Abonnés

Top 14 - Après sa victoire face à Toulon, Castres peut souffler !

Par David Bourniquel
  • Filipo Nakosi a fait étalage de toute sa classe pour triompher face à l'ogre toulonnais.
    Filipo Nakosi a fait étalage de toute sa classe pour triompher face à l'ogre toulonnais. Icon Sport - Icon Sport
Publié le
Partager :

Castres - Les tarnais ont dû dompter beaucoup de vents contraires pour réussir à triompher d’un Rugby club toulonnais qui alignait à Pierre-Fabre certaines de ses plus belles étoiles. L’obtention du maintien est en bonne voie.

Il n’était pas tout à fait 20 heures samedi et le vestiaire castrais pouvait laisser exploser sa joie à grands coups de cris et de musique, perturbant à distance et pour la bonne cause la tenue de la conférence de presse prévue dans le ventre de Pierre-Fabre. Il faut dire que les joueurs du CO méritaient bien ce moment de détente collective après avoir vécu une soirée un peu ambivalente, où beaucoup de sentiments contraires se sont emmêlés. Il y eut d’abord de la contrariété, avec l’obligation pour Jéremy Davidson de revoir ses plans et de recomposer son banc à quelques minutes du coup d’envoi alors que son droitier remplaçant, Levan Chilachava devait déclarer forfait touché aux adducteurs. C’est Aurélien Azar, prévu à l’origine comme joueur supplémentaire, qui héritait alors du numéro 23 sur la feuille de match. Sitôt le coup d’envoi donné, c’est la terreur qui a envahi les travées de Pierre-Fabre avec des images que l’on déteste voir : celles de Gaëtan Barlot évacué avec mille précautions sur une civière portée autant par les secours que par la clameur du public, vers un hôpital toulousain, où on lui diagnostiquera une grosse commotion assortie d’une blessure aux cervicales qui nécessitera une opération et qui jette un voile de crainte sur sa fin de saison et sur sa participation à la Coupe du monde. Un énorme coup dur pallié de belle manière par Brice Humbert, entré en jeu très prématurément, de même qu’Aurélien Azar, propulsé sur le pré à la 8e minute, après que Wilfrid Hounkpatin se soit à son tour blessé à un mollet !

Des ballons bonifiés

Heureusement, après toutes ces péripéties, le rugby a pu reprendre ses droits et les Tarnais, portés par un beau supplément d’âme et par une défense exceptionnelle, ont pu livrer l’un des matchs les plus aboutis de leur saison. Même s’ils ont dû contenir le retour de Toulon autour de l’heure de jeu et s’ils ont bénéficié du carton rouge de Matthias Halagahu, ils ont globalement maîtrisé les Toulonnais dans à-peu-près tous les compartiments du jeu en réussissant notamment, par la grâce de leurs talents individuels et de leur confiance retrouvée, à marquer de magnifiques essais à partir de «ballons de rien» qu’ils ont su bonifier. Il en fut ainsi du premier essai inscrit par Julien Dumora, où Santi Arata était à la réception d’un jeu au pied mal senti de Dan Biggar. Le demi de mêlée uruguayen pouvait ainsi servir Julien Dumora, qui donnait rapidement à la flèche Nakosi. Le Fidjien et sa vitesse pouvaient alors s’exprimer à plein pour cadrer le dernier défenseur et servir Dumora, encore lui, qui n’avait plus qu’à conclure.

De même sur le troisième essai, celui de Raisuqe, celui du bonus, peut être le plus beau, avec une inspiration géniale de l’ouvreur Benjamin Urdapilleta, qui trouvait un intervalle et une passe impossible avant que l’action ne rebondisse jusqu’à Josaia Raisuqe, absolument inarrêtable lorsqu’il arrive lancé près de la ligne d’essai. Du bel ouvrage de bout en bout. Peu de temps après le coup de sifflet final, les premières nouvelles de Gaëtan Barlot à parvenir au stade étaient globalement rassurantes. Le CO pouvait savourer cette victoire, pas encore suffisante pour que le maintien ne soit déjà validé, mais qui repousse la 13e place à neuf points. Il faudrait désormais un cataclysme pour que l’équipe castraise ne se maintienne pas mais Julien Dumora se voulait encore prudent : "Nous étions au fond du seau il y a deux mois. Notre objectif de maintien n’est pas encore obtenu. On va rester humble. On a fait une belle performance mais rien n’est encore terminé tant que les mathématiques n’ont pas validé le maintien.» N’empêche, Castres respire mieux !

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?