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Top 14 - Comment Montpellier a survécu à 13 contre 15 contre Clermont

Par Simon VALZER
  • Le MHR a notamment pu compter sur l’apport du centre Jan Serfontein en troisième ligne durant cette séquence. Photo Icon Sport
    Le MHR a notamment pu compter sur l’apport du centre Jan Serfontein en troisième ligne durant cette séquence. Photo Icon Sport Icon Sport - Icon Sport
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Malgré une double infériorité numérique survenue à la 22e minute, les Montpelliérains sont sortis vainqueurs du piège de leur indiscipline. Voici comment.

Même s’ils passent leur semaine à imaginer tous les scénarios, pondérer tous les possibles, ou tenter de prévoir l’imprévisible, les entraîneurs de Top 14 ne sont toujours pas capables de lire l’avenir. L’entraîneur principal du MHR Jean-Baptiste Elissalde en a encore fait l’expérience samedi : « On pense à beaucoup de scénarios en préparant le match, mais je vous avouerais que celui-là, on aurait eu du mal à l’imaginer ». Ce fameux scénario, c’est celui dans lequel Montpellier écopa de deux cartons jaunes coup sur coup à la 22e minute de son match contre Clermont : un premier attribué au flanker Janse Van Rensburg, puis un second donné sur l’action suivante au deuxième ligne Bastien Chalureau. Voilà comment le pack montpelliérain s’est retrouvé, alors qu’il était acculé dans son camp, privé de deux de ses plus grands joueurs dont l’un de ses plus puissants éléments.

Serfontein et Darmon en troisième ligne

Alors, en quoi consistait le mode « survie » activé par les Cistes à ce moment-là ? Jean-Baptiste Elissalde éclaire : « Comment survivre à 13 contre 15 ? Il y avait plusieurs choses à faire : d’abord sortir le plus vite possible les ballons des mêlées. Ensuite, faire monter nos deux centres en troisième ligne aile sur les mêlées, placer Jan (Serfontein) en fond d’alignement sur les touches quitte à se dégarnir derrière mais il fallait déjà parer au plus pressé. Personne ne s’est affolé, la communication avec les membres du staff autour du terrain a été bonne ». À ceci, il faut aussi ajouter la promotion éclair du troisième ligne fidjien Masivesi Dakuwaqa qui monta momentanément dans la cage. Le gaucher Grégory Fichten, qui venait d’entrer en jeu, raconte de l’intérieur : « Dans ces cas-là, on parle aux centres, on les motive pour leur donner de la confiance, et on leur dit d’impacter fort et bas et de tenir ». 

Sauf que sans ses habituelles sentinelles du milieu de terrain Jan Serfontein et Thomas Darmon, la ligne de défense montpelliéraine se trouvait bien maigre : « Je me suis parfois senti un peu seul ! riait l’arrière et capitaine Anthony Bouthier. Ce sont des défenses à la mort, car on doit laisser les derniers adversaires à l’extérieur, on ne peut pas les marquer. On les a empêchés de faire des passes pour les contrer et on l’a plutôt bien fait. L’avantage qu’on a eu, c’est qu’il s’agissait de touches ou de mêlées sur les quinze mètres, donc il n’y avait qu’un côté à défendre. C’était un peu plus facile on va dire… » Ajoutez à cela beaucoup d’abnégation, et vous aurez une partie de la réponse à la question posée dans le titre : « On a eu le temps de se regrouper, on se parle, tout le monde était déterminé… On s’est dit qu’il y avait deux possibilités : soit on prenait l’essai et on perdait le match, soit on tenait et on se donnait une chance de le gagner. Tout le monde a donné son corps pour l’équipe ».

Raka, symbole de l’inefficacité clermontoise

Les Cistes se sont donc sacrifiés. Mais il faut aussi reconnaître que les Clermontois ont aussi joué totalement à l’envers : d’abord en faisant des mauvais choix, comme demander les mêlées plutôt que d’aller en touche, où l’alignement héraultais était privé de deux grands éléments. Ensuite dans le jeu, où ils se sont évertués à taper contre un mur, plutôt que de jouer dans la largeur. Et enfin, en commettant de grossières maladresses, comme celles d’Alivereti Raka, qui est totalement passé à côté de sa rencontre : « Le seul moment où on a été dans le match, c’est quand on était 15 contre 13. Mais il fallait marquer. On n’a pas été foutus de marquer parce qu’on a été impatients comme des cadets, tonnait Urios. Je ne l’explique pas, si ce n’est que je vois de l’impatience, je ne vois pas de collectif solide, ça part dans tous les sens. Il suffisait de tenir un peu le ballon, c’était tout. On était à cinq mètres. Mais aujourd’hui on n’était pas une équipe ».

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