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Top 14 - Jeremy Ward, Mister nobody est devenu quelqu’un à Paris

Par Marc DUZAN
  • Jeremy Ward, le chef de la défense parisienne, brille de mille feux depuis  le début de saison. Photo Icon Sport
    Jeremy Ward, le chef de la défense parisienne, brille de mille feux depuis le début de saison. Photo Icon Sport Icon Sport - Icon Sport
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Arrivé à Paris dans le plus grand anonymat, le Sud-Africain Jeremy Ward s’est peu à peu imposé comme l’une des plus belles recrues du Top 14. Voici pourquoi…

Vous noterez en préambule que si Jeremy Ward n’avait pas le week-end passé été sanctionné par Vivien Praderie, l’arbitre du dernier Bayonne-Stade français, le club de la capitale aurait probablement ramené un match nul du Pays basque. Ceci étant posé, le trois-quarts centre sud-africain était-il réellement fautif sur cette ultime action de jeu ? À ce sujet, un sérieux doute subsiste et quand bien même M. Praderie aurait eu raison, ce fait de jeu n’entacherait guère l’incroyable saison que réalise Ward depuis son arrivée à Paris. Mais d’où vient le mister nobody de la ligne d’attaque parisienne, au juste ? Et comment y a-t-il débarqué ?

Gonzalo Qesada remonte ainsi le cours du temps : « Waisea venait de nous annoncer son départ (à Toulon, N.D.L.R.) et on cherchait donc un mec correspondant à son profil. On a cherché pendant des mois et des mois. On a regardé partout, dans l’hémisphère sud comme en Europe. Nous avions même approché Ollie Lawrence (le trois-quarts centre du XV de la Rose) mais ça a échoué de peu. Au fur et à mesure que l’on avançait, on a alors été confronté à deux options : ou on continuait à chercher un pur numéro 13, ou l’on replaçait un premier centre à ce poste. » Ici, plusieurs options s’offraient au staff parisien et menaient donc à Alex Arrate, Ngani Laumape, Julien Delbouis, Lester Etien ou Sefa Naivalu.

Le technicien argentin poursuit ainsi : « C’est à ce moment-là que Ngani Laumape nous a annoncé la difficile adaptation de sa famille à Paris et sa volonté de rejoindre le Japon. Il nous a donc fallu accélérer sur le dossier du numéro 13 et avons aussitôt activé la piste Ward. » Mais si celui-ci donne aujourd’hui entière satisfaction au staff parisien, pourquoi n’avoir jamais souhaité récupérer, moyennant une importante indemnité, le All Black du BO Francis Saili ? « Il nous intéressait mais déjà, Biarritz demandait beaucoup d’argent et le Stade français ne voulait pas payer pour la libération ; ensuite, Francis Saili est davantage à mes yeux un numéro 12. Et puis, ce que m’avait confié Joaquin Diaz Bonilla (ancien ouvreur des Jaguares et de l’Indu, le club formateur de Gonzalo Quesada) au sujet de Ward a fini de me convaincre : il ne m’a dit que du bien de Jeremy Ward, qu’il avait affronté en Super Rugby à maintes reprises. »

Dans le radar des Springboks

Concernant l’arrivée du Sud-Africain à Paris, le feeling de Quesada et les recommandations de l’ancien ouvreur de la franchise argentine furent une chose. La proximité de Jeremy Ward avec le demi de mêlée James Hall et le deuxième ligne JJ van der Mescht en fut une autre. « Il y a quelques mois, enchaîne Quesada, JJ et sa jeune épouse avaient un peu de mal à trouver leurs repères à Paris et je savais que la compagne de Ward était très proche de celle de notre deuxième ligne. Quant à James Hall, il m’a dit que Jeremy était son ancien capitaine au lycée et qu’il avait beaucoup d’affection pour lui. Le vrai numéro 13 avec du caractère que nous cherchions depuis si longtemps, le ciment potentiel de cette mini-communauté sud-africaine, je l’avais donc trouvé. […] Je manage des hommes avant de diriger des joueurs de rugby et depuis son arrivée, les performances de JJ et James ont largement monté en gamme.  Et Ward, alors ? Il est même à ce point excellent en Top 14 que le staff sud-africain, incarné par Jacques Nienaber et Rassie Erasmus, commence à considérer son profil avec une réelle attention…

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