Abonnés

Top 14 - Patrick Arlettaz (manager de Perpignan) : « On est plus forts mais ça ne veut pas dire que l’on va se maintenir »

Par Vincent Bissonnet
  • Patrick Arlettaz lors du dernier match face à Bayonne.
    Patrick Arlettaz lors du dernier match face à Bayonne. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
Partager :

Le technicien parle du succès crucial décroché face au Racing 92, de l’émergence d'Oviedo et Tuilagi ou encore du jour particulier vécu par Tristan Tedder.

On vous imagine soulagé après ce succès…
On ne souffle pas complètement. On n’est pas encore à l’abri. Il faut d’abord que Brive ne puisse plus nous rattraper. Et après, si on gagne plus de matchs que Pau, on finira devant. Ce n’est pas plus compliqué que ça.

Une fois encore, le spectacle a été au rendez-vous à Aimé-Giral avec une partie enlevée…
Le match était magnifique, télégéniquement et pour les supporters lambda. Pour un entraîneur de l’Usap, il l’était moins. On a un peu fait les choses à l’envers. Mais même quand le Racing s’est un peu détaché, avec ce scénario incroyable, j’ai senti que les gars étaient animés par l’envie de continuer et que ça allait s’ouvrir. Car on maîtrise ce jeu-là. Car on en a très envie. Et car on a le talent pour le faire. Il y a un truc qui s’est passé. C’est beau, c’est magnifique. J’aime bien.

Un de vos atouts majeurs, Tristan Tedder, n’était pourtant pas dans un grand jour…
C’est con la vie mais les enfoirés sont moins touchés par l’affectif. Tristan jouait son avant-dernier match à domicile pour un club qui lui tient à cœur et il va s’en aller dans l’équipe qui était en face. Quand vous êtes un bon garçon, vous êtes touché par ce genre de choses. Je ne sais pas si c’est ça, il faudrait lui demander, mais c’était un match particulier pour lui. Quand on est un bon mec, ça touche. Il faut lui pardonner.

Et il finit par mettre cette pénalité cruciale…
Celle-là était importante, oui.

Avec son doublé et son activité, Joaquin Oviedo a été le grand bonhomme du jour…
Joaquin fait des performances XXL mais pas seulement parce qu’il marque. Il est précieux dans son enchaînement de tâches, il tient debout, il casse des plaquages, il est dur à l’impact. Mais il n’y a pas que lui. Brad (Shields) est revenu à son meilleur niveau après avoir été longtemps embêté par un problème au genou. Il y a aussi ceux qui sont entrés. On parle tout le temps de coaching. Vous savez ce que je pense de ceux qui donnent des leçons de coaching mais les entrants ont été très performants de suite. Les remplaçants ont été au diapason des titulaires, ça nous a parfois manqué cette saison. On n’a pas fait un meilleur coaching mais ceux qui sont entrés ont été meilleurs.

Et que dire du match de Posolo Tuilagi ?
Ça fait un moment qu’il est monstrueux. Il est hors normes. Le père était hors normes. Il faut mettre des billes sur le gamin car quand il va enfanter… C’est un gentil garçon, qui est à l’écoute, qui a l’envie de bien faire. Après, il est tombé dedans quand il était petit. Il y a un an, il jouait en Crabos. En termes d’intensité, il y a une accoutumance à avoir mais il se fait déjà au rythme.

Le point noir vient du « rouge » de Lemalu…
C’est involontaire, alors j’espère que ce sera bien « checké » à la commission de discipline.

La commission pourrait être clémente du fait qu’il s’agit de son premier rouge en carrière…
C’est un super garçon, Gino. C’est important pour des mecs durs au mal mais qui sont dans la règle de faire une carrière sans rouge. C’est quelque chose qui les touche. Il y a des mecs qui ont une espèce de fierté à prendre des rouges à répétition. Ils ont l’impression d’être plus guerriers qu’ils ne le sont. Pour Gino, c’était une forme de fierté de n’en avoir jamais eu.

L’Usap est encore partie pour dépasser les 40 points, comme l’an passé. C’est un signe fort de constance même si ça ne garantit rien…
C’est notre niveau. Pour avoir plus, il faudra un peu plus de moyens. Franck (Azéma) arrive, ça doit aider à faire mieux. J’espère qu’il aura plus de moyens. Après, le Top 14 est très difficile, il est très beau pour ça.

Diriez-vous que cette Usap est plus forte que celle de la saison passée ?
Je le crois. Il y a une espèce de progression. On a reçu beaucoup d’équipes qui venaient jouer le coup à fond. L’an passé, on avait battu un Racing qui était un peu démobilisé, un Toulouse qui était entre deux… Ça nous avait aidés. Cette saison, tout le monde est venu batailler avec son armada et on a une forme de constance dans les résultats. Je crois que l’on est plus forts que l’an passé mais ça ne veut pas dire que l’on va se maintenir comme l’an passé. C’est tout con mais c’est le sport.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?