Pro D2 - Mont-de-Marsan : équation à plusieurs inconnues

Par Pierre Baylet.
  • Willie du Plessis (Stade Montois).
    Willie du Plessis (Stade Montois). Icon Sport
Publié le Mis à jour
Partager :

Alors que la bataille fait rage à tous les étages, les Montois seraient bien inspirés de ne pas se projeter plus loin que cette rencontre, qu’il faut absolument remporter.

En s’inclinant à Grenoble, les Montois ont-ils définitivement perdu toute chance d’accrocher cette place de second synonyme de demi-finale à domicile ? Pas du tout. Mais dans cette quête, ils n’ont plus leur destin totalement en mains. Il va leur falloir d’abord glaner le plus grand nombre possible de points lors des trois dernières journées, et espérer un ou plusieurs faux pas des Grenoblois, sachant qu’au final, une égalité avec les Isérois leur serait favorable.

Mais si les Landais peuvent toujours lorgner sur la place de dauphin, ils doivent pareillement regarder dans leur rétroviseur, Agen, Vannes et Nevers étant tous capables d’arracher, au bout du sprint final, qui la seconde place, qui la troisième.

Ainsi, rien n’est fait pour personne dans ce championnat impitoyable, pas plus en haut qu’en bas du classement. Et c’est un autre des paramètres que les hommes de Patrick Milhet vont avoir à prendre en compte, puisqu’ils sont amenés, à partir de ce soir, à affronter trois équipes qui luttent pour sauver leur place en Pro D2.

Inutile donc de se lancer dès maintenant dans une prospective plus qu’aléatoire, la seule certitude étant que le triptyque final ne sera pas une partie de plaisir. À commencer par cette réception de Montalbanais qu’il faut craindre pour de multiples raisons.

On pourrait invoquer d’abord le match aller lors duquel les Jaune et Noir s’étaient fait proprement étriller (43-19, N.D.L.R.) mais aussi la bonne série en cours des pensionnaires de Sapiac qui viennent d’empocher treize points lors des trois dernières journées.

On peut aussi rappeler que les Montois n’ont pas été spécialement performants, cette saison, face aux équipes de bas de tableau. Si l’on étudie de près leurs confrontations avec Massy, Angoulême, Rouen, Carcassonne et Montauban, soit les cinq équipes qui bataillent depuis de nombreuses semaines pour le maintien, les coéquipiers de Willie Du Plessis n’ont engrangé que quatorze points sur trente-cinq possibles, autant dire une misère.

Voilà quelques éléments chiffrés qui doivent inciter les Montois à la plus grande vigilance, d’autant que cette rencontre arrive en fin de bloc, après deux déplacements particulièrement intenses à Colomiers et Grenoble, qui ont à coup sûr entamé les réserves physiques et mentales.
L’équation principale que vont avoir à résoudre les joueurs de la préfecture landaise, dans ce contexte, consistera à conserver le niveau d’intensité déployé lors de leurs dernières sorties et, sur cette base, à faire preuve de patience, de sang-froid et de pragmatisme pour ne pas mettre la charrue avant les bœufs et construire leur match de manière rationnelle. Simple en théorie, plus compliqué en pratique face à une équipe qui joue sa survie, qui peut tout donner avant de bénéficier d’une semaine de repos, et qui, avec un Jérôme Bosviel en état de grâce, possède un atout capable, à lui seul, de faire basculer une rencontre.

Patrick Milhet, le manager montois, ne s’y trompe pas, qui s’attend à une opposition féroce: « Montauban a un effectif de grande qualité qui est en plus dans une très bonne dynamique actuellement. C’est un gros match qui nous attend, nous en sommes conscients. Je n’ai pas d’inquiétude sur la mobilisation du groupe, ni sur notre niveau physique. Mais je sais aussi que Montauban n’est pas à sa vraie place dans ce championnat. »

Les Montois sont donc prévenus, c’est un match compliqué qui s’annonce. Mais ce n’est pas le moment de flancher si près du but.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?