Pro D2 - Nevers devra endiguer la marée montoise

Jusqu’à présent, les voyages dans la Nièvre n’ont jamais réussi au Stade montois. Quatre matchs, quatre défaites, les deux dernières gonflées du bonus offensif pour leur adversaire : les statistiques n’ayant de sens que pour les statisticiens, et les séries étant destinées à prendre fin un jour, la logique mathématique n’est, sans surprise, d’aucun confort pour les Neversois avant la cinquième visite des Landais au Pré-Fleuri. Pas plus que le souvenir de la courte défaite du match aller, un 22 à 19 moiré de satisfactions et de regrets comme souvent à l’extérieur cette saison.

L’exploit retentissant des Montois à Oyonnax et leur succès net face à Vannes ont davantage marqué l’esprit du deuxième ligne Maxence Barjaud : « Mont-de-Marsan est sur une bonne dynamique. Devant c’est costaud, derrière c’est fort. Ça joue bien. Alors on s’est préparé au mieux pour les recevoir. » La quatrième défense du championnat aura fort à faire face à la troisième attaque, qui perpétue la marque de fabrique d’un jeu fait de volume et d’ambitions, de vagues incessantes cherchant à rompre les digues : « On sait à quoi s’attendre. Un des points clefs de ce match, ce sera notre défense. »

Combler l’écart de points

Au Pré-Fleuri, les Neversois restent sur deux matchs sans essai encaissé, face à Aurillac il y a quinze jours et Oyonnax en janvier – la seule lueur de satisfaction dans la deuxième défaite (21-12) à domicile cette saison. L’énergie dépensée en défense se paie toutefois en pénalités trop généreusement concédées : « On dispute au maximum, alors on s’expose beaucoup plus", reconnaît Maxence Barjaud. "La discipline, c’est encore ce qui nous a coûté la victoire à Béziers. »

Cinq pénalités passées par le buteur biterrois, quatre par celui de Provence Rugby, six par celui d’Aurillac… Les matchs se suivent, les offrandes aux artilleurs adverses aussi, sans oublier les cartons jaunes qui compliquent la tâche des Neversois. À neuf matchs de la fin de saison, les demi-finalistes de l’an dernier (battus par… Mont-de-Marsan) ne peuvent plus se permettre ce genre de cadeaux s’ils veulent combler l’écart de sept points qui les sépare des phases finales : « On a une fin de calendrier favorable, avec six matchs à domicile. Là, on va recevoir deux fois d’affilée, on veut se positionner le plus près possible du top 6 pour finir comme dans un sprint. »

Les tourments de la première moitié de saison, où les Neversois ont parfois flirté avec la lisière subabdominale du ventre mou du championnat, ont piqué l’égo : « On sait ce qu’on vaut, alors on n’a pas baissé la tête, et on récolte les fruits de notre travail. Ces difficultés nous ont donné encore plus envie d’aller dans le top 6.