Amateurs – Reprise des amateurs : vers un rétropédalage de la FFR ?

On l’expliquait voilà quelques semaines ici même : soucieuse de "sanctuariser la période de Coupe du monde pour assurer son succès populaire, la FFR avait proposé aux clubs de décaler leur reprise aux week-ends du 15 octobre, du 22 octobre 2023 ou celui du 5 novembre 2023. "France 2023 a sollicité la FFR pour que les compétitions amateurs chevauchent le moins possible la Coupe du monde, expliquait dans nos colonnes le DTN de la FFR Olivier Lièvremont. Plutôt que de prendre une décision unilatérale, on a voulu consulter les clubs pour avoir leur avis. Ce que l’on veut savoir, c’est si les clubs estiment que cette collision va les pénaliser pour reprendre les compétitions ou si, au contraire, ils pensent qu’il faut profiter de cet effet Mondial pour reprendre les compétitions."

Or, à l’évidence, c’est précisément cette dernière option que les clubs veulent retenir. Pourquoi ? Parce que le rugby amateur ne va pas bien, et qu’il suffit de se pencher un peu sur les colonnes de ce même journal pour s’en rendre compte. Si bien qu’aux yeux des clubs, les empêcher d’ouvrir leurs portes au moment précis où le grand public serait susceptible de manifester un intérêt pour notre sport relèverait du suicide, pour ne pas dire pire…

AuRA et Occitanie reprendront le troisième week-end de septembre

La grogne a ainsi commencé au niveau des Ligues régionales, qui doivent certes soumettre leurs calendriers à l’approbation de la FFR, mais conservent une certaine autonomie. La première à dégainer fut la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes, présidée par Thierry Tonnelier (Ovale Ensemble), qui a annoncé le 10 mars (date de la fin de la consultation) que la reprise des compétitions régionales s’effectuerait comme d’habitude le troisième week-end de septembre. Un début de fronde rapidement suivi par la Ligue Occitanie d’Alain Doucet qui, après un vote à l’unanimité de ses clubs, a reçu Patrick Buisson à Gruissan pour lui signifier qu’elle reprendrait elle aussi à la date habituelle. Des signes tangibles d’une grogne globale, que la FFR a évidemment perçu… Pour preuve ? Alors que les résultats de la consultation étaient sensés être évoqués lors du comité directeur du vendredi 17 mars, ceux-ci ne furent même pas mis à l’ordre du jour. Le signe que, pour les divisions fédérales également, la FFR pourrait procéder à un rétropédalage ? Nombreux sont ceux qui l’imaginent. D’autant que des élections s’approchent à grand pas et qu’il ne serait évidemment pas politiquement très bon de mécontenter l’énorme base des clubs avant celle-ci…