du Stade toulousain lors de la demi-finale à Dublin
Romain Ntamack, demi d'ouverture du Stade toulousain lors de la demi-finale à Dublin Icon Sport - Sportsfile

Or, sur cette scène-là, les changements (hors première ligne ou commotion) sont définitifs, d’où le risque du 6-2... Ugo Mola et ses adjoints ont-ils donc eu tort ? Le scénario ne leur a en tout cas pas donné raison mais c’est rapidement oublier qu’ils ont acquis tous leurs succès ainsi depuis quatre ans ou que l’encadrement rochelais avait choisi la même option voilà neuf jours, pour battre le Leinster chez lui et s’offrir son deuxième titre « européen » de rang.

Souvenez-vous aussi que les polémiques furent les mêmes au début du Tournoi des 6 Nations quand Fabien Galthié avaient mis en place un 6-2 avec l’hybride Sekou Macalou (ce qui avait porté ses fruits à l’automne) avant de finir en 5-3. Existe-t-il une recette miracle ? Le hic, c’est surtout que le 6-2 n’apporte aucun danger ou presque en Top 14, où les changements sont quasiment illimités et où les deuxièmes mi-temps ressemblent à une valse de « prends ma place, reprends la tienne, puis je reviens avant de repartir. » Enlevant, il faut l’avouer, tout son charme au fameux art du coaching qui n’en est plus un… Bref, même si chaque règle aura toujours ses défenseurs, il s’agit d’abord, et plus que jamais, de réclamer une harmonisation. Aussi là-dessus. Parce qu’il en va également de la compréhension du grand public. À bon entendeur…

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Les commentaires (1)
CasimirLeYeti Il y a 10 mois Le 01/06/2023 à 14:44

Le 6-2 a été "inventé" par les Boks avec le succès que l'on sait ; on oublie de se rappeler le pourquoi de ce succès, François Stein est un vrai "utility back" qui sait jouer 10,12,15 voire 13... Certes l'autre arrière, des 2 était Herschel Jantjies, un pur 9 mais il y avait sur le terrain Cheslin Kolbe, capable de jouer aux 2 ailes, à l'arrière, à la mêlée, voire à l'ouverture !
Les entraîneurs copient cette formule magique pour conserver la domination des phases statiques et de la défense sur le terrain mais elle reste très très dangereuse comme nous avons pu le voir contre le Leinster avec le Stade toulousain... Les blessures de la ligne arrière se payant souvent cash !