Pro D2 - Les Nivernais s’en contenteront

Ce déplacement était à la croisée des chemins, dans ce bloc dense et son lot de joie et déception. Les Bourguignons n’apportaient pourtant pas toutes les garanties pour un résultat immédiat, frappés par une indiscipline marquante dans le premier acte. Souffrante sur plusieurs secteurs, l’USON fut dans le dur sans jamais rompre non plus. Et c’est certainement l’enseignement principal de ce voyage fructueux pour Nevers avec cette capacité à s’approprier les éléments, y compris contraires. Thomas Zénon, l’actuel arrière du club le concède : "C’est une très bonne opération. On est parfois timides sur certaines actions, et même si on éprouve de la frustration sur la première période où l’on tenait peu le ballon, on a grandement rectifié le tir par la suite." S’il fut l’un des grands artisans de la belle copie du deuxième acte, l’ancien Biterrois se projette déjà sur les prochaines échéances : "Mission accomplie face à Béziers qui fut mon premier club à me lancer en tant que professionnel et c’est toujours particulier. Ramener des points, c’est fait. Pour ma part, je suis content d’être revenu dans le groupe après ma blessure et de pouvoir apporter quelque chose à l’effectif. Maintenant, place aux deux prochaines réceptions face à Mont-de-Marsan et Carcassonne." De quoi situer un peu plus haut, les pensionnaires du Stade du Pré-Fleuri, plus que jamais dans la course à la qualification.

Un équilibre à trouver pour l’ASBH

Face à des locaux un brin frustrés par leur partition et ce résultat qui n’apporte que stagnation et insatisfaction, les Biterrois ont aussi mis le doigt sur un aspect tactique à explorer. Leur propension, à chercher les extérieurs, à attaquer la ligne d’avantage, à s’engouffrer dans les espaces est une marque de fabrique. La quatrième attaque du championnat possède les atouts pour proposer ce type de rugby. Mais les Héraultais y perdent aussi en influx et en lucidité où défensivement, les difficultés furent criantes dans la circulation. Karne Kaufana, l’entraîneur des arrières l’explique : "On a perdu quelques batailles face à Nevers, et nous n’avions jamais été en mesure de tuer le match. Notre point fort, c’est de jouer et on ne va pas y renoncer. Il faut rester positif malgré tout même si le feeling dans le vestiaire dégageait plus un sentiment de défaite." Les joueurs de Pierre Caillet auront une autre session de rattrapage face à Grenoble au Stade Raoul-Barrière. Le dernier accessit pour atteindre et caresser un doux rêve de chasse à la phase finale.