Davit Niniashvili (Géorgie) : "Être la surprise de la Coupe du monde"

Vous sembliez stressé avant la cérémonie. Avez-vous réussi à en profiter ?

Oui, je suis très heureux et je veux encore remercier la rédaction de Midi Olympique, mon club et mes partenaires pour cette distinction. C’est une grande motivation pour moi que de travailler encore et encore pour lui faire honneur. Quand j’ai débarqué à Lyon voilà deux ans, jamais je n’aurais imaginé tout ça. Ça a été très dur pour moi, au début… Heureusement, j’ai eu la chance de pouvoir compter sur Beka Saghinadze. Je lui dois beaucoup de choses et je veux encore une fois en profiter pour le remercier. Sans Beka, je n’en serais pas là.

Le grand public vous a découvert en finale du Challenge européen, lors de votre face à face avec Cheslin Kolbe. Ce match a-t-il changé votre vie ?

Oui, bien sûr. Ce jour-là, on a écrit l’histoire avec le Lou. Ce match a changé beaucoup de choses pour le club, et pour moi en particulier. La chance que j’ai eu ce jour-là, c’était que Cheslin Kolbe revenait de blessure et j’ai toujours été très humble par rapport à ça. J’ai encore eu la chance de l’affronter le week-end dernier et pour être honnête, j’aimerais évoluer face à lui tous les week-ends. Ce n’est pas le meilleur ailier du monde pour rien, jouer contre lui est une chance. Sur le terrain, ça m’a permis d’étudier beaucoup de choses.

Vous évoluez à l’aile ou à l’arrière, contrairement à de nombreux joueurs géorgiens qui vous ont précédé en Top 14. Avez-vous conscience sur le terrain de changer l’image des Lelos ?

En Géorgie, on connaît le rugby aussi bien qu’ailleurs, pas moins bien en tout cas. Il y a actuellement 18 internationaux géorgiens en France et heureusement, tous ne jouent pas piliers (sourire). Cela doit contribuer à nous rendre encore meilleurs.

La Coupe du monde arrive à grands pas… Qu’en attendez-vous ?

Notre objectif est ambitieux : emporter au moins trois matchs et nous qualifier pour les quarts de finale. On veut être l’équipe surprise de la Coupe du monde et pour ça, on va se donner à 200 % sur chacun de nos quatre matchs. On connaît bien le Portugal et on est relativement confiant à l’idée de les affronter, reste à voir ce que nous ferons contre l’Australie, les Fidji ou le pays de Galles.

Avant cela, il y a une fin de saison à assurer avec votre club…

Oui, et l’objectif est tout aussi clair, c’est de gagner le Top 14. Il reste cinq matchs pour se qualifier dans le top 6, et si on a la chance d’en faire partie, tout peut arriver. J’y crois profondément.

Question subsidiaire : quelle histoire se cache-t-elle derrière votre moustache ?

(il se marre) Quand j’étais plus jeune, l’arrière de la sélection géorgienne Soso Matiashvili portait une moustache, et j’aimais bien son style, alors je l’ai adopté (rires). Depuis, je la garde, tant que ça marche pour moi… Ce qui est amusant, c’est que lorsque j’ai intégré à mon tour l’équipe de Géorgie, Soso m’a beaucoup conseillé sur la technique au poste, notamment au niveau de mon jeu au pied. J’en profite là encore pour le remercier, car à lui aussi, je lui dois beaucoup.

• Digest

Né le 14 juillet 2002

Poste : Arrière ou ailier.

Mensurations : 1,86 m, 87 kg.