Régionale 1 - Le modèle Cublac-Terrasson qui a porté ses fruits

L’aventure est belle parce qu’elle raconte l’histoire d’amis d’enfance qui se sont retrouvés à Terrasson autour d’une passion commune, leur club de rugby. Éloigné des siens, le journaliste Benoît Pensivy ne pouvait rester insensible au lent déclin du club dont lui-même et toute sa famille ont porté les couleurs. En 2019, lui et ses potes ont écrit un projet dont on voit aujourd’hui clairement les effets. En Régionale 1, le club emploie quatre salariés engagés sur de nombreuses missions. L’effectif est passé en trois ans de 100 à 300 licenciés, il n’y avait jamais eu de filles en 115 ans d’existence, elles sont aujourd’hui 70 et bousculent les a priori. Surtout, l’USCT refuse la politique des ententes et privilégie désormais les ressources jeunes du territoire en appui sur une commune de 1 500 habitants, un collège et un lycée. Les actions sur le scolaire permettent le recrutement de nombreux débutants. Et Benoît Pensivy de préciser : "Je suis venu pour un projet fort, de territoire, qui va au-delà du rugby. Nous sommes redevenus un acteur social et économique important. C’est une histoire de potes d’enfance et j’ai été suivi car les gens me connaissent. À Terrasson le rugby est dans tous les murs de la ville, le club a été le troisième de Corrèze après Brive et Tulle, il a vocation à revenir en Fédérale mais nous ne fixons aucune échéance."

Un France-Angleterre universitaire

Les copains d’avant et de toujours ont retissé les liens avec toutes les générations. Celle des 45 ans est aux affaires, tous sont actifs et dans une volonté de collégialité les tâches ont été réparties. Une certaine rigueur est nécessaire pour gérer un budget de 200 000 € dont seulement 25 % sont dédiés aux seniors. De fait, l’essentiel des investissements est consacré aux structures. Le choix est assumé. "Je tente des choses, j’explore des pistes pour que demain elles servent à d’autres", signale Benoît Pensivy qui se plait à évoquer le prochain évènement terrassonnais : "Il y a à Terrasson une tradition d’organisation de matchs de haut niveau, notamment face à des Anglais. Ça a bercé notre enfance. Nous avons eu cette année le match amical Brive-Racing et le 6 mai prochain, le club sera le théâtre d’un France-Angleterre Universitaire. Durant quatre jours la ville sera en fête." Figurez-vous que l’USCT a 117 ans, soit la durée de la guerre de cent ans contre les Anglais, alors ce thème sera malicieusement exploité. Voila qui promet.