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Horizons - Gabriel Lacroix, ancien ailier de La Rochelle, à l’épreuve du feu dans sa nouvelle vie de pompier de l'air

Par Clément LABONNE
  • Après avoir joué cinq saisons en professionnel, à Albi puis à La Rochelle et avoir eu une sélection en équipe de France, Gabriel Lacroix fauché par des blessures au genou a dû stopper définitivement sa carrière rugbystique. Il s’épanouit dorénavant en tant que pompier de l’air où il retrouve les mêmes valeurs qu’au rugby. Photo Drhaae Après avoir joué cinq saisons en professionnel, à Albi puis à La Rochelle et avoir eu une sélection en équipe de France, Gabriel Lacroix fauché par des blessures au genou a dû stopper définitivement sa carrière rugbystique. Il s’épanouit dorénavant en tant que pompier de l’air où il retrouve les mêmes valeurs qu’au rugby. Photo Drhaae
    Après avoir joué cinq saisons en professionnel, à Albi puis à La Rochelle et avoir eu une sélection en équipe de France, Gabriel Lacroix fauché par des blessures au genou a dû stopper définitivement sa carrière rugbystique. Il s’épanouit dorénavant en tant que pompier de l’air où il retrouve les mêmes valeurs qu’au rugby. Photo Drhaae
  • Après avoir joué cinq saisons en professionel, à Albi puis à La Rochelle (en bas à droite) et avoir eu une sélection en équipe de France (en haut à droite), Gabriel Lacroix fauché par des blessures au genou a dû stopper définitivement sa carrière rugbystique. Il s’épanouit dorénavant en tant que pompier de l’air (à gauche) où il retrouve les mêmes valeurs qu’au rugby. Photo Drhaae et Icon Sport
    Après avoir joué cinq saisons en professionel, à Albi puis à La Rochelle (en bas à droite) et avoir eu une sélection en équipe de France (en haut à droite), Gabriel Lacroix fauché par des blessures au genou a dû stopper définitivement sa carrière rugbystique. Il s’épanouit dorénavant en tant que pompier de l’air (à gauche) où il retrouve les mêmes valeurs qu’au rugby. Photo Drhaae et Icon Sport
  • Après avoir joué cinq saisons en professionnel, à Albi puis à La Rochelle et avoir eu une sélection en équipe de France, Gabriel Lacroix fauché par des blessures au genou a dû stopper définitivement sa carrière rugbystique. Il s’épanouit dorénavant en tant que pompier de l’air où il retrouve les mêmes valeurs qu’au rugby. Photo Drhaae Après avoir joué cinq saisons en professionnel, à Albi puis à La Rochelle et avoir eu une sélection en équipe de France, Gabriel Lacroix fauché par des blessures au genou a dû stopper définitivement sa carrière rugbystique. Il s’épanouit dorénavant en tant que pompier de l’air où il retrouve les mêmes valeurs qu’au rugby. Photo Drhaae
    Après avoir joué cinq saisons en professionnel, à Albi puis à La Rochelle et avoir eu une sélection en équipe de France, Gabriel Lacroix fauché par des blessures au genou a dû stopper définitivement sa carrière rugbystique. Il s’épanouit dorénavant en tant que pompier de l’air où il retrouve les mêmes valeurs qu’au rugby. Photo Drhaae Icon Sport - Icon Sport
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Gabriel Lacroix est épanoui dans sa nouvelle vie de pompier de l’air au sein de l’armée. L’ancien ailier de La Rochelle, retraité depuis 2021, regarde maintenant le rugby de loin.

C’était le 25 février 2021. Gabriel Lacroix mettait un terme à sa carrière après trois opérations au genou. Miné par les grosses blessures, l’ancien ailier international de La Rochelle (1 sélection) a disputé son dernier match en janvier 2018, lors d’une défaite en Ulster. Après cinq petites saisons, et une carrière débutée à Albi en 2013, le remuant ailier avait tenu à rendre hommage à son club rochelais et aux supporters maritimes. « J’espère vous retrouver rapidement autour d’une bière au stade Marcel-Deflandre. Pour ma famille et moi une nouvelle vie commence. Encore une fois un grand merci à tous ».

Cinq ans après son dernier match, Gabriel Lacroix s’est régénéré. À 29 ans, Gabriel Lacroix s’est définitivement éloigné du rugby pour se consacrer à sa deuxième vie professionnelle : pompier de l’air dans l’armée. Né d’un père pompier dans l’armée décédé en intervention, l’ancien Rochelais a toujours été saisi par l’univers militaire. À l’été 2021, déjà, Gabriel Lacroix avait passé une journée sur la base aérienne 721 de Rochefort, en Charente-Maritime. « Franchement, Gabriel ferait un bon militaire ! » Au petit matin de ce mercredi de septembre, le sergent-chef Pierre n’a pas tardé à déceler le potentiel de son éphémère élève.

Plus tôt dans l’année, Gabriel Lacroix était également intervenu auprès d’Aytré, un club de Promotion Honneur en Charente-Maritime. Mais aujourd’hui, l’ancien ailier a définitivement rangé son casque pour revêtir le treillis. « L’armée, c’est un souhait pour moi depuis que je suis petit. J’ai toujours admiré les militaires, je ne sais pas trop pourquoi. J’ai toujours été attiré par l’uniforme et le fait d’être appelé pour son pays. Je voulais être rugbyman ou militaire, j’ai eu la chance d’avoir pu être rugbyman et aujourd’hui je voulais me reconvertir. J’ai cette chance de réaliser mon autre rêve d’enfant ». Pour Gabriel Lacroix, tout est parti d’une rencontre lors d’une vidéo de promotion pour l’armée.

