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Pro D2 - Face à Grenoble, Nevers sort vainqueur de la guerre des nerfs

Par Sébastien Chabard
  • Rudy Derrieux, capitaine de l'USON.
    Rudy Derrieux, capitaine de l'USON. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Malmenés et maladroits à mi-temps, les Neversois ont renversé en seconde période des Grenoblois plombés par cinq cartons jaunes en treize minutes.

Pour la troisième fois en six ans, l’Uson Nevers Rugby vivra les phases finales du championnat. Improbable fin novembre, quand le club glissait à l’avant-dernière place du classement, la qualification s’est jouée au bout d’un match au scénario aussi fou que celui de la saison nivernaise. Dans un Pré-Fleuri à guichets fermés, une première hors barrages depuis le Covid, les Neversois ont souffert pendant quarante minutes sous la rudesse et l’intensité des Grenoblois, qui justifiait son rang de « meilleure équipe de Pro D2 » aux yeux du manager Xavier Péméja.

Virant en tête à la pause (9-7) en ayant laissé en route deux ou trois grosses occasions d’essai, les hommes du capitaine Tala Gray semblaient partis pour jouer la victoire quand ils ont magistralement, spectaculairement, quitté l’orbite de leur match. Derrière le deuxième essai neversois sur ballon porté, les dauphins d’Oyonnax plongent sans prévenir dans le grand n’importe quoi. En-avant volontaire, essai de pénalité, jeu dangereux ou déloyal : l’arbitre Philippe Noirot leur brandit cinq cartons jaunes en treize minutes. À quinze contre douze, et même onze brièvement, le capitaine usoniste Rudy Derrieux et ses coéquipiers esquivent la tentation de l’euphorie et font passer le score à un 31 à 9 irréversible, que l’essai du talonneur remplaçant Lilian Rossi sur un ballon porté revanchard n’adoucira pas.

Un essai salvateur

Philosophe, le manager grenoblois Fabien Gengenbacher tire les leçons du voyage des siens en Absurdie : « On a perdu nos nerfs. Il faut qu’on travaille sur cette gestion émotionnelle, ce trop-plein d’agressivité. Il y a eu des petits plaisirs personnels qui ont coûté cher à l’équipe. » Tala Gray assume avec classe, sans se défausser sur l’arbitrage : « Ce sont nos fautes, on ne peut rien dire. On est une jeune équipe, on doit apprendre vite. Si on veut être dans le top 2, on ne peut pas faire des fautes comme ça. »

Pour Xavier Péméja, le sort du match s’est scellé sur le deuxième essai de ses joueurs, qui ont fait le choix de la pénaltouche quand le staff demandait de prendre les trois points : « Chapeau bas à eux. Ça montre que le groupe se sent fort. C’est cet essai qui fait dégoupiller Grenoble. Nos avants ont été énormes. » Passé à l’ouverture pendant une heure après la sortie de Yohan Le Bourhis (commotion), Rudy Derrieux rend lui aussi hommage à ses « gros », féroces en conquête et dans les rucks : « Ils m’ont vachement aidé. On savait que Grenoble venait pour s’assurer une demi-finale à domicile. Mais à 7 à 9 à la mi-temps, on s’est dit que ce match était à nous, qu’il ne fallait pas laisser passer notre chance. Encore une fois, on a fait preuve de caractère, on a été plus disciplinés qu’en première période, et on a mis les choses dans l’ordre. »
Revenus des bas-fonds du classement, les Neversois ne vivent pas cette qualification comme une fin en soi : « C’est un premier objectif qui est atteint », sourit le capitaine neversois malgré ses côtes chiffonnées par le combat. « Maintenant, le plus beau est à aller chercher. »

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