Top 14 - Un éclair nommé Peniasi Dakuwaqa pour le Stade français

Vous connaissiez Masivesi Dakuwaqa, l’ailier, centre ou troisième ligne de Montpellier passé par Toulon. Vous allez faire la connaissance de Peniasi Dakuwaqa, l’ailier supersonique du Stade français. Déjà, il est important de préciser qu’aucun lien de parenté – tout du moins proche – n’existe entre les deux hommes. Le deuxième nommé pourrait bien s’apparenter comme une bonne pioche du recrutement parisien. Déniché par Christophe Moni et son réseau alors qu’il jouait au rugby à 7 aux îles Cook aux Tupapa Maraerenga Panthers, le joueur de 26 ans est arrivé fin octobre dans la capitale pour suppléer Telusa Veainu, touché à un genou.

Depuis, Dakuwaqa découvre le rugby à XV au niveau professionnel, apprend vite, très vite et fait ses armes semaine après semaine. Au point de devenir décisif samedi sur la pelouse Amédée-Domenech de Brive où il s’est offert un doublé, son premier à ce niveau. « Quand il est arrivé, il était très loin de pouvoir postuler à jouer à XV en Top 14, sourit Gonzalo Quesada. Il allait très vite (il a été flashé à plus de 37 km/h à l’entraînement, N.D.L.R.), mais il était complètement perdu sur le terrain et manquait de repères. Les coachs ont fait un énorme boulot avec lui sur son placement tant offensif que défensif, sa technique individuelle. Il est déterminé et s’est adapté très vite. On a profité du Challenge européen pour le lancer, et on a vu qu’il était capable de très belles choses, même s’il pouvait être aussi dangereux pour son équipe en étant très mal placé sur le terrain. Nous avons fait le pari de continuer à le faire jouer, en l’accompagnant. »

Déjà prolongé jusqu’en 2026

Bien leur en a pris car Peniasi Dakuwaqa a donné le tournis à la défense briviste. Tout d’abord en étant au soutien de Sekou Macalou, également impressionnant de facilité et auteur d’une prestation de très haut vol, puis en échappant à plusieurs défenseurs brivistes après un mouvement en première main au retour des vestiaires. Deux éclairs qui ont permis aux Parisiens de prendre le score et de ne plus le lâcher… De quoi faire l’unanimité au sein du vestiaire des Soldats roses. « C’est vraiment un éclair. C’est important d’avoir des facteurs X. Quand on joue devant, et qu’on voit des arrières comme lui se lancer et traverser le terrain, ça fait énormément de bien », saluait le deuxième ligne Baptiste Pesenti.

« Il a la vitesse, la puissance pour faire des différences, relevait Paul Alo-Emile. Il commence à prendre de la confiance petit à petit. On joue aux cartes, on mange ensemble. C’est aussi important pour son acclimatation. » Cantonnée sur son aile pour le moment, la fusée fidjienne peut encore progresser en se rendant davantage disponible dans la ligne d’attaque parisienne. Mais avec lui, tout va vite, très vite… Si vite que le Stade français l’a déjà verrouillé jusqu’en 2026 après seulement quelques semaines de rugby à XV.