Pro D2 - Yoann Laousse-Azpiazu (Mont-de-Marsan) : "Ce match peut valoir huit points"

Ce match à Grenoble est annoncé comme un véritable quart de finale. C’est ainsi que vous l’abordez ?

Tout à fait. C’est un match qui peut valoir huit points en cas de victoire. Il y a beaucoup d’enjeux sur cette rencontre pour les deux équipes. A minima, il faudrait ramener un point pour rester au contact en attendant les trois dernières journées. Mais si ce n’est pas le cas, ce ne sera pas terminé pour autant. Tout peut arriver dans ce championnat qui est fou, chaque journée apporte son lot de surprises et personne n’est à l’abri. Nous-mêmes, nous aurons trois dernières rencontres très compliquées face à des équipes qui vont jouer leur peau.

Est-ce qu’on peut dire que l’objectif inavoué est d’arracher cette deuxième place ?

Forcément, lorsqu’on est à deux points de cette seconde place à quatre journées de la fin, et qu’on affronte le deuxième, c’est une idée que l’on a en tête. D’autant qu’on sait ce que cela représente de jouer une demi-finale à domicile. Mais si nous n’y arrivons pas, il y aura tout de même une fin de saison excitante.

Grenoble est sur un rythme très élevé depuis janvier. Que faut-il craindre principalement de cet adversaire ?

C’est une équipe qui a trouvé une stabilité dans les performances. Elle est très forte dans le défi frontal, avec de gros porteurs de ballon qui font avancer l’équipe. Il va falloir être très solide défensivement et l’empêcher de développer son jeu. Nous n’aurons pas de marge d’erreur. Il va falloir être quasiment parfaits si nous voulons ramener quelque chose.

Vous sortez d’une belle victoire à Colomiers où néanmoins tout n’a pas été parfait. Quels sont les secteurs à améliorer pour espérer un résultat ce soir ?

À Colomiers, nous avons été pénalisés seize fois, c’est beaucoup trop. Notre défense et la qualité de notre conquête en seconde période nous ont sauvés, mais il faut régler ce problème de discipline si nous voulons exister ce soir.

Cette saison, vous réussissez plutôt très bien face aux équipes de haut de tableau, comme si vous aviez besoin d’être confrontés à ce qui se fait de mieux pour hausser votre niveau. C’est un sentiment que vous partagez ?

Au vu de nos résultats, je ne peux pas vous contredire. Nous avons souvent été décevants face à des équipes de bas de tableau, peut-être par un relâchement inconscient qu’il est difficile d’expliquer et que l’on ne perçoit pas forcément à l’avance. Mais dans un championnat aussi exigeant, dès que le niveau d’implication et d’engagement baisse un peu, ça se paie immédiatement, quel que soit l’adversaire.

Est-ce qu’il faut en déduire que c’est le meilleur du Stade montois que l’on verra ce soir ?

Je pense au moins que nous serons présents dans l’aspect mental. Nous connaissons l’enjeu, je n’ai pas d’inquiétudes par rapport à ça. Cela ne veut pas dire que nous allons l’emporter. Mais si l’on s’incline, on le fera face à une équipe qui aura été meilleure que nous.

À titre personnel, vous venez de dépasser la barre des mille points sous le maillot jaune et noir. C’est une fierté ?

Je l’ai appris par la presse parce que je ne m’intéresse pas vraiment aux statistiques. Mais celle-là me plaît parce qu’elle traduit une fidélité au club et une longévité dans les performances.