« J’ai travaillé comme un chien »

« J’ai rencontré des gens incroyables, j’ai adoré l’ambiance, ils avaient la même philosophie de vie que moi. Il y a eu un très bon feeling. C’est ce qui m’a donné envie de rentrer dans l’armée de l’air. Ensuite, comme tout le monde, j’ai rempli un dossier, j’ai passé des tests médicaux et physiques et aujourd’hui je suis affecté. Je suis parfaitement intégré, et à l’instar du rugby, je fais partie d’un collectif où les maîtres-mots sont la discipline et l’esprit de corps ». Gabriel Lacroix est depuis le 13 février sur la base aérienne de Mont-de-Marsan et suit la formation initiale du militaire pendant huit semaines, avant de débuter la formation plus spécifique de pompier de l’air pendant onze semaines.

« Mon métier consiste à gérer des feux d’avions militaires, mais aussi à venir au soutien des civils lors de catastrophes, comme les derniers incendies dans les Landes par exemple ». Gabriel Lacroix a surtout « travaillé comme un chien » pour soigner son genou et être opérationnel pour les tests physiques de l’armée. « Je n’ai pas du tout appréhendé les tests physiques j’ai fait tout ce qu’il fallait pour me rééduquer. J’ai fait beaucoup de sport, je suis un accroc, et je n’ai pas pu m’arrêter. Cela m’a permis d’encore mieux connaître mon corps ».

« Il y a eu des moments de doute »

Pleinement consacré à sa nouvelle vie de militaire, Gabriel Lacroix a également tourné la page du rugby. Le Toulousain de naissance s’est ressourcé sur l’île de la Réunion, loin des batailles du championnat de France. « Je regarde de très loin le rugby aujourd’hui. Je me tenais au courant des résultats mais rien de plus. Je suis quand même resté en contact avec quelques mecs, certains sont venus me voir sur l’île ». Promis à être l’un des ailiers les plus supersoniques du championnat, l’ancien Maritime a été fauché par les blessures au genou. Gabriel Lacroix révélait même qu’il avait dû « se faire couper la jambe » pour Sud-Ouest en mai 2020. « Ils m’ont coupé la jambe pour me la remettre dans l’axe, plus une intervention sur le ménisque et sur mon ancienne fracture qui s’était mal consolidée. On a refait des trous à l’intérieur pour que ça refasse de l’os ». 

Avec trente-cinq essais inscrits en seulement cinq saisons, Gabriel Lacroix s’est révélé à Albi avant que Patrice Collazo ne flaire le bon coup. À La Rochelle, l’ailier casqué était l’un des hommes-clés de la montée en puissance des Maritimes, au milieu des années 2010. Aux côtés de Romain Sazy, Levani Botia ou Uini Atonio, Gabriel Lacroix a vite électrisé les défenses du Top 14. Avec un profil « à la Gabin Villière », le Rochelais était la principale arme offensive de Patrice Collazo.

Douze essais en une saison

Lors de la fracassante saison 2016-2017 du Stade rochelais, où les Jaune et Noir ont terminé premiers de la phase régulière, Gabriel Lacroix inscrivait douze essais. Patrice Collazo caractérisait d’ailleurs son ailier de « boule de muscles » et « d’un concentré de talent ». Les appuis démoniaques de l’ex-albigeois avaient également tapé dans l’œil de Guy Novès, sélectionneur du XV de France entre 2016 et 2017. « Il fait partie des ailiers qui comptent », avait déclaré l’ancien entraîneur toulousain, avant de finalement sélectionner l’ailier casqué lors de la tournée de novembre 2017. Auteur d’un doublé face à la Nouvelle-Zélande, lors d’une rencontre « exhibition », Gabriel Lacroix s’est également offert une réalisation face au Japon, pour un match nul qui a scellé le destin de Novès avec les Bleus.

Après cette rencontre face aux Cherry Blossoms, l’ailier rochelais n’a plus jamais retrouvé le maillot bleu et n’a ensuite disputé que cinq rencontres avant de prendre sa retraite. Mais avant de basculer dans sa deuxième vie professionnelle, Gabriel Lacroix a dû se reconstruire après une retraite contrainte et forcée par les blessures. « Je savais que je voulais aller dans l’armée, mais avec mes blessures, je n’étais pas certain de devenir militaire. J’étais vraiment dans l’inconnue. Finalement, j’ai pu rentrer dans l’institution, mais il y a eu des grands moments de doute. J’ai été bien accompagné par mes proches tout ce temps-là mais si on n’a pas ce soutien, je pense que c’est bien plus difficile ». 

Après cinq ans dans le brouillard, Gabriel Lacroix a maintenant retrouvé la lumière. Comme beaucoup de militaires rugbymen, l’ancien ailier n’hésite pas à trouver des similitudes entre les deux mondes. « Que ce soit au rugby ou à l’armée, on retrouve évidemment cet esprit d’équipe, la solidarité entre les hommes, le dépassement de soi… Ce sont des valeurs nobles et je trouve que ce sont deux milieux qui se rapprochent très facilement . Le nouveau pompier de l’air veut maintenant éteindre ses derniers doutes et servir son pays.

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