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Challenge Cup - Pour ses finances, Toulon veut un titre à tout prix

Par Arnaud BEURDELEY
  • Bernard Lemaitre, président du RC Toulonnais, lors du Hall of Fame en avril dernier.
    Bernard Lemaitre, président du RC Toulonnais, lors du Hall of Fame en avril dernier. Icon Sport - Johnny Fidelin
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Si une victoire en Challenge Cup aurait le mérite d’embellir la saison du RCT, il aurait aussi l’avantage de permettre au club varois de faire quelques économies…

À moins d’un improbable scénario ultra-favorable, la saison en Top 14 du RC Toulon risque de se conclure au soir de la 26e journée de la phase régulière. Un constat qui confère à cette finale de Challenge Cup un statut hautement prioritaire, vous l’aurez compris. Certes, cette compétition n’a pas le rayonnement, ni la valeur de sa grande sœur la Champions Cup, mais un titre reste un titre, nous direz-vous. Et puis, c’est le choix des deux managers Pierre Mignoni et Franck Azéma, soucieux probablement de conclure cette saison avec une note positive. Seulement, force est de s’interroger : est-ce bien là la seule et unique raison de ce "jusqu’auboutisme" pour une épreuve souvent jugée mineure ? La question s’impose. Et pour cause.

Un coût estimé à 700 000 euros

Souvenez-vous. Alors encore président du RC toulonnais, Mourad Boudjellal, jamais avare d’une innovation, avait eu l’idée pour fidéliser ses supporters, de vendre un abonnement sur une durée de cinq ans. C’était à l’aube de la saison 2018-2019. Un engagement qui n’avait rien d’anodin pour les fans du club varois, ni sur le plan de la fidélité, ni d’un point de vue financier. Mille huit cents supporters avaient alors répondu présents. "À l’époque, ma volonté, c’était vraiment de fidéliser nos supporters et pour le club, c’était la garantie d’environ 3,5 millions de recettes", explique celui qui a quitté la présidence en février 2020. En contrepartie, le club s’était engagé à offrir un abonnement d’une année supplémentaire dans l’hypothèse où le club ne parviendrait pas à glaner le moindre titre durant ces cinq saisons. Or, la saison 2023 va bientôt toucher à sa fin et l’armoire à trophée du RCT est, durant cette période, restée désespérément vide.

Voilà pourquoi cette finale de vendredi contre Glasgow revêt une haute importance. "En cas de défaite, je pense que cela devrait coûter au club environ 700 000 euros, souligne Boudjellal. Seulement, parmi ces mille huit cents supporters qui s’étaient engagés en 2018, combien seraient restés sur ces dernières années à la lueur des résultats décevants ? Et puis, même si ces mille huit cents supporters auront un coût l’an prochain pour le club en cas de défaite en finale, ce sont aussi des supporters qui consomment les jours de match. Il ne faut pas l’oublier."

Évidemment nul doute que Charles Ollivon et ses partenaires n’auront pas à l’esprit ce paramètre à l’instant de pénétrer sur la pelouse de l’Aviva Stadium vendredi soir. Le désir d’un titre, quel que soit son prestige, est assurément plus fort chez les joueurs. Mais quid du président Lemaître et du staff technique ? Et Boudjellal de conclure : "De toute façon, le problème ne se posera pas, je suis sûr que le RCT va remporter pour la première fois le Challenge."

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