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La tendance : Sergio, c'est aussi ça la légende

  • Sergio Parisse était sorti sur carton rouge face à Toulouse.
    Sergio Parisse était sorti sur carton rouge face à Toulouse. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Voilà trois semaines, l’immense Sergio Parisse fut expulsé contre Toulouse, pour un plaquage « cathédrale » sur Pierre-Louis Barassi. Un carton rouge qui a ému plus que de coutume et qui fut lourd, très lourd même, de conséquence.

Chaque amateur de rugby ne pouvait qu’avoir la gorge serrée devant les images de l’Italien en larmes dans les vestiaires du Vélodrome quelques jours seulement après la perte de son père. Le joueur, dont personne n’ignore l’énorme caractère et l’esprit de compétiteur sans égal, avait tenu à disputer absolument cette rencontre. Elle lui a coûté cher. Ce qu’a expliqué son entraîneur à Toulon Franck Azéma, regrettant la sanction dont il a écopé : « Il y a toujours un barème et une règle à respecter. […] Il est fair-play dans sa manière de jouer et il a une grosse carrière. Ce qui est frustrant, c’est de se dire que dans cette période, je pense qu’il pouvait prendre un ou deux matchs. Mais là, il prend trois matchs. C’est-à-dire qu’il ne peut pas être sélectionné avec l’équipe d’Italie. Je trouve que c’est dur par rapport au geste. On ne peut pas faire du cas par cas, mais avec la carrière qu’il a et l’exemplarité qu’il a, c’est anormal qu’on le sanctionne sur trois matchs. Il était à même de l’entendre avec un ou deux matchs, pour pouvoir postuler en sélection. »

En effet, à 39 ans, Parisse espérait encore vivre cette dernière cape - la 143e - qu’il mérite tant, trois ans et demi après sa dernière apparition en équipe nationale. Oui, ça aurait été beau qu’il fasse ses adieux sur la scène internationale le week-end prochain, pour l’ultime journée du Tournoi des 6 Nations. Mais le sort, et la commission de discipline, en ont décidé autrement. Et, parce qu’eux ne sont pas là pour être guidés par l’affection, l’intéressé sait mieux que quiconque qu’il doit l’accepter. Lui qui fut déjà privé de cette sortie magistrale, à la hauteur de son parcours exceptionnel, par un typhon lors de la Coupe du monde au Japon en 2019 ou une vague de Covid-19 totalement imprévisible le privant de la fin du Tournoi 2020. Aujourd’hui, c’est un carton rouge malheureux. C’est dingue mais c’est peut-être mieux comme ça. Parce que tous ces événements inattendus vont aussi laisser une trace indélébile dans l’histoire. Et parce que c’est ainsi qu’on écrit la légende. Une dernière fois pour le grand Sergio.
 

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