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Pro D2 - Joe El Abd (manager d'Oyonnax) : "Ce fut tendu jusqu’au bout !"

Par Jérôme Prévôt
  • Joe El Abd, manager d'Oyonnax.
    Joe El Abd, manager d'Oyonnax.
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Dix ans après avoir vécu la montée comme joueur, il a récidivé comme entraîneur avec le poids d’une phase finale en plus. Il s’est exprimé avec le sentiment de la mission accomplie.

Quelles sont vos premières réactions après cette finale très serrée, encore plus que ne l’indique le score ?

C’était très tendu, on savait que les finales se jouent sur des détails. Il faut être précis et discipliné. Et nous ne l’avons pas été en première période, ce qui a permis à Grenoble de rester dans le match. Je pense qu’on était un peu fébriles. Peut-être que la tension normale pour une finale a joué un peu. En seconde période, ce fut aussi tendu jusqu’au bout.

Avez-vous eu peur ?

Je ne dirais pas qu’on a tremblé pendant tout le match, mais c’était très serré, même si on se sentait très forts en défense. On aurait préféré marquer plus de points, mais une finale, ça se gagne et on a gagné. À la pause, on s’est dit qu’il fallait enfin mettre notre jeu en place pour essayer de gagner la seconde période. Au final, on a gagné les deux m-temps, c’est pour ça qu’on est champion.

Y a-t-il eu un tournant dans ce match ?

Oui, notre essai de la première mi-temps (35e, N.D.L.R.) qui fut très important, mais aussi ce qu’il s’est passé tout de suite après. Quand Grenoble est venu devant notre ligne pour un temps fort. Tout le monde était d’accord, autour de moi, les joueurs qui n’étaient pas dans le groupe ont compris que tout se jouait là. Notre défense fut alors magnifique et exemplaire et nous avons fait reculer les Grenoblois sur trois ou quatre mètres.

Et votre premier essai, de quoi témoignait-il ?

Déjà, on a gagné le ballon en l’air, puis on a enchaîné les temps de jeu, et on a avancé tout simplement. Mais en plus, à cinq mètres de la ligne, on a su mettre le pied sur le ballon c’est-à-dire nous montrer patients et on a pu faire étalage de notre puissance.

Vous allez revenir en Top 14, cinq ans après. C’est énorme, non ?

Nous voulions être champions avant tout. Tout en sachant qu’il y aurait un double cadeau. Je l’ai déjà dit, mais je vais le répéter. Voir une ville de 22 000 habitants, sixième budget de Pro D2 qui va jouer contre les grandes équipes du rugby français dans le meilleur championnat du monde, c’est extraordinaire. On va profiter du titre et dans deux ou trois jours je me concentrerai sur le Top 14. On était tellement en mission cette saison que ça ne pouvait qu’être notre année.

Votre capitaine a dit que si vous n’aviez pas gagné, le groupe aurait explosé…

Oui, j’ai entendu. Ça veut dire que nous nous sentions tellement en mission que si ça n’avait pas marché, ça aurait été très dur. Après, exploser… Je ne sais pas. J’espère que nous aurions pu surmonter cette déception.

Quel parallèle faites-vous avec la montée de 2013 que vous aviez vécu en tant que joueur ?

Nous avons terminé avec exactement le même nombre de points que l’équipe de 2013, soit 111. Mais celle-ci n’avait pas les phases finales à faire. Le premier montait directement. Et je pense qu’elle aurait eu du mal à les faire car je me souviens que nous étions tous très fatigués. Ce qu’a fait notre groupe cette année est tout simplement exceptionnel.

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