6 Nations U20 - Les Bleuets armés pour frapper fort face à l'Angleterre

On ne le dira jamais assez, ces duels entre l’Angleterre et la France ne sont pas comme les autres. La rivalité qui existe sur le terrain entre ces deux nations débute chez les professionnels et se répand jusque dans les catégories jeunes. Les Bleuets en sont tous conscients. Ce vendredi soir, ils vont peut-être jouer LE match de leur jeune carrière. Alors le staff a dû préparer ses hommes en conséquence, tout en connaissant l’enjeu : "Nous savons tous que pour les joueurs, cette rencontre à une saveur particulière, avoue Sébastien Calvet. Surtout quand on a moins de 20 ans, il y a des dates que l’on coche quelques semaines avant le grand jour, ce 10 mars en fait partie je pense." Possiblement les effets de l’expérience, le manager français tente de calmer le jeu : "Je ne dirais pas que c’est le match le plus important de notre Tournoi. Depuis quelques saisons, nous savons que l’Irlande est au même niveau que les Anglais, voire même au-dessus parfois. C’est bien évidemment un très gros défi qui nous attend, mais cela ne sert a rien de se mettre une pression inutile."

Toutes les forces sont là, ou presque

On ne va pas se mentir, le staff tricolore pouvait difficilement rêver mieux niveau effectif avant de s’envoler vers Bath défier le XV de la Rose. Mis à part une préparation compliquée (lire article ci-dessous) et les absences sur blessure d’Hugo Auradou et Valentin Simutoga, tous les cadres sont là. "Il est vrai que si on met de côté ces deux absences, nous avons la totalité des joueurs que nous voulions présenter face à cette équipe d’Angleterre", se réjouit Sébastien Calvet. Parmi les quinze titulaires pour ce crunch, huit ont joué en Top 14 cette saison, c’est dire… Baptiste Jauneau, le demi de mêlée de Clermont, va par exemple fêter sa première apparition dans ce Tournoi 2023 tandis que Nicolas Depoortère, Louis Bielle-Biarrey et bien évidemment Émilien Gailleton font leur retour et débuteront tous la rencontre. Le Palois sera d’ailleurs capitaine, lui qui ne l’avait pas été en Irlande lors de son premier match avec les Bleuets, Depoortère avait endossé le brassard ce jour-là. Avec tous ces retours, il y a forcément des déçus, qui ne joueront pas ce Crunch malgré une excellente prestation face à l’Écosse il y a deux semaines. Le manager tricolore a rapidement justifié ses choix auprès de ses troupes : "Le lendemain de notre rassemblement, j’ai convoqué ceux qui n’allaient pas disputer ce match pour leur signifier que ce n’était pas du tout une punition et qu’ils joueraient face au pays de Galles lors de la dernière journée."

Ces jeunes anglais jouent contre-nature

Même si à première vue, les conditions climatiques ne devraient pas s’y prêter, le ballon devrait pas mal voyager ce vendredi soir. Tout d’abord car la ligne arrière française déborde de talent, mais également grâce au style de ce XV de la Rose, plutôt tourné vers le spectacle comme l’explique Sébastien Calvet : "Ce n’est pas le même rugby que chez les professionnels. Ces Anglais sont capables de relancer depuis leurs vingt-deux mètres. Il va vraiment falloir les agresser si nous ne voulons pas être débordés. Ils sont en pleine confiance avec leurs trois victoires depuis le début du Tournoi." Cet affrontement devrait être un nouveau test pour la défense des Bleuets. Lors de ses trois sorties, l’Angleterre a toujours dépassé la barre des trente points marqués, "avec 60 % de leurs essais inscrits après seulement deux temps de jeu". Les ailiers français sont prévenus, ils devraient avoir du boulot.