Top 14 - L’UBB a le couteau entre les dents

L’UBB y est ! Grâce à un succès bonifié face à Pau, suivi d’une défaite à zéro point de Toulon sur la pelouse du Racing 92, Bordeaux-Bègles s’est officiellement hissée en phase finale, pour la troisième année de suite. Une énorme satisfaction, au vu de la saison chaotique traversée par l’écurie de Laurent Marti.

Mal classés en 2022, les Bordelo-Bèglais ont vu leur manager Christophe Urios être licencié, avant que les joueurs prennent leur responsabilité et n’arrivent à replacer le club dans le bon wagon. "Si nous nous qualifions, au vu de la saison et des objectifs que nous avions prédits, ce serait quelque chose d’incroyable", avait imaginé Maxime Lucu avant de savoir que Toulon allait chuter sur la pelouse du Havre samedi soir. Le match des siens face à Pau ne fut pas exceptionnel – autant être honnêtes – mais les Bordeaux & Blanc ont su être intraitables en défense et ont surtout initié quelques lancements de jeu très intéressants. Même si la conquête fut contrariée, le constat est positif avant de se pencher sur un tout nouvel objectif : celui d’aller le plus loin possible à partir du 3 juin. "De nous savoir qualifiés, ça change pas mal de choses dans la préparation des deux prochaines semaines, avouait Mahamadou Diaby, le capitaine bordelais. Peut-être que ça va nous permettre de finir fort la saison, alors que nous avons l’habitude de faire l’inverse."

"On nous a beaucoup enterrés"

Diaby n’a ici peut-être pas tort, puisque si l’UBB était à la place du chassé ces dernières années et avait une certaine pression lors des matchs à élimination directe, cette saison de tous les rebondissements a permis au groupe d’avoir le couteau entre les dents. "Les dernières saisons, nous avons souvent été dans les deux ou trois premiers du championnat et cette année, nous avons commencé par une douzième place en novembre, nous avons intégré le top 6 en janvier et match après match, soit nous sortions du top 6, soit nous y revenions. Nous avons pris des claques, on nous a beaucoup enterrés et nous sommes encore là… Nous nous donnons le droit de rêver."

Tout le monde se souvient des critiques de Christophe Urios à l’encontre de ses joueurs il y a un an. Une expérience qui a profondément marqué le groupe. À tel point que désormais, c’est avec des éloges que le staff accompagne son groupe. " Je ne brosse pas les joueurs dans le sens du poil et je n’essaie pas de me mettre le vestiaire sur l’épaule mais franchement les joueurs accomplissent quand même une saison extraordinaire, lance Julien Laïrle. J’ai vraiment vu une équipe sur le terrain, je trouve que les leaders sont bons et le groupe se resserre." Peut-être un peu sous-cotée, l’UBB avance dans l’ombre et c’est tant mieux.