Champions Cup / Challenge Cup : débuts manqués pour les Sud-africains

L’arrivée des Sud-Africains en (ex) coupe d’Europe devait régénérer la compétition. Mais aucune des quatre franchises concernées n’a pu se hisser au niveau des demi-finales : ni en Champions Cup, ni en Challenge Cup. C’est une demi-surprise.

Les Sharks face à Toulouse (54-20), les Stormers face à Exeter (42-17), mais aussi les Lions face à Glasgow (31-21) ont dû baisser pavillon. La semaine passée, les Cheetahs avaient subi la loi de Toulon dès les huitièmes de finale comme les Bulls, battus à Toulouse déjà.

Il faut reconnaître qu’à Ernest-Wallon, les Sharks ont résisté plus vaillamment que ne l’indique le score.

Il faut aussi reconnaître que l’équipe de Durban n’a pas été gâtée par la chance. Elle s’est présentée à Toulouse sans trois joueurs majeurs, blessés en huitième de finale : le deuxième ligne aux 110 sélections Eben Etzebeth, le demi de mêlée international Jaden Henrickse ainsi que Emile Van Heerden.

Des voyages complexes

En plus, les Requins de l’océan Indien ont dû faire face à un voyage alambiqué. Ils sont partis le mardi, mais le groupe a dû se scinder en deux dès la première escale à Johannesbourg. Le premier groupe avait pour périple Durban-Johannesbourg-Paris-Toulouse. Le trajet du second passait par Johannesbourg, Francfort et Toulouse. Le premier groupe avait prévu d’arriver 24 heures avant l’autre, ne permettant un regroupement de l’équipe qu’à compter du mercredi après-midi.

Les Stormers ont connu le même genre de désagrément, ils se sont séparés en deux depuis le Cap avec une escale à Doha pour les uns ; une escale à Dubaï pour les autres. Un rassemblement à Heathrow puis un voyage en bus jusqu’à Exeter (trois heures et demie de route tout de même).

Les équipes sud-africaines n’ont pas encore l’expérience des déplacements en Europe et comme elles n’ont connu leurs adversaires qu’au dernier moment, il a fallu improviser avec en plus des places d’avion peu adaptées à des gros gabarits.

On ne peut pas dire que ces équipes ont préparé sereinement ces rendez-vous. On sait aussi que les franchises sud-africaines doivent gérer trois compétitions en même temps : la Champions Cup, l’URC (ex-Ligue celte), mais aussi la Currie Cup. Les effectifs doivent s’adapter aux trois impératifs avec parfois deux matchs programmés le même week-end. On attendra donc un peu avant de tirer des plans sur la comète, et affirmer que les franchises de la nation arc-en-ciel sont en dessous du niveau attendu. Elles ont en plus toutes joué à l’extérieur. Après tout, un déplacement en Afrique du Sud n’aurait pas été de tout repos pour les équipes nordistes